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En quelques mots

Conférence de David Bouchard: Fransaskois, Métis et joueur de flûte

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Conférence Fransaskois et Métis de David Bouchard

Conférence Fransaskois et Métis de David Bouchard

David Bouchard et Allene Bautista Chernick lisant un extrait de Nokum, ma voix et mon cœur.
Photo: Céline Galophe (2016)
REGINA - Le son envoûtant de la flûte autochtone a résonné à La Rotonde de La Cité universitaire francophone à l’Université de Regina ce mardi midi 1er novembre. La Cité, en collaboration avec le BAC en éducation, a accueilli le chaleureux auteur, conférencier et éducateur fransaskois David Bouchard. Avec l’énergie qu’on lui connaît, M. Bouchard est venu parler de sa passion : transmettre ses origines et son savoir autochtone, comme il le fait au travers de ses livres et de sa musique. La conférence a notamment mis en lumière la découverte de ses origines métisses et en quoi elles ont profondément changé sa perception du monde en plus de modifier ses objectifs de vie.

Né en Saskatchewan, il quitte sa province natale pour la Colombie-Britannique pour, précise-t-il avec le sourire, « fuir les hivers trop froids ». Il est alors persuadé qu’être Fransaskois lui ouvrira les portes de la réussite. L’histoire semble lui avoir donné raison. D’abord enseignant et directeur d’école, David Bouchard se lance dans l’écriture; l’auteur affiche aujourd’hui une impressionnante bibliographie de 74 livres en anglais et français.

M. Bouchard a également expliqué à son public concentré comment il a tardivement découvert ses origines ojibwé, et comment sa grand-mère, en particulier, lui a insufflé l’inspiration d’écrire et d’adopter une nouvelle philosophie de vie. Nombre de ses livres relatent d’ailleurs l’histoire des Premières Nations et des Métis et leurs difficultés à honorer leurs origines et leurs cultures. Certains font également le récit du parcours initiatique de l’écrivain, depuis la découverte de ses origines jusqu’à sa nouvelle vocation de conteur de l’histoire autochtone.

Même si sa grand-mère l’appelait parfois « mon beau p’tit Métis », David Bouchard raconte n’avoir pas su qu‘il était métis jusqu’à l’âge de 45 ans. « Et depuis, ma vie a complètement changé » raconte-t-il. Il revendique d’ailleurs son appartenance à la Saskatchewan, en soulignant avec humour qu’« un Fransaskois, c’est quelqu’un qui a un son un peu québécois, mais un son unique, et quelqu'un qui utilise des mots qu’on n’utilise plus ailleurs.»

David Bouchard s’est présenté, comme à son habitude, avec une ceinture fléchée traditionnelle nouée à la taille – pour honorer la mémoire de son grand-père – ainsi qu’avec une douzaine de flûtes autochtones. En effet, M. Bouchard est non seulement conteur, mais également musicien; il accompagne ses récits de morceaux de musique traditionnelle autochtone, qu’il joue lui-même. Ces flûtes, explique-t-il, ont changé sa vie en lui permettant de s’ouvrir et de s’échapper vers une nouvelle dimension du monde qui l’entoure.

Sur un fond musical alterné de lecture d’extraits de ses livres, M. Bouchard a promu une fois de plus l’importance et le bonheur de la lecture et de l’écriture, et a encouragé l‘auditoire à toujours plus lire pour continuer à s’ouvrir sur les différentes cultures et sur le savoir. Il a aussi insisté sur le concept de cadeau unique que chacun reçoit à la naissance; selon lui, chaque individu doit se consacrer à construire sa vie et ses réalisations autour de ce don, autour de ses compétences uniques, pour se réaliser pleinement.         

Ce sont ainsi une centaine d‘étudiants, notamment de l’Université de Regina et des élèves des classes de 11ème et 12ème année de l’École Monseigneur de Laval, des professeurs, des chercheurs, des représentants de la communauté fransaskoise et des curieux, qui se sont rassemblés pour écouter, fascinés, les récits et lectures du conteur.

La conférence s’est terminée sur une lecture du livre Nokum, ma voix et mon cœur (Les Éditions des Plaines, 2007). David Bouchard a lu les dialogues d’un jeune Autochtone qui livre à sa grand-mère son questionnement sur le monde. Les lignes de la grand-mère ont été lues par Allene Bautista Chernick, étudiante au programme du BAC en éducation.


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