Quand la chronique "Les Timbrés" faisait ses premiers pas, j'avais mentionné que la philatélie était le hobby des rois. C'était vrai jusqu'à un certain point. J'avais aussi expliqué qu'un certain H. E. Harris de Boston avait convaincu la compagnie Lipton qu'une petite enveloppe de timbres insérée dans chaque paquet de thé serait tellement attrayante pour les enfants que les ventes de thé monteraient en flèche. C'est exactement ce qui est arrivé. Ce phénomène a rendu la philatélie accessible à tous peu importe l'épaisseur de leur porte-monnaie. Ce phénomène a fait que la philatélie est devenue surtout un divertissement plutôt qu'un investissement.
Aujourd'hui je vous présente un investisseur: Arthur W. Grey de Sydney, Australie. Qui était-il? Il a commencé une carrière d'avocat avant de devenir banquier. Sa tendance à l'avarice était accompagnée de goussets très profonds. Les collectionneurs détestaient sa présence aux encans philatéliques. Quand il trouvait une perle pour sa collection, son avarice disparaissait et ses scrupules aussi. Il s’accaparait du meilleur et rien d'autre que du meilleur.
Grey avait plusieurs spécialités. Les principales étaient des timbres avec la carte géographique de l'Australie avec kangourou et les timbres de George V. Sa superbe collection de cartes de l'Australie a été mise en vente par la maison Shreves de New York en février 2007. C'était l'encan le plus prestigieux de tous les temps et de tous les pays. L'encan a duré deux jours. Les 849 lots de timbres ont produit la jolie somme de 7 158 000$US.
Qui étaient les acheteurs à l'encan Grey? Ils étaient, pour une bonne partie des agents de compagnies et des investisseurs. Ces encans philatéliques sont assez communs. Leur chiffre d'affaires ne fait pas les bulletins de nouvelles. La philatélie continue d'être accessible aux petits poissons comme nous.