Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Course électorale au CSF: continuité ou changement ?

Course électorale au CSF: continuité ou changement ?

À peine 48 heures après les élections provinciales, les parents fransaskois de Regina et Saskatoon seront de nouveau appelés aux urnes le 28 octobre, cette fois pour choisir leur conseiller scolaire dans le cadre des élections générales du Conseil scolaire fransaskois (CSF).

Les huit autres régions scolaires ont déjà leurs conseillers qui ont été élus par acclamation. À Saskatoon, trois personnes se présentent pour le poste de conseiller scolaire, soit Patrick Girardeau, Hélène Grimard et Yvan Lebel, tandis qu’à Regina, deux candidats sont en lice, soit Siriki Diabagaté et Alpha Barry.

Il s’agirait d’un deuxième mandat de quatre ans pour M. Barry qui a passé plusieurs années à la barre du CSF en tant que président. M. Diabagaté est bien connu de la communauté réginoise, ayant siégé à divers conseils d’administration d’organismes fransaskois et travaillé au Conseil des écoles fransaskoises.


Alpha Barry

Alpha Barry

Alpha Barry

Rassembler pour mieux gouverner

 

Si vous êtes reconduit aux prochaines élections, sur quels enjeux allez-vous axer votre 2e mandat ?
Nous avons accompli énormément, mais il reste beaucoup de chemin à faire. Je veux certainement concrétiser les acquis et les avancées au niveau des infrastructures, notamment à Prince Albert, Saskatoon et Regina. Comme on dit, Rome n’a pas été construite en une nuit, il faut donc bâtir une brique à la fois et ne pas perdre de vue notre vision. Car au-delà de la construction de nouvelles écoles, il y a la valorisation de l’éducation francophone et sa reconnaissance par le gouvernement provincial.

Comment qualifieriez-vous les relations avec le gouvernement provincial ?
J’ai tissé de bonnes relations avec les autorités gouvernementales. Mais il est important de toujours sensibiliser les fonctionnaires anglophones à notre réalité et de faire valoir nos droits. Les tribunaux devraient, à mon avis, être le dernier recours. Il faut bâtir les relations encore et toujours. Il faut aussi parler d’une même voix, car les acquis sont fébriles.

Quels sont les acquis dont vous êtes le plus fier ?
Il y a tout le volet scolaire bien sûr, notamment l’annonce d’une première nouvelle école à Regina découlant d’une entente stratégique avec le gouvernement provincial. Au-delà du scolaire, c’est la petite enfance avec la négociation de nouvelles places de garderie subventionnées et aussi tout ce qui touche au postsecondaire, un dossier qui me tient particulièrement à cœur. Je suis d’ailleurs sénateur accrédité par l’Association des commissions scolaires de la Saskatchewan portant ainsi la voix des 27 commissions scolaires auprès du Sénat de l’Université de la Saskatchewan. Je suis aussi membre du comité permanent de l’éducation chargé d’examiner et de recommander les nouveaux programmes d’études universitaires.

Le poste de conseiller scolaire requiert un engagement important, qu’est-ce qui vous motive à vouloir continuer ?
Lorsqu’on commence à comprendre les enjeux, ça donne vraiment envie de s’engager. Et nous rendons service à nos enfants, dans ce sens, c’est très gratifiant. J’ai réussi à instaurer la confiance autour de la table [des conseillers scolaires] et les gens croient en mon leadership et mon engagement. Oui, je suis élu pour la région de Regina, mais je sers l’ensemble de la province.

Y a-t-il d’autres enjeux qui vous tiennent à cœur ?
Nous avons encore beaucoup de chemin à faire en matière de diversité. Je veux donc instaurer une politique qui viendra soutenir nos élèves et nos employés, que ce soit au niveau de leur orientation sexuelle, de leur confession religieuse, appartenance ethnique, etc. Tous devraient pouvoir se reconnaître et s’épanouir dans nos établissements. Même chose au niveau de l’équité dans le domaine de l’employabilité au sein du CÉF. Si vous regardez la haute direction, c’est encore pas mal un « boys club ». Je veux me pencher là-dessus et trouver des moyens d’être plus équitable et de mieux vivre ensemble tout en se respectant les uns les autres.


Siriki Diabagaté

Siriki Diabagaté

Siriki Diabagaté

Redonner aux parents une place de choix

 

Qu’est-ce qui vous motive dans le poste de conseiller scolaire ?
Je vis dans cette communauté depuis 22 ans, j’ai travaillé au CÉF pendant 7 ans et bien sûr je suis parent. L’éducation est un important facteur de développement social et économique. D’autres avant moi se sont battus pour l’obtention du système que nous avons aujourd’hui et c’est mon devoir de continuer à le bonifier. C’est l’avenir de notre communauté. Aussi, en tant que parent, je veux être dans l’action et participer aux décisions concernant l’éducation de mes enfants.

Votre plateforme accorde justement une place importante aux parents, pourquoi ?
Je crois que les parents ont été mis sur la touche, pourtant la loi sur la gestion scolaire prévoit une grande participation des parents. Ils doivent être au cœur des écoles. Ce sont eux qui prennent les décisions entourant l’éducation de leurs enfants. Il faut absolument obtenir leur rétroaction et faire en sorte qu’ils fassent partie de la solution. Il faut les aider à nous aider. La reddition de comptes et la transparence sont des principes clés à mes yeux.

Quel bilan faites-vous du CSF au cours des dernières années ?
Je crois que le bilan actuel n’est pas à la hauteur des attentes. Il y a d’importants problèmes de rétention et les élus n’ont pas tissé les liens nécessaires auprès des autorités gouvernementales pour porter la voix des parents. D’ailleurs, ces derniers ont dû constituer leur propre groupe, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), pour aller chercher une deuxième école élémentaire à Regina.

Quels autres enjeux seront au cœur de vos préoccupations si vous êtes élu ?
Définitivement la question des infrastructures. On va se battre pour obtenir l’équité, c’est-à-dire avoir les mêmes chances que dans la majorité. Je tiens aussi à ce que notre offre pédagogique soit à la hauteur et que les enfants soient bien outillés, qu’ils soient fiers de leur héritage francophone et qu’ils soient compétitifs sur le marché du travail. Il y a aussi le dossier de la prématernelle qui est la pépinière de notre système. Il faut augmenter le nombre de places et en assurer la gratuité.

Quel avenir voyez-vous pour l’éducation francophone en contexte de pandémie ?
La pandémie a changé beaucoup de choses et je crois que comme petit conseil scolaire, cela représente aussi une opportunité. Nous avons la capacité et les moyens d’innover. Ça fait longtemps qu’on offre des cours virtuels et nous avons la possibilité de démontrer l’avant-gardisme de notre système.

Previous Article Les écoles fransaskoises réussissent leur rentrée malgré la pandémie
Next Article Professeure suspendue à l’Ud'O : «deux principes à réconcilier», selon le recteur
Print
16938

Estelle BonettoEstelle Bonetto

Other posts by Estelle Bonetto
Contact author

Contact author

x
L’enseignement en français au cœur des débats

L’enseignement en français au cœur des débats

Les collèges et universités francophones en milieu minoritaire font face à d’importants défis partout au Canada.

Tuesday, March 1, 2022/Author: Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse/Number of views (9687)/Comments (0)/
Les faibles taux de rétention, revers de la médaille en immersion

Les faibles taux de rétention, revers de la médaille en immersion

Les programmes d’immersion ont augmenté dans les vingt dernières années, mais moins de la moitié des élèves restent jusqu’à l’obtention de leur diplôme.

Thursday, February 10, 2022/Author: Ericka Muzzo – Francopresse /Number of views (8688)/Comments (0)/
Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Dans l’Ouest canadien, la demande pour des programmes en français est plus élevée que l’offre des établissements postsecondaires. C'est ce qui ressort des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire.

Tuesday, February 8, 2022/Author: Marianne Dépelteau – Francopresse/Number of views (9376)/Comments (0)/
La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

L’égalité est loin d’être atteinte entre les établissements postsecondaires francophones et ceux de la majorité anglophone. 

Tuesday, January 25, 2022/Author: Francopresse/Number of views (8191)/Comments (0)/
Revue de l'année 2021 - Éducation

Revue de l'année 2021 - Éducation

Survol de l'actualité fransaskoise durant l'année 2021 dans le domaine de l'éducation.

Friday, January 14, 2022/Author: Lucas Pilleri/Number of views (9878)/Comments (0)/
Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Ronald Ajavon du Conseil des écoles fransaskoises est reconnu parmi les 10 personnalités influentes de la francophonie canadienne de 2021.

Monday, January 3, 2022/Author: Francopresse/Number of views (8982)/Comments (0)/
Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

La Fédération des communautés francophones et acadiennes craint désengagement du fédéral de sa responsabilité de protéger l'éducation de la petite enfance en français. 

 

Friday, December 17, 2021/Author: Inès Lombardo – Francopresse /Number of views (11571)/Comments (0)/
Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

L’intégration des élèves allophones, de plus en plus nombreux, représente un défi pour les écoles francophones en milieu minoritaire. 

Thursday, December 16, 2021/Author: Marine Ernoult – Francopresse/Number of views (8198)/Comments (0)/
Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

La Cité universitaire francophone de Regina organisait une table ronde sur la communauté fransaskqueer, du nom d’un projet d’études sur l’identité et les expériences queer et trans des Fransaskois.

Sunday, November 28, 2021/Author: Estelle Bonetto – IJL-Réseau.Presse /Number of views (14550)/Comments (0)/
Éducation francophone : Me  Roger Lepage décortique l’article 23

Éducation francophone : Me Roger Lepage décortique l’article 23

Me Roger Lepage nous explique que la francophonie canadienne en situation minoritaire revient de loin en matière d’éducation en français.

Sunday, November 21, 2021/Author: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Number of views (14757)/Comments (0)/
Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Le Rendez-vous fransaskois qui avait lieu du 1er au 7 novembre touchait un sujet sensible et urgent : l’éducation. Dans cet article, vous trouverez un résumé des discussions qui ont eu lieu à ce sujet.

Saturday, November 13, 2021/Author: Marie-Lou Bernatchez/Number of views (15070)/Comments (0)/
Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Le Conseil culturel fransaskois a publié un troisième guide pédagogique consacre à Joseph-Marc Lebel, alias Jean Féron, l’un des joyaux les plus méconnus de la littérature francophone de l’Ouest.

 

Monday, November 1, 2021/Author: Estelle Bonetto/Number of views (15005)/Comments (0)/
Des balados en français pour les écoles

Des balados en français pour les écoles

Le Conseil culturel fransaskois a dévoilé son projet déCLIC, une série de balados éducatifs qui explore la construction langagière, identitaire et culturelle en Saskatchewan.

Monday, October 25, 2021/Author: Leslie Garrido-Diaz/Number of views (9087)/Comments (0)/
Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

La création d’un système public pancanadien de garderies à 10 $ améliorera le sort des parents canadiens, mais les francophones en situation minoritaire s’inquiètent du manque de places de garderie pour eux malgré tout.

Friday, October 8, 2021/Author: Marine Ernoult – Francopresse/Number of views (10246)/Comments (0)/
Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Apprenez-en plus sur les deux nouveaux établissements de la petite enfance francophones qui ont ouvert leurs portes récemment à Saskatoon.

Thursday, October 7, 2021/Author: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Number of views (10960)/Comments (0)/
RSS
123578910Last

 - Wednesday 25 December 2024