Skip Navigation
Grève Postes Canada accès PDF
Anonym

Transport scolaire et élèves francophones

Autobus scolaire
istockphoto.com/The Yellow Studio

Le transport homogène dans les conseils scolaires francophones est-il constitutionnel ? Un renvoi à la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick permettra d’informer la population sur la portée de l'article 23. Et de soulever d’autres questions sur l’homogénéité. 

Une clarification serait utile, selon le professeur de droit de l’Université d’Ottawa, François Larocque. « C’est une des questions qui n’a pas de réponse claire dans la jurisprudence. En Ontario, on n’a pas le même statut juridique qu’au Nouveau-Brunswick, qui a un outil supplémentaire avec l’article 16.1 de la Charte canadienne des droits et libertés. Cette province doit fournir des services publics dans les deux langues.

« L’article 23 s’applique d’un océan à l’autre, rappelle le constitutionnaliste. La dynamique est plus complexe en Ontario avec cette division entre écoles catholiques et publiques. Dans l’Est ontarien, il existe un consortium entre les conseils scolaires pour le transport de 20 000 élèves en français seulement. » 

Serge Rousselle

Serge Rousselle

Le procureur général du Nouveau-Brunswick, Serge Rousselle, est également ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance.
PHOTO : Acadie-Nouvelle (2015)
Après des semaines de débat public sur les autobus « bilingues », le procureur général Serge Rousselle a annoncé le 23 avril qu’il allait demander à la justice de définir clairement les obligations du Nouveau-Brunswick. La décision fait suite aux déclarations de l’opposition à Fredericton sur des façons de réduire l’important budget de l’éducation.

« L’exercice des droits est toujours une question d’argent, sujette à la capacité des gouvernements de fournir les services, note François Larocque. Les tribunaux ont déclaré que les droits linguistiques ne devraient pas être sujets à des considérations économiques, mais l’urgence financière peut conduire à brimer certains droits. 

« Si la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick décidait que l’article 23 inclut le transport scolaire, soutient-il, le niveau de preuve de la Province serait très élevé pour justifier un refus. Mais la question ne s’était pas encore posée. »

Chauffeurs anglophones 

Ailleurs au pays, la question semble réglée. Au Manitoba, la question n’est pas soulevée. L’inquiétude porte davantage sur le bilinguisme des chauffeurs. Car tel est le défi des gestionnaires : fournir une expérience éducative complète en français, qui commence le matin avec l’accueil dans l’autobus.

« Ici, les francophones ne partagent pas d’autobus avec la majorité anglophone, explique le directeur général de la Division scolaire franco-manitobaine, Alain Laberge. Mais rien n’est inscrit dans la loi. » 

Lors de la création de la Division en 1994, la question des coûts avait été soulevée. Les divisions anglophones ne s’étant pas montrées accommodantes, la nouvelle autorité a offert elle-même le service. « Nous contractons le service à une compagnie qui s’occupe de l'embauche, souligne Alain LabergeOn a toujours des difficultés à trouver des conducteurs francophones. »

Même son cloche du côté de Conseil FrancoSud, à Calgary. « Nous n’avons jamais vraiment eu de débat à ce sujet, précise le directeur général intérimaire, Daniel Therrien. Nos autobus ne ramassent que nos élèves. Notre problème serait plutôt que la majorité de nos conducteurs ne parlent qu’anglais. » 

Au Conseil scolaire Viamonde dans le Sud ontarien, l’expérience homogène n’est pas en jeu, précise la relationniste Claire Francoeur. « On travaille avec des consortiums de transport dans 16 régions géographiques. Le service est homogène à Toronto, mais pas ailleurs. On partage avec des conseils anglophones dans deux régions, parce qu’on n’a pas assez d’élèves pour offrir le service à des coûts compétitifs. »

Pour Claire Francoeur, la logique est économique. « On est trois conseils scolaires qui travaillent ensemble : deux catholiques et un public, dont Viamonde. Autant la langue n’est pas un problème, autant la religion ne l’est pas. » 

La Cour suprême a évoqué la question, notamment dans le Renvoi manitobain (1993). « Comme les locaux doivent avoir des limites précises pour être placés sous le contrôle du groupe linguistique minoritaire, il semblerait s’ensuivre un droit à des établissements dans des lieux physiques distincts ». Les autobus seraient considérés des lieux physiques.

Dans Acadie-Nouvelle du 28 avril, le juriste Michel Doucet argumente que les organismes provinciaux et nationaux doivent s’inclure dans ce débat qui risque d’affecter la jurisprudence. « Les représentants de la communauté acadienne se doivent de prendre l’initiative dans le dossier en demandant le statut d’intervenant devant la Cour d’appel. » 

Le professeur de l’Université de Moncton demande que le procureur général soumette aussi au tribunal une question sur les garderies bilingues, qui relèvent du ministère de l’Éducation et du Développement de la Petite enfance.

« La dualité annoncée en petite enfance est loin d’avoir été réalisée. Pourquoi le ministre ne profiterait-il pas de l’occasion pour demander à la Cour d’appel de déterminer si les garderies bilingues qui sont permises en vertu de la Loi sur les services à la petite enfance (2010) sont conformes aux articles 16.1 et 23 de la Charte ? »

Previous Article Bilinguisme: les francophones et les anglophones invités à mieux se connaître
Next Article Le Test d’Évaluation de Français (TEF) à l’Institut français de Regina
Print
33893

Contact author

x
Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Gerer un OSBL : ça s’apprend !

Parfois, un cours 101 sur la gestion d’un OSBL est de mise.

Wednesday, March 15, 2017/Author: André Magny (Francopresse)/Number of views (31085)/Comments (0)/
L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

L’apprentissage de la propreté : entre stress, joie et patience

Les premiers mois de l’arrivée de notre bébé nous transportent de joie. Puis, arrive le temps fatidique de cet apprentissage qui nous semble insurmontable : la propreté !

Sunday, March 12, 2017/Author: Sandra Hassan Farah /Number of views (42936)/Comments (0)/
Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Quel avenir pour le couvent Jésus-Marie?

Gravelbourg se mobilise pour sauver un joyau de notre patrimoine

GRAVELBOURG - L’avenir de l’édifice se joue en ce moment.  Est-ce que ce monument à un pan de l’histoire fransaskoise ne survivra qu’en photos?  

Tuesday, March 7, 2017/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (29891)/Comments (0)/
Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Hommage à Monique Rousseau 1960-2017

Décès de la première enseignante de l’École canadienne-française de Saskatoon

SASKATOON - Le 5 février dernier, des centaines de personnes se sont rendues au pavillon élémentaire de l’École canadienne-française de Saskatoon pour rendre hommage à Monique Rousseau, la première enseignante de l’école, décédée le 20 janvier 2017. 
Wednesday, March 1, 2017/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (36517)/Comments (0)/
« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

« Maman, quand est-ce qu’on arrive? »

Voyager avec un enfant

Voyager en voiture, en avion ou en train pour un long trajet représente toujours un défi pour les parents. 
Thursday, February 2, 2017/Author: Sandra Hassan Farah /Number of views (43940)/Comments (0)/
Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

Programme de sciences infirmières en français à Regina dès 2018

La signature d’un protocole d’entente entre la Faculté de sciences infirmières de l’Université de Regina et La Cité universitaire francophone a eu lieu le 9 décembre 2016. Ce protocole vise à offrir un programme postsecondaire bilingue en sciences infirmières dès 2018. 

Saturday, January 21, 2017/Author: La Cité universitaire francophone/Number of views (36857)/Comments (0)/
Des graphistes en herbe à l’École Valois

Des graphistes en herbe à l’École Valois

La classe de la 3e année de l'École Valois a conçu une affiche pour la pièce de théâtre Par amitié. Selon leur enseignante, madame Nathalie Beaulieu, "la classe a eu beaucoup de plaisir à concevoir des affiches pour la pièce de théâtre. Cela correspondait à mon programme d'étude de faire une affiche en utilisant le titre d'une pièce où d'un livre. Quel beau travail ont fait les élèves."

Monday, January 2, 2017/Author: ENDV/Number of views (43741)/Comments (0)/
Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

Jour du Souvenir aux écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg

GRAVELBOURG - C’est le 9 novembre dernier que les jeunes des écoles Beau Soleil et Mathieu de Gravelbourg, le personnel des deux institutions scolaires et des membres de la communauté fransaskoise se sont donné rendez-vous pour la célébration du Jour du Souvenir sous le thème « Nous nous souviendrons ».

Friday, December 2, 2016/Author: Michel Vézina/Number of views (35648)/Comments (0)/
Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Article 23 : Un autre faux départ pour le préscolaire?

Il y a dix ans, la Table nationale en petite enfance devait faire des choix critiques. Ses membres ont décidé de continuer à se réseauter et à développer des modèles de lieux de service pour stimuler un mouvement national. Et ils ont écarté la stratégie juridique, qui aurait consisté à monter une cause solide quelque part au pays.

Thursday, November 24, 2016/Author: Anonym/Number of views (46545)/Comments (0)/
Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

Rencontre avec la nouvelle présidente du CSF

"Je veux aider la communauté à guérir"

 

Christiane Guérette a été élue pour représenter le district de Saskatoon au sein du Conseil scolaire fransaskois (CSF) lors des élections scolaires du 26 octobre 2016. Elle a été choisie par une majorité de conseillers pour occuper la présidence du CSF succédant ainsi à Alpha Barry. L’Eau vive l’a rencontrée.


 

Thursday, November 24, 2016/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (35353)/Comments (0)/
Créer une relation complice avec son enfant

Créer une relation complice avec son enfant

Comment bâtir un lien durable

« Allez mon chéri, range vite tes affaires, prends ton goûter, relaxe-toi 5 minutes et fais tes devoirs. Puis prépare-toi, nous partons à ton entraînement de soccer. » Cette routine quasi quotidienne durant la semaine est commune dans bien des foyers.

Wednesday, November 23, 2016/Author: Sandra Hassan Farah /Number of views (49121)/Comments (0)/
Le devoir des écoles sans ressources

Le devoir des écoles sans ressources

Il faut enseigner la langue et la culture en même temps

« Il faut enseigner la langue et la culture en même temps. Si on ne le fait pas, on est voué à disparaître. »

Monday, November 21, 2016/Author: Réjean Paulin/Number of views (35849)/Comments (0)/
Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Inauguration de la nouvelle École Gravelbourg School

Mardi le 18 octobre 2016 avait lieu l’inauguration de l’École Gravelbourg School à Gravelbourg.
Friday, November 4, 2016/Author: Michel Vézina/Number of views (35428)/Comments (0)/
L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

L'École Beau Soleil fête ses 25 ans au son de On n'est pas des cowgirls

Un bon spectacle pour un anniversaire d'importance

GRAVELBOURG -  La communauté fransaskoise de Gravelbourg a célébré le 25ième anniversaire de l’École Beau Soleil, qui a vu le jour en 1990 au Centre culturel Maillard.

Sunday, October 30, 2016/Author: Michel Vézina/Number of views (34316)/Comments (0)/
Méditer à l’école

Méditer à l’école

Pour être en paix avec soi et avec les autres

Pourquoi amener la pratique de la méditation dans nos écoles? Parce qu'elle donne la possibilité de s’entraîner à ressentir ce qu’on est en train de vivre de façon concrète. Elle donne aux élèves la force mentale de pauser, ressentir, et stabiliser leur attention sur ce qu’ils-elles vivent
Saturday, October 29, 2016/Author: Frédéric Dupré et Céline Martin/Number of views (33717)/Comments (0)/
RSS
First1011121315171819Last

 - Tuesday 26 November 2024