Skip Navigation
Festival Cinergie 2024
Lucas Pilleri

Une première cohorte de juristes obtient des certifications en français

Une nouvelle cohorte de juristes francophones

Une nouvelle cohorte de juristes francophones

La cérémonie de remise des diplômes s'est faite en présence du doyen de l'Université de la Saskatchewan, du vice-doyen de l'Université d'Ottawa et de la professeure et directrice de programme.
Photo : Avec l'autorisation de Caroline Magnan (2019)

SASKATOON - Pour la première fois, cinq étudiantes de l’Université de la Saskatchewan ont reçu ce 5 juin à Saskatoon une certification de common law en français de l’Université d’Ottawa. Elles sont ainsi les premières à être diplômées de ce programme inédit qui encourage la pratique du droit en français en milieu minoritaire.

Tava Burton, Marie Digney, Isabelle Larocque, Amanda Kimpinski et Laura Schaan ont reçu leur certification lors de la réception annuelle des diplômés de la faculté de droit de l’Université de la Saskatchewan. Il faut dire qu’elles ont relevé avec brio leur défi : suivre un programme de droit de trois ans, dont un tiers en français.

« Étudier dans une langue seconde prend beaucoup de courage et d’ambition. Ça m’a fait bien chaud au cœur de voir que tous les efforts faits par ces femmes ces trois dernières années ont finalement porté leurs fruits », évoque Caroline Magnan, directrice du programme et ancienne élève à l’école Monseigneur de Laval de Regina.

Au cours de leur formation, les cinq étudiantes, issues pour la plupart de l’immersion, ont acquis des compétences en rédaction et en plaidoirie en français. Surtout, elles ont développé une compréhension approfondie des enjeux entourant les droits linguistiques au pays. « Elles ont appris par exemple l’importance de la Loi sur les langues officielles », indique Caroline Magnan.

Un investissement pour l’avenir

D’après la responsable, ce genre de programme assure un bel avenir à la défense des droits linguistiques. « Il y a un intérêt pour l’offre de services juridiques en français. J’ai très hâte de voir ce qu’elles vont faire. »

Amanda Kimpinski, l’une des étudiantes nouvellement diplômées, semble le confirmer : « Mon expérience dans le cadre du programme a été transformatrice et continuera de me façonner tout au long de ma carrière. Les contacts que j’ai noués (…) m’ont incitée à continuer à œuvrer dans les deux langues officielles et à promouvoir les droits linguistiques partout au Canada, et particulièrement dans l’Ouest. »

Le programme en français fait des émules, avec une entente signée en février dernier avec l’Université de Calgary, des cours de common law offerts à l’Université de l’Alberta et à l’Université du Manitoba. Avec cette expansion, c’est la justice en français dans l’Ouest qui est visée : « L’objectif est d’assurer l’accès à la justice dans les deux langues officielles », résume ainsi Caroline Magnan.

L’initiative est soutenue par un financement du ministère de la Justice du Canada, par l’entremise du Fonds d’appui à l’accès à la justice dans les deux langues officielles. « Ça donne une opportunité unique aux étudiants inscrits dans les facultés de droit anglophones qui autrement n’auraient pas eu accès à des cours de common law en français », note la Fransaskoise d’origine, maintenant établie à Calgary.

La plus-value du réseau

Élément crucial de son succès, le programme fait appel au soutien de professionnels bilingues de la province. Aussi, « une grande partie de la réussite du programme est due à l’appui de la communauté fransaskoise », souligne la professeure de droit.

L’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan (AJEFS) a, entre autres, accueilli des stagiaires et offert du mentorat, jumelant les étudiantes avec des mentors aguerris, francophones ou francophiles. « Le programme donne ainsi la chance de faire partie d’un réseau. Ça permet de développer aux étudiants une expertise unique. Ça peut ouvrir beaucoup de portes, notamment dans les cours et dans la fonction publique. »

Les cinq femmes ont aussi effectué un échange à l’Université d’Ottawa, ont suivi des cours par vidéoconférence, ont effectué un stage au sein de cabinets œuvrant en français en Saskatchewan et ont réalisé une recherche dirigée. Enfin, elles ont pu participer au tout premier Concours de plaidoirie Michel-Bastarache, où elles se sont brillamment illustrées.

Les cinq femmes sont les premières à bénéficier de ce programme conjoint unique en son genre au Canada. En 2020, six étudiants devraient être diplômés à leur tour.

Previous Article 62,6 millions de dollars pour lutter contre la pénurie d’enseignants
Next Article Une foire des sciences totalement en français
Print
30169

Lucas PilleriLucas Pilleri

Other posts by Lucas Pilleri
Contact author

Contact author

x
Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Le CÉF bénéficie du programme Ordinateurs pour les écoles

Depuis cinq ans, le Conseil des écoles fransaskoises profite du programme national Ordinateurs pour les écoles (OPE). Créé en 1993 par Industrie Canada et les TelecomPioneers, ce programme a permis, à date, de donner plus de 1 100 000 ordinateurs et imprimantes provenant des administrations publiques et du secteur privé. 
Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (29247)/Comments (0)/
Immersion dans l’immersion

Immersion dans l’immersion

Entrevue avec Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon

C’est le temps de la rentrée et on a beaucoup parlé des écoles du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), mais il y a aussi les autres : les écoles d’immersion. Pour faire un point sur ce secteur, nous avons rencontré M. Paul Bazin, conseiller pédagogique pour toutes les écoles d’immersion publiques de Saskatoon.

Thursday, September 18, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (28757)/Comments (0)/

Notre école

Depuis une semaine, les écoles ont repris leurs activités. Pour les jeunes Fransaskoises et Fransaskois, c’est maintenant une chose normale que d’aller dans une école fransaskoise. Mais il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas la réalité.

Thursday, September 11, 2014/Author: Michel Vézina/Number of views (27586)/Comments (0)/
Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

Entrevue avec Donald Michaud,  le directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (28392)/Comments (0)/
L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

L’optimisation des compétences et des ressources au service des élèves

Rencontre avec Dolorèse Nolette

Rencontre avec Dolorèse Nolette, directrice générale de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (26920)/Comments (0)/

Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (27474)/Comments (0)/
Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

Quelle année scolaire pour les écoles du CÉF?

On se souvient d’un commentaire de Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), à propos des coupures de Patrimoine canadien lors d’une table ronde à l’Institut français. « Tout ne va pas si mal. » Il me semble qu’il pourrait aussi bien s’appliquer à la « crise » qu’est en train de traverser le CÉF.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (30475)/Comments (0)/

Une rentrée comme les autres

C’était l’effervescence au Pavillon secondaire des quatre vents (PSQV) de l’école Laval à Regina en cette matinée de rentrée, mardi 2 septembre.

Thursday, September 11, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (25305)/Comments (0)/

Pourquoi choisir l’école de la minorité?

La rentrée scolaire 2014 ne fera sans doute pas exception. Encore une fois, trop d’enfants de parents ayants droit ne seront pas inscrits à une école francophone. Une tendance qui met en péril l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire.

Thursday, September 11, 2014/Author: Lucien Chaput (Francopresse)/Number of views (22683)/Comments (0)/
Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Nomination à la direction des écoles Beau Soleil et ÉSCM à Gravelbourg

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) annonce la nomination de Rosalie Lizée à titre de directrice de l'école Beau Soleil et de l'école secondaire Collège Mathieu (ÉSCM) à Gravelbourg.
Thursday, September 4, 2014/Author: Conseil des écoles fransaskoises/Number of views (26623)/Comments (0)/
Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le CÉF restructure ses services face à ses défis budgétaires

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a dévoilé, le 18 août dernier, les détails de la restructuration de ses services éducatifs. Ces changements ont été apportés afin, selon le CÉF, de «mieux répondre aux nouveaux défis qui découlent des compressions budgétaires annoncées en juin 2014. [L]a réorganisation des services voués aux élèves permettra de favoriser la réussite des élèves et l’accompagnement des intervenants dans les écoles. »

Thursday, August 28, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (25693)/Comments (0)/
Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

Jugement dans la crise scolaire fransaskoise

La Cour octroie dix fois moins que réclamé

Le juge Barrington Foote de la Cour du Banc de la Reine a ordonné au gouvernement de la Saskatchewan, le 19 août, de payer la somme de 500 000 $ pour renflouer les coffres du Conseil scolaire fransaskois (CSF) pour l’année 2014-2015.

Thursday, August 28, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (27839)/Comments (0)/
La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

La Résidence à l’ESCM de Gravelbourg est finalement fermée.

Le début de la fin.

À entendre que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement fermé la résidence à l’École secondaire Collège Mathieu (ESCM) de Gravelbourg n’était pas une grande surprise pour moi. J’ai été le premier directeur académique de l’ESCM sous les auspices du CÉF. 

Thursday, August 28, 2014/Author: Doug Bell/Number of views (20685)/Comments (0)/

Tentative de conciliation entre les enseignants et le gouvernement

Après avoir été secouée par des remous internes ces derniers jours avec l’éviction de son président, Colin Keess, pour des  motifs encore flous, lors  d’un vote de non-confiance, la Fédération des enseig nants de la Saskatchewan (Saskatchewan Teachers’ Federation – STF) et  le gouvernement de la Saskatchewan se sont mis d’accord pour faire appel  à un conciliateur puisque  les négociations qu’ils  ont engagées pour la rédaction d’une nouvelle convention collective sont au point mort.

Thursday, August 21, 2014/Author: Alexandre Daubisse (EV)/Number of views (21718)/Comments (0)/

Réparer les erreurs du passé ou préparer l’avenir?

Dans les démarches entourant sa demande d’injonction pour réclamer un montant supplémentaire de 5,2 millions de dollars au gouvernement provincial, le Conseil scolaire fransaskois n’a pas mis toutes les chances de son côté. 

Thursday, August 14, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (25165)/Comments (0)/
RSS
First2324252628303132Last

 - Sunday 5 May 2024