Skip Navigation
Nouveau système d'abonnement Fonds l'Eau vive banniere

Moins d'élèves dans les écoles fransaskoises

Entrevue avec André Denis, président du Conseil scolaire fransaskois

André Denis, président du Conseil scolaire fransaskois

André Denis, président du Conseil scolaire fransaskois


REGINA - Depuis la rentrée, les écoles fransaskoises ont enregistré plusieurs dizaines d’inscrits en moins par rapport à l’an dernier. Cette baisse de fréquentation est en partie imputable au fait que l’école de Lloydminster est désormais gérée par un conseil scolaire albertain. Reste qu’une trentaine de jeunes ont quitté le système francophone. Le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), André Denis, se dit inquiet mais veut attendre d’en savoir plus.

EV : Comment réagissez-vous à cette diminution et comment l’expliquez-vous?

AD : On ne sait pas encore comment l’expliquer. Ce n’est pas une forte baisse, mais c’est la première fois à ma connaissance que le Conseil constate une décroissance. Donc il ne faut pas minimiser. Nous allons mettre en place une enquête de sortie en demandant aux familles pourquoi elles ont quitté le système francophone. Il peut y avoir des raisons professionnelles, financières, personnelles, etc. Sans connaître les vraies raisons, on ne peut pas savoir comment inverser la tendance. J’espère les résultats de l’enquête d’ici la fin de l’année. Pour l’instant, nous pouvons juste nous interroger.

EV : Vous ne craignez pas une désaffection de certaines familles vis-à-vis du système scolaire fransaskois?

AD : J’espère que non. Je suis inquiet mais pas trop. Ce n’est pas encore le moment d’appuyer sur le bouton « panique ». J’espère juste que les familles seront le plus honnête possible pour expliquer leur départ.

EV : Savez-vous si cette baisse concerne d’autres commissions scolaires, comme l’immersion ou les écoles de la majorité?

AD : Nous ne connaissons pas leurs chiffres pour l’instant. Mais je sais que l’an dernier, nous avions une croissance alors que certains conseils scolaires majoritaires avaient connu une diminution des inscriptions.

EV : Ne craignez-vous pas que la baisse des inscrits cette année donne des arguments aux parents qui critiquent la gestion et la stratégie du CSF?

AD : Il est possible qu’ils se servent de ces chiffres contre nous. Mais si les familles nous ont quittés pour des raisons économique ou d’emploi, ils n’auront pas d’argument. J’espère que comme nous ils attendront les résultats de l’enquête pour se prononcer.

EV : Les statistiques montrent une hausse à l’élémentaire. Est-ce que c’est du aux investissements  en prématernelle?

AD : Oui nous pensons que c’est l’explication. C’est une vraie satisfaction. Nous avons beaucoup travaillé en faveur de la rétention, la fidélisation, la francisation dès le plus jeune âge. Il faudrait là encore une enquête pour savoir pourquoi les élèves restent avec nous en 1re et 2e année.

EV : Vous avez investi et pourtant vous ne recevez pas de subventions pour les classes de prématernelles…

AD : C’est vrai. Or nous obtenons quand même des résultats positifs. Ce sont des investissements pour le futur de notre système et cette politique devrait continuer. Cela envoie un signal au gouvernement et cela nous donne un bon argument pour qu’il nous appuie financièrement dans ce secteur. Nous avons un dialogue positif avec les autorités mais nous savons qu’obtenir des subventions pour les prématernelles sera difficile. Peut-être que nous recevrons une aide si l’économie du pays s’améliore.

EV : Beaucoup d’écoles qui connaissent une baisse de fréquentation sont situées en zone rurale. Est-ce du au mouvement d’exode vers les villes?

AD : Probablement. Il y a des familles qui déménagent vers les centres urbains, c’est certain. Cette tendance a toujours constitué un défi, même du temps de ma jeunesse. Les ruraux éloignés des villes sont parfois obligés de quitter leur région et donc de changer leur enfant d’école.

EV : Alors faut-il maintenir à tout prix ces écoles francophones en zone rurale éloignée?

AD : Dans ces régions, les anglophones peuvent changer d’établissement. Les membres de notre communauté, eux, n’ont pas le choix. Ils n’ont qu’un seul établissement francophone à leur disposition. Si nous fermons ces écoles, il n’y aura plus d’éducation francophone dans nos campagnes. Donc la fermeture n’est absolument pas une option pour nous. Elles nous coûtent plus cher, c’est vrai, mais nous avons toujours espoir que des gens viennent s’installer aussi dans ces zones.

Il faut faire attention. La tendance actuelle peut s’inverser. Les statistiques changent d’une année à l’autre. Il faudra voir si cette diminution d’inscrits représente une tendance lourde, qui dure dans le temps. Il ne faut pas oublier que des enfants qui ont toujours étudié dans notre système reviennent s’installer dans leur région d’origine, ont des enfants à leur tour qu’ils inscrivent dans une école fransaskoise. Il y a donc un mouvement d’inscription de seconde génération qu’il ne faut pas négliger.

EV : Le collectif des parents qui avait provoqué l’Assemblée générale extraordinaire fin août  vient de critiquer à nouveau la gestion et la stratégie du CSF. Que leur répondez-vous?

AD : Je suis un peu déçu par leur réaction. Il y a d’autres alternatives pour nous contacter. Ils sont bienvenus à nos réunions pour exposer leurs inquiétudes. Nous avons toujours espoir de pouvoir répondre aux besoins de tous nos élèves. Mais nos décisions ne peuvent pas satisfaire tout le monde. Nous faisons ce que nous pouvons. Nous avons des finissants qui ont des emplois, les résultats académiques de nos élèves sont bons. Alors nous sommes fiers de nos résultats.

Effectifs scolaires en Saskatchewan

Ecoles fransaskoises

2014-2015

2015-2016

Beau Soleil (Gravelbourg)

36

29

Boréale (Ponteix)

28

34

ÉCF élémentaire (Saskatoon)

373

393

ÉCF Pavillon Gustave-Dubois (Saskatoon)

159

150

Bellegarde

78

75

Ducharme (Moose Jaw)

82

88

Monseigneur de Laval élémentaire (Regina)

358

378

Monseigneur de Laval - PSQV (Regina)

121

111

Notre-Dame-des-Vertus (Zenon Park)

55

59

Père-Mercure (North Battleford)

72

59

Providence (Vonda)

123

118

Secondaire Collège Mathieu (Gravelbourg)

31

23

St-Isidore (Bellevue)

116

102

Valois (Prince Albert)

190

175

Total

1822

1794


Previous Article Le Collège Mathieu commence l’année en bonne santé
Next Article La bataille de l’éducation
Print
35862

Propos recueillis par Sébastien NémethSébastien Németh

Other posts by Propos recueillis par Sébastien Németh
Contact author

Contact author

x
Journée de la francophonie

Journée de la francophonie

Je me souviens...

Portrait croisé de deux pionniers, à qui l’éducation en français tient à cœur depuis longtemp: Roger Gauthier et Wilfrid DenisTous les élèves du secondaire se sont retrouvés dans l’amphithéâtre du Pavillon Gustave Dubois pour écouter deux personnes qui connaissent le chemin parcouru depuis la petite École canadienne-française, qui comptait quelques élèves il y a une trentaine d’années, jusqu’aux pavillons élémentaire et secondaire, qui accueillent désormais plusieurs centaines d’élèves.

Thursday, March 27, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (26102)/Comments (0)/
4/1/2014 6:30 PM/Author: Anonym/Number of views (16903)/Comments (0)/
Braver les routes enneigées pour honorer l’orthographe et la grammaire

Braver les routes enneigées pour honorer l’orthographe et la grammaire

Mercredi matin 12 mars. L’ambiance est pesante au bistro du Carrefour des Plaines à Regina. Les responsables de l’école Mgr de Laval scrutent nerveusement la rue Hillsdale dans l’espoir de voir arriver les participants de la finale provinciale de la dictée Paul Gérin-Lajoie (PGL). 

Thursday, March 20, 2014/Author: Luc Bengono/Number of views (26119)/Comments (0)/

Les textes gagnants du programme Les Mots d’Ados

Le relève littéraire fransaskoise présentée au Festival Découverte

Depuis 2009, La Troupe du Jour (LTDJ), en collaboration avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), offre le programme Mots d’ado, destiné à former la relève littéraire fransaskoise. 

3/21/2014 7:00 PM/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (18672)/Comments (0)/
Non à l’intimidation

Non à l’intimidation

Conférence de Nancy Doyon, Coach familial

Nancy Doyon aide les enfants dans leur famille, mais aussi à l’école. 

Thursday, March 6, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (28828)/Comments (0)/

Le CÉFOU « en pause » pour le printemps 2014

La nouvelle a fait le tour de la fransaskoisie : cette année le CÉFOU n’aura pas lieu en 2014.

Thursday, March 6, 2014/Author: Anonym/Number of views (27690)/Comments (0)/
Le nouveau cabinet Juristes Power

Le nouveau cabinet Juristes Power

Un appui aux conseils scolaires francophones en période turbulente

Mark Power dirige un nouveau cabinet bilingue à mandat national et réunissant dix passionnés de droit. Les conseils scolaires francophones comptent sur lui pour traverser des années sombres pour la jurisprudence.

Thursday, March 6, 2014/Author: Anonym/Number of views (22940)/Comments (0)/
Les élèves de Mgr de Laval à l’école du recyclage

Les élèves de Mgr de Laval à l’école du recyclage

Visite des élèves de Mgr de Laval aux installations de recyclage de Regina.

Thursday, March 6, 2014/Author: Luc Bengono/Number of views (30493)/Comments (0)/
Symposium des 2014 de l’Association des parents fransaskois

Symposium des 2014 de l’Association des parents fransaskois

Toutes les familles étaient invitées au Pavillon Gustave Dubois, ce samedi 1er mars, pour échanger sur des thématiques liées au bien-être et à la sécurité des petits comme des grands. 

Thursday, March 6, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (25175)/Comments (0)/

Le budget fédéral et la formation à l’emploi

Les francophones pris entre les colonnes

Les provinces, les employeurs et les sans emploi sont poussés au pied du mur.

Thursday, February 27, 2014/Author: Anonym/Number of views (36615)/Comments (0)/
Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le Conseil scolaire fransaskois (CFS) a annoncé la nomination de monsieur Donald Michaud au poste de directeur par intérim du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). 

Thursday, February 20, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (27268)/Comments (0)/
Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Des ateliers bien appréciés

C’est le samedi 1er février 2014 que le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) offrait son quatrième et dernier atelier pour l’année 2013 – 2014, et ce, dans le cadre de son projet « Êtes-vous business? »

Thursday, February 20, 2014/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/Number of views (40609)/Comments (0)/
Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Comme chaque année, le 27 janvier a été synonyme de Journée de l’Alphabétisation Familiale. 

Thursday, January 30, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (22942)/Comments (0)/

Entrevue avec Marcel Michaud, directeur général du Collège Mathieu

Il l’affirme sans broncher, les défis que devra relever le Collège Mathieu sont énormes. De plus, la diminution du nombre d’élèves fréquentant son école l’inquiète beaucoup.

Thursday, April 12, 2001/Author: L'Eau vive/Number of views (22179)/Comments (0)/
RSS
First272829303132333436

 - Monday 23 December 2024