Festival fransaskois 2024
Close

Actualité économique

Explorer la filière alimentaire à Saskatoon Explorer la filière alimentaire à Saskatoon

Explorer la filière alimentaire à Saskatoon

27333

Depuis plus de six mois, une collaboration étroite s’est développée entre le Conseil de la coopération de la Saskatchewan (CCS) et la Saskatoon Food Council (SFC). 

Journée dialogue organisée par le CCS Journée dialogue organisée par le CCS

Journée dialogue organisée par le CCS

sur le développement économique et communautaire

25803
Dans le cadre de son processus de planification stratégique 2015-2020, le Conseil de la coopération de la Saskatchewan (CCS) a été l'hôte d'une Journée dialogue afin de discuter et d'échanger sur le développement économique, communautaire et entrepreneurial de la communauté...
Projet d'implantation d'ÉCONOMUSÉES en Saskatchewan Projet d'implantation d'ÉCONOMUSÉES en Saskatchewan

Projet d'implantation d'ÉCONOMUSÉES en Saskatchewan

Deux conseillers en développement économique du Conseil de la coopération de la Saskatchewan (CCS) se sont rendus au...
30652
Première foire de l'emploi 2015 du CCS à Saskatoon Première foire de l'emploi 2015 du CCS à Saskatoon

Première foire de l'emploi 2015 du CCS à Saskatoon

C’est le jeudi 19 février dernier qu'avait lieu la première foire de l'emploi de 2015 du Conseil de la coopération de...
28263
Une visite à Over the Hill Orchards Une visite à Over the Hill Orchards

Une visite à Over the Hill Orchards

LUMSDEN - L’aventure d'Over the Hill Orchards a commencé il y a quinze ans, et il est assez extraordinaire de constater...
25386
Le CCS aide Walmart à recruter Le CCS aide Walmart à recruter

Le CCS aide Walmart à recruter

De plus en plus d’entreprises, tel Walmart, font appel au Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) pour diffuser leurs...
17514
RSS
First1011121315171819Last
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CÉCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Liberté d'expression ou liberté de faire taire ?

Liberté d'expression ou liberté de faire taire ?

Author: Mychèle Fortin/Tuesday, December 15, 2020/Categories: Société, Coup d'oeil sur le monde

Je suis perplexe. Les propos virulents des tenants des diverses théories complotistes me sidèrent. Le mouvement anti-masque me dépasse. Jamais le mot "liberté" n'a été aussi malmené. Je me demande comment une question de santé publique a pu se transformer en combat politique. Le fait de porter un masque nuit-il à notre intégrité physique ? Nos médecins et scientifiques sont-ils des imbéciles ou des êtres machiavéliques ?

Les manifestations anti-masque sont présentes presque partout au Canada. Leurs slogans sont édifiants : "Personne ne va me dire quoi faire", "C'est mon corps, ma décision", "Vive la liberté", etc. (Je reconnais que la buée dans les lunettes, c'est parfois embêtant, mais quand même...) Certains vont jusqu'à comparer l'obligation du port du masque au régime nazi. Ça laisse béat.

La pandémie n'est pas la seule source de division dans la société canadienne. Les causes légitimes de mécontentement et d'inquiétude sont oubliées, noyées sous des avalanches de revendications de personnes ou de groupes qui s'estiment offensés. Ce que Caroline Fourest appelle une « peste de la sensibilité » dans son livre Génération offensée (Grasset, 2020).

Langue de bois, tu nous tueras

À trop marcher sur des œufs, on tue l'ironie. Le "second degré" dont nous avons, semble-t-il, perdu le sens. On en aurait pourtant bien besoin. Les premiers monologues d’Yvon Deschamps ne passeraient pas aujourd'hui, à commencer par son célèbre monologue antiraciste Nigger Black. On peut rire en parlant de choses sérieuses. C'est à ça que ça sert, le second degré.

Les réseaux sociaux occupent de plus en plus de place sur nos écrans, dans nos cerveaux. On délaisse les médias traditionnels ou, pire, on s'en méfie. Sur les médias sociaux, tout mérite d'être dit. Toutes les opinions se valent, même sous couvert d'anonymat. Il n'y a pas de filtre. Ça se répand. QAnon et ses émules sont partout.

L'embêtant avec les théories conspirationnistes, c'est qu'elles s'appuient souvent sur un fond de vérité. Il n'est pas tout à fait faux de penser que les plus fortunés de ce monde s'entendent pour que les pauvres le demeurent. Mais ce n'est pas en accusant les élites, politiques ou autres, de pédophilie et de satanisme qu'on va y changer quelque chose. 

On dirait que réfléchir est devenu suspect, que le droit de parole ne sert plus qu'à faire taire. Caroline Fourest ose dire ce qu'on ne dit pas. « Nous vivons dans un monde furieusement paradoxal, où la liberté de haïr n'a jamais été aussi débridée sur les réseaux sociaux, mais où celle de parler et de penser n'a jamais été si surveillée dans la vie réelle. »

La culture n'a de comptes à rendre à personne

Récemment, l'Association des libraires du Québec (ALQ) censurait la liste de livres que le premier ministre François Legault avait été invité à soumettre. Parce que d'aucuns se sont offusqués  de certains choix de monsieur Legault et déploré le fait qu'on lui offre une plate-forme gratuite. Au lieu de se réjouir qu'un homme politique s'adonne à la lecture. Heureusement, ce geste de censure a été décrié haut et fort. L'ALQ a republié l'infographie avec les choix littéraires de monsieur Legault.

Quand même, ça laisse songeur. Si les arts et la littérature se mettent à plier sous le joug des offensés... On pense à des expositions ou des œuvres boycottées, des spectacles, tel SLAV et Kanata de Robert Lepage, annulés pour cause « d'appropriation culturelle ». Faudra-t-il être transgenre pour jouer le rôle d'une personne transgenre, immigrant pour jouer le rôle d'un immigrant ? Est-ce qu'aujourd'hui un Anthony Quin, d'origine mexicaine et irlandaise, pourrait prétendre au rôle de Zorba le Grec ? Faudra-t-il passer un test d'ADN avant de passer une audition ?

« Un metteur en scène a le droit de monter ce qu'il veut avec qui il veut. C'est un créateur, un point c'est tout. » Ce n'est pas moi qui le dis. C'est Tomson Highway, auteur cri du Manitoba. Il me semble qu'en ces temps où les défis sont colossaux, nous aurions tous intérêt à laisser nos sensibilités au vestiaire.

Print

Number of views (11978)/Comments ()

Mychèle Fortin

Mychèle Fortin

Other posts by Mychèle Fortin
Contact author
Comments are only visible to subscribers.

Contact author

x
Terms Of UsePrivacy StatementCopyright 2014 par L'Eau vive
Back To Top