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Le budget fédéral et la formation à l’emploi

Les francophones pris entre les colonnes

Les provinces, les employeurs et les sans emploi sont poussés au pied du mur.

Thursday, February 27, 2014/Author: Anonym/Number of views (34125)/Comments ()/
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Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le nouveau directeur du CÉF veut une analyse de la situation

Le Conseil scolaire fransaskois (CFS) a annoncé la nomination de monsieur Donald Michaud au poste de directeur par intérim du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). 

Thursday, February 20, 2014/Author: Jean-Pierre Picard/Number of views (25328)/Comments ()/
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Êtes-vous business?

Êtes-vous business?

Des ateliers bien appréciés

C’est le samedi 1er février 2014 que le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) offrait son quatrième et dernier atelier pour l’année 2013 – 2014, et ce, dans le cadre de son projet « Êtes-vous business? »

Thursday, February 20, 2014/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/Number of views (37775)/Comments ()/
Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Toute la province a fêté la Journée de l’Alphabétisation Familiale

Comme chaque année, le 27 janvier a été synonyme de Journée de l’Alphabétisation Familiale. 

Thursday, January 30, 2014/Author: Alexandra Drame (EV)/Number of views (21267)/Comments ()/
Categories: Éducation
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Entrevue avec Marcel Michaud, directeur général du Collège Mathieu

Il l’affirme sans broncher, les défis que devra relever le Collège Mathieu sont énormes. De plus, la diminution du nombre d’élèves fréquentant son école l’inquiète beaucoup.

Thursday, April 12, 2001/Author: L'Eau vive/Number of views (21115)/Comments ()/
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Terrorisme et burkini

Les dessous du débat sur le burkini

Author: Mychèle Fortin/Thursday, September 1, 2016/Categories: 2016, Coup d'oeil sur le monde

J'avais 13 ou 14 ans. Pour reprendre les paroles des Trois Accords, "dans mon corps de jeune fille, il y (avait) des changements" et, comme beaucoup de jeunes adolescentes, j'étais mal à l'aise avec ce corps en transformation. Mal à l'aise sous les regards concupiscents. J'aurais préféré qu'on me mena au pilori plutôt que de porter un bikini. 

Le maillot une pièce que j'avais  acheté était affublé d'un soutien-gorge beaucoup trop grand (il n'y avait pas de Speedo à l'époque), j'avais l'impression d'être ma grand-mère. Au malaise s'ajoutait le ridicule. J'ai donc réquisitionné une chemise blanche de mon père. Bonheur ! À l'abri des regards et des coups de soleil, j'ai pu profiter de l'eau et de la plage en toute liberté.

Des années plus tard, j'ai vécu au Mexique. J'étais désormais tout à fait à l'aise avec mon corps et mon bikini. Mais j'ai développé une allergie au soleil. Retour de la chemise blanche, sans laquelle les joies de la mer m'auraient été interdites. (Heureusement qu'on n'était pas à Cannes en 2016. On m'aurait probablement demandé d'enlever ma chemise et fait payer une amende). 

Depuis, j'ai toujours une chemise blanche ou une tunique quand je suis en maillot. C'est mon choix. Il y a le soleil, il y a aussi mon corps qui vieillit et que, à tort ou à raison, je n'ai nulle envie d'exhiber. 

Tout ça pour dire que la polémique autour du burkini, son interdiction sur certaines plages françaises, le débat qu'il provoque au Québec, m'étonnent. N'est-il pas curieux de penser qu'il n'y a  pas si longtemps, c'est la nudité des femmes qui offensait les biens-pensants?  N'est-il pas étrange de voir que la pudeur des femmes dérange alors que l'affichage de corps nubiles sur des millions de publicités et de couvertures de magazines ne gêne personne?  Est-ce parce que la notion d'indécence ne veut plus rien dire et que la pudeur nous offusque?

Le burkini a fait son apparition en 2004. Sa créatrice, Aheda Zanetti, Australienne d'origine libanaise, l'a créé pour permettre à sa nièce de se livrer à des sports incompatibles avec le hijab. Le succès fut presque immédiat. « J'ai créé le burkini pour libérer les femmes, pas pour leur enlever leur liberté. (…) Le burkini, ce n’est pas un symbole d’Islam: c’est un symbole de plaisir, de joie, de sport, de santé. Alors, qui est pire, les talibans ou les politiciens français »?

Qu'on se le dise, celles qui portent le burkini  ne sont pas celles qui portent la burqa. La lutte contre la  menace terroriste ne tient pas dans un maillot de bain. La France est-elle plus en sécurité parce que des policiers demandent à des femmes de se dévêtir ou de quitter la plage? Le Québec serait-il plus près de ses valeurs laïques si le port du burkini était interdit? 

J'ai des amies musulmanes, certaines portent le hijab, d'autres non. Il en va de même pour le burkini. Elles affirment que c’est leur choix, pas celui de leur mari. Bien sûr, il y a celles qui sont obligées de le porter, celles qui n'ont aucune liberté de choix, voire de parole. Interdire le burkini aurait pour unique résultat de priver ces femmes de la mer, du soleil, de la socialisation avec d'autres femmes, musulmanes ou non. Interdire le port du burkini est aussi absurde que de forcer une femme à le porter.

 

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Mychèle Fortin

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 - Saturday 15 June 2024