Sur les pistes de vélo de montagne avec Boréal Biking.
Photo: Dan Barham
Reconnu pour ses larges vallées lumineuses et fleuries ainsi que ses routes panoramiques dans une grande nature dépouillée, le Yukon offre aux voyageurs une variété d’activités touristiques à saveur locale. L’été, c’est un bon temps pour se ruer vers l’or solaire du Yukon.
Plusieurs entreprises, dont Boréal Biking, offrent des services en français dans ce territoire reconnu pour ses excursions en plein air et son soleil d’été qui se couche peu. « C’est moi et ma copine qui sont les propriétaires et ça fait environ sept ans que l’on travaille là-dessus ».
Originaire du Québec, Sylvain Turcotte est copropriétaire de Boréal Biking et un adepte du vélo de montagne. Après avoir déménagé à Vancouver en 2010, il fit la rencontre de sa conjointe, une Yukonnaise d’origine. Ils décidèrent de s’établir au territoire et de créer leur propre entreprise.
Dans leur sixième saison, ils offrent aux visiteurs l’opportunité de découvrir le Yukon sous ses multiples facettes, notamment à travers les pistes de vélo de montagne, les séjours au Ranch Boréal et la dégustation de mets locaux.
Les pistes ne manquent pas dans les alentours de Whitehorse, la capitale. Les voyageurs peuvent se promener sur les pistes traditionnelles des Premières Nations, des pistes d’animaux et d’autres qui remontant à l’époque de la ruée vers l’or du Klondike.
« Depuis quatre ans, on offre des cours de vélo de montagne pour enfants en français uniquement, explique Sylvain Turcotte. Presque toutes les activités sont offertes dans les deux langues officielles. « Il est toujours possible d’avoir un guide francophone s’il y a des gens dans un groupe qui parlent français ».
Plusieurs compagnies touristiques de la région travaillent en partenariat avec l’Association franco-yukonnaise (AFY) pour maximiser l’offre de services bilingues. L’organisme a pour rôle d’évaluer les besoins de chaque entreprise et d’apporter un soutien linguistique.
« Il existe plusieurs volets à notre mandat, que ce soit au niveau du partenariat, de la représentation ou du marketing », explique Sophie Gauthier, gestionnaire en développement touristique à l’AFY.« Nous n’avons pas toujours les moyens nécessaires pour y arriver, mais à l’aide de partenariats avec les gouvernements (fédéral et territorial) et avec la Commission canadienne du tourisme, nous pouvons fournir les outils nécessaires aux entreprises ».
Pour augmenter la visibilité, l’AFY invite des médias ou des agences de voyage à séjourner au territoire. « Après avoir vu par eux-mêmes ce qu’est le Yukon, il devient plus facile pour eux d’en faire de la promotion ou de créer des circuits de voyage », précise Sophie Gauthier.
« Les gens sont souvent surpris d’apprendre qu’ils peuvent venir ici et être servis en français dans la majorité des cas. C’est donc un de mes mandats d’informer les gens sur l’offre de services francophones ».
Sylvain Turcotte est d’accord. « On est chanceux, je dirais que 80% de nos employés sont parfaitement bilingues. On a des guides franco-manitobains, franco-ontariens, franco-yukonnais et j’en passe ».
Les entreprises touristiques font tout de même face à certains défis, comme le manque de normes de qualité formelles pour les services et les coûts reliés à la promotion à l’extérieur du territoire.
Sophie Gauthier croit tout de même que l’authenticité du Yukon et sa proximité de l’Alaska sont des atouts importants. « On cherche à montrer aux gens des paysages qu’ils n’ont jamais vus ». Selon elle, l’expérience yukonnaise est unique au monde.