Éducation 2.0
L’activité a repris dans les écoles partout au pays. Le personnel en éducation des différentes écoles a préparé la rentrée des classes avec minutie. Les conseils scolaires ont accueilli le nouveau personnel et lui a offert un encadrement pour pouvoir atteindre les objectifs poursuivis.
On attribue à l’empereur Charlemagne la création de l’école. Depuis ce temps, l’éducation a pris une importance primordiale dans nos sociétés. Évidemment, la définition de ce concept a évolué au fil des siècles.
À l’époque de mon père, peu de jeunes allaient au-delà d’une quatrième année. À mon époque, il était devenu nécessaire d’avoir au minimum une septième année. Suite à cette septième année, les options se résumaient par les choix suivants : le cours classique, le cours secondaire public ou le marché du travail (usine, services, ferme). Pour ma part, lorsque je me suis approché de cette septième année, un vent de changement soufflait sur le Québec. Un slogan était utilisé à ce moment dans le cadre de la Révolution tranquille : « Qui s’instruit, s’enrichit ». L’école est maintenant obligatoire jusqu’à 16 ans. Le cours classique est relégué aux oubliettes et un nouveau système est en place, de la maternelle à l’université en passant par le CÉGEP au Québec. Un peu partout au pays, le système d’éducation fait peau neuve, mais différemment.
Être enseignant, c’était important. À mon époque, tout comme les prêtres et les personnalités importantes des communautés, nous devions respecter les enseignants. Or, on disait souvent que si un enseignant vous punissait en classe, vous seriez aussi puni à la maison. On est bien loin de cette réalité aujourd’hui.
La recherche en pédagogie et en psychologie a permis de mieux comprendre les mécanismes de l’apprentissage, mais aussi le comportement de l’être humain. Cela a mené à un changement dans l’approche pédagogique des enseignants. Aujourd’hui, nous sommes plus outillés pour identifier les problèmes d’apprentissage des jeunes et peut-être que le mot « problèmes » est inapproprié : nous devions parler de « défis d’apprentissage » ou « d’enjeux en apprentissage » au lieu de « problèmes ». Afin d’optimiser l’apprentissage scolaire de nos jeunes, des spécialistes de toutes sortes sont venus enrichir et compléter l’environnement pédagogique des enseignants. Aussi, avec le développement de l’informatique, de nouveaux outils ont fait leur apparition : ordinateurs, tablettes, logiciels et l’intelligence artificielle (de plus en plus) font maintenant partie de l’attirail d’aide à l’apprentissage dans nos écoles.
Aujourd’hui aussi, on comprend de plus en plus le continuum scolaire et les bienfaits de l’engagement de la communauté dans le processus éducatif, particulièrement dans les écoles qui œuvrent en milieu francophone minoritaire au Canada. On dit que ça prend une communauté pour éduquer un enfant, et dans celle-ci, on retrouve les familles, les écoles, les structures artistiques et culturelles, un milieu économique solide et un environnement propice à l’apprentissage. Par l’assemblage de ces composantes communautaires nait un milieu globalement structurant, et de là, se forment des citoyens à part entière, fiers de leur identité, de leur langue et de leur culture.
La politique joue aussi un rôle prépondérant dans l’éducation puisque les gouvernements sont les pourvoyeurs principaux des ressources nécessaires à l’éducation de nos jeunes, du préscolaire au postsecondaire, et cela, par le biais des conseils scolaires. Est-ce que nos élus ont une vision à long terme de l’éducation et des besoins des jeunes ? Il nous est facile d’admettre une réponse positive à cette question lorsque nous pensons aux conseillers scolaires et au personnel des conseils scolaires. Plus haut, au gouvernement, je vous laisse le soin d’y répondre. Alors, bonne rentrée scolaire à tous et nous, Fransaskois, je souhaite une éducation formidable à nos jeunes !
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