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Le 7 juin, l’hydromellerie artisanale Prairie Bee, la première en son genre dans la province, a été désignée économusée.

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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

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Nouvelles du CÉCS

Poste à temps partiel de coordonnateur/trice régional JCT à combler

Le CCS est actuellement à la recherche d’un coordonnateur/trice régional JCT pour un poste à temps partiel. Date de début : aussitôt que possible Heures : temps partiel (10-15 heures par semaine)...

Les indicateurs économiques du second trimestre 2015 sont disponibles

Les indicateurs économiques pour le second trimestre de 2015 sont disponibles. Consultez-les et pour toute question, communiquez avec Sylvain Lejeune du bureau de Regina.

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Actualité économique

Conseil des écoles fransaskoises: À vos pupitres, citoyens!

Conseil des écoles fransaskoises: À vos pupitres, citoyens!

Si tout va bien à la rentrée de septembre, le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) ira de l’avant avec un concept nouveau en Saskatchewan, mais qui a fait ses preuves dans d’autres provinces : l’école communautaire citoyenne.

Partant du principe que ça prend tout un village pour éduquer un enfant, le directeur du CEF, Ronald Ajavon, estime que «développer la sensibilité culturelle communautaire, c’est aussi important que l’aspect intellectuel». D’où l’idée de faire en sorte que l’école soit partie prenante de la vie de la cité.

Même en temps de pandémie? «Absolument! On ne se laisse pas freiner par la COVID-19», dit-il. Au contraire, croit le directeur, c’est plus que jamais le temps de donner aux jeunes les habiletés pour relever ce défi.

Favoriser la réussite par l’engagement communautaire

L’école communautaire citoyenne (ECC) découle particulièrement du Sommet sur l’éducation de 2012 en Alberta. Cet évènement rassemblait divers organismes partenaires francophones ayant à cœur l’épanouissement du réseau d’éducation en langue française au Canada. La Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) en faisait partie.

La démarche de l’ECC a pour objectif de mobiliser l’élève, le personnel de l’école, les parents et les divers partenaires en vue de les engager dans la vie politique, économique et socioculturelle de leur communauté francophone. La réussite globale des élèves, mais aussi de tous ceux qui les entourent, le continuum des apprentissages, ainsi qu’un engagement social, culturel et communautaire, sont les trois principaux objectifs de l’ECC.

Mais, bien avant 2012, l’idée d’une école différente, engagée en milieu minoritaire, avait déjà fait du chemin. Dans un document datant de 2015, le chercheur associé au Centre de recherche et d’intervention sur la réussite scolaire de l’Université Laval à Québec Mathias Pépin relate le parcours de l’école entrepreneuriale consciente.

Celle-ci a été développée par l’Acadien Rino Lévesque, directeur d’école au tournant du siècle, qui souhaitait mettre de l’avant quatre principes directeurs : s’entreprendre, élever sa conscience, développer l’entrepreneuriat au sens de projets collectifs dépassant la somme des intérêts et contributions individuels et, finalement, accroitre l’esprit communautaire.

Après des expériences en milieu scolaire francophone en Colombie-Britannique et en Saskatchewan, l’idée de Rino Lévesque était reprise au Nouveau-Brunswick dès 2004. «Depuis 2013, selon M. Pépin, l’ensemble des écoles francophones — primaires et secondaires — de cette province canadienne se fondent sur le modèle de l’ECC (soit quelque 93 écoles).» L’école entrepreneuriale consciente est également présente dans quelques pays africains et européens.

Le directeur aux partenariats et à la programmation culturelle au CEF, Denis Desgagné, ainsi que Ronald Ajavon ont d’ailleurs eu des entretiens avec Rino Lévesque afin de mieux saisir l’idée d’une école communautaire ancrée dans son milieu.

Du concret

Au-delà des querelles sémantiques, ce qu’il importe de constater, c’est la volonté du CEF d’aller de l’avant avec des projets concrets qui vont développer la construction identitaire, selon Ronald Ajavon. Celui-ci donne deux exemples.

À Regina, après des ententes avec des restaurants locaux, des élèves de son conseil scolaire partiront à vélo récupérer des déchets de table afin de transformer le tout en compost pour enrichir la terre d’un jardin communautaire. À Prince Albert, un projet citoyen, «Le village», devrait voir le jour.

«On a établi des plans d’affaires. On a commencé à parler avec des partenaires universitaires ainsi que la communauté métisse», assure celui qui est en poste comme directeur général depuis 2019. Le CEF a ciblé un ancien couvent transformé en condos qui deviendra à la fois un projet intergénérationnel et interculturel avec notamment une résidence pour étudiants, une pour personnes âgées et même une maternelle.

Le conseil scolaire se veut le moteur de cette transformation sociale. Pour Ronald Ajavon, «le transfert des connaissances, le développement de celles-ci» sont au cœur du souffle communautaire qu’il veut donner à la quinzaine d’écoles du CEF. Une vision que son collègue Denis Desgagné salue puisque pour l’ancien directeur du Centre de la francophonie des Amériques, «un citoyen, c’est celui qui change le monde».

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André Magny (Initiative de journalisme local – APF – Ouest)Francopresse

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