Close

Actualité économique

Économie verte: 960 000 $ à six municipalités de l’Ouest Économie verte: 960 000 $ à six municipalités de l’Ouest

Économie verte: 960 000 $ à six municipalités de l’Ouest

26676

Après avoir aidé 30 municipalités dans leur virage écologique, le Conseil des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM) partagera son expertise avec une quarantaine d’administrations locales de l’Ouest. Le mouvement s’étend aussi au Nouveau-Brunswick. 

Développement économique : le CCS invite les communautés à s’auto-évaluer Développement économique : le CCS invite les communautés à s’auto-évaluer

Développement économique : le CCS invite les communautés à s’auto-évaluer

27054
Le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) effectue depuis l’année dernière une tournée de consultations afin d’avoir le point de vue des communautés sur leur propre capacité de développement économique. Mais qu’est-ce que ça veut dire au juste?
Bouquinerie Gravel : Sur la route depuis plus de 20 ans Bouquinerie Gravel : Sur la route depuis plus de 20 ans

Bouquinerie Gravel : Sur la route depuis plus de 20 ans

Quand s’en vient le temps des fêtes, on cherche des cadeaux originaux. A l’heure des tablettes, des jeux vidéos, des DVD...
31076
Thomas Chevalier : Jeune entrepreneur fransaskois Thomas Chevalier : Jeune entrepreneur fransaskois

Thomas Chevalier : Jeune entrepreneur fransaskois

Employé de la société d’État Financement agricole Canada (FAC), Thomas Chevalier poursuit conjointement le...
27622
RSS
First1112131416181920
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CÉCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Syrie - Un coup de pied dans un nid de guêpes

Les impacts du bombardement d'installations militaires syriennes par les États-Unis

Author: Mychèle Fortin/Thursday, April 13, 2017/Categories: 2017, Société, Guerre et enjeux militaires, International, Coup d'oeil sur le monde

Dans la nuit du 6 au 7 avril,  Donald Trump a ordonné des frappes contre des installations militaires  syriennes, les premières depuis le début de la guerre, en riposte à une attaque chimique présumée imputée au régime de Bachar al-Assad. Ces frappes ont radicalisé les alliés du régime syrien, dont la Russie et l’Iran, et divisent la coalition occidentale. Il est tôt pour tirer des conclusions, mais elles pourraient bien marquer un tournant dans la géopolitique mondiale 

Tout ça a commencé en mars 2011, avec des manifestations sans précédent contre le régime syrien. Depuis, la guerre a fait entre 250 000 et 420 000 morts, selon les sources.  Des millions de Syriens ont fui le pays. Alep, une des citées les plus anciennes du monde encore habitée, porteuse d'une longue tradition de vivre-ensemble où se côtoyaient différentes confessions religieuses, serait devenue un tombeau.

Les acteurs

Les acteurs du conflit sont nombreux.

  • Le Régime de Bashar al-Assad, qui lutte pour garder le pouvoir hérité de son père. Il a le soutien de l'Irak, le Hezbollah libanais, l'Iran (principalement chiites) et la Russie.
  • Les forces rebelles, un ensemble hétérogène de groupes plus ou moins modérés affiliés à l'Armée syrienne libre. Ces groupes sont soutenus par l'Arabie saoudite, le Qatar, (principalement sunites), la Turquie et les Occidentaux…
  • Les Kurdes – Répartis dans 4 pays ils réclament un État kurde. Ils combattent tantôt les forces rebelles, tantôt le groupe armé État islamique. Ils sont soutenus par des Kurdes disséminés dans la région, surtout en Turquie et en Irak.
  • Le groupe armé État islamique (EI). Fondé en Irak, il s'est propagé en Syrie à la faveur du chaos qui y règne. On retrouverait plus de 30 000 combattants étrangers dans ses rangs.

Certains éléments sont faciles à comprendre. Par exemple, l'EI est l’ennemi commun. D'autres sont plus complexes. La guerre se double de jeux d'alliances souvent contradictoires. Un exemple parmi d'autres, les Kurdes.

Sur le terrain, soutenus par l'aviation américaine, ils sont les meilleurs alliés des Occidentaux contre l'EI. Ce qui déplaît grandement à la Turquie… qui bombarde les positions kurdes irakiennes et syriennes. Bien qu'alliés des Occidentaux, les Kurdes ont vu d'un bon œil l'offensive russe qui empêche le projet d'une zone de paix sous contrôle turc en Syrie.

La Russie, quant à elle, poursuit trois objectifs: maintenir au pouvoir Bachar al-Assad, le seul allié qui lui reste dans la région; conserver sa base navale en Méditerranée; limiter l'expansion de l'EI. Elle bombarde donc autant les forces rebelles que l’EI.

Pour l'Occident, l'objectif est double: assurer une transition politique sans Bachar al-Assad, et détruire l'EI. 

Compliqué vous dites?  C'est dans ce nid de guêpes que les États-Unis viennent de donner un coup de pied.

Un pas de plus vers le chaos?

Le soutien des États-Unis et des pays européens aux Forces rebelles est demeuré beaucoup plus limité que celui de la Russie à Damas. Jusqu'à la nuit du 6 au 7 avril, les frappes américaines se limitaient à des positions djihadistes. Un pas vient d'être franchi et, aux dires de M. Trump, les États-Unis pourraient récidiver.

Selon Peter Ford, ex-ambassadeur britannique en Syrie, "en réalité nous n'apprenons jamais". Se rappelle-t-on l'Irak en 2003, les armes de destructions massives, cette immense fumisterie qui a laissé un pays en ruines et favorisé la propagation de l'EI? Comme ce fut le cas en Irak, les États-Unis n'ont pas attendu les résultats d'une enquête internationale pour connaître le fond de l’histoire sur l’attaque aux armes chimiques. Ils ont fait feu tout seuls.

Monsieur Ford rappelle par ailleurs que les djihadistes stockaient des armes chimiques dans des écoles à Alep-Est et que la province d'Iblid, où a eu lieu l'attaque chimique du 4 avril, "est un nid de vipères des djihadistes les plus extrémistes".

Même si le ton belliqueux de M.Trump et son impulsivité donnent froid dans le dos, certains sont d'avis qu'il devait réagir, compte-tenu des répercussions de la décision de Barack Obama de ne pas réagir  lorsque les forces syriennes ont largué des agents chimiques sur la Ghouta en 2013. À partir de là, les États-Unis ont perdu énormément de crédibilité, ce dont les Russes ont largement profité.

Coupable d'attaque chimique ou pas, Bashar al-Assad? Parmi les hypothèses qui circulent, il y a celle qui veut que l'attaque aurait pu venir des Forces rebelles dans un tentative pour discréditer le régime Assad.

Bref, c’est une situation chaotique sur le terrain, confuse dans les sphères politiques et sans issue au niveau militaire. Pendant ce temps là, l'EI se frotte les mains de voir les divisions s’installer entre les opposants... Et les gens continuent de mourir.

Print

Number of views (29492)/Comments ()

Tags: Syrie
Mychèle Fortin

Mychèle Fortin

Other posts by Mychèle Fortin
Contact author
Comments are only visible to subscribers.

Contact author

x
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top