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Le 7 juin, l’hydromellerie artisanale Prairie Bee, la première en son genre dans la province, a été désignée économusée.

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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Le 17 octobre; un rendez-vous économique à ne pas manquer!

Les 17 octobre prochain est une date à mettre à votre agenda! Le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) tient son Rendez-vous économique 2015 sous la thématique Immigration économique:...
Wednesday, September 30, 2015/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/

L’édition d’automne du concours photos est en cours!

L’édition d’automne du concours de photos est présentement en cours! Partez vite à la recherche des plus beaux coins de la province et partagez-les avec nous! Objectif du concours L’objectif...
Monday, September 28, 2015/Author: Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan/

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Actualité économique

Toujours pas de déblocage pour le Campus Saint-Jean

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Trois semaines après que l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) a lancé une campagne de mobilisation pour sauver le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, l’incertitude règne toujours quant à l’avenir de l’établissement. Le Campus fait face à des compressions budgétaires du gouvernement albertain et à un gel de financement du Programme des langues officielles en enseignement (PLOE) du gouvernement fédéral depuis 2003.

Le gouvernement albertain a annoncé ses compressions en éducation à l’automne 2019. La pandémie de la COVID-19 et les bouleversements qui ont suivi sont venus jeter une ombre sur le dossier dans l’espace public. Le contexte de la crise sanitaire n’était pas favorable à une mobilisation d’envergure.

Dans les coulisses, les pourparlers se sont toutefois poursuivis. Le 14 avril dernier, la présidente et la directrice générale de l’ACFA, Sheila Risbud et Isabelle Laurin, accompagnées du doyen du Campus Saint-Jean Pierre-Yves Moquais, ont rencontré le ministre de l’Enseignement supérieur albertain Demetrios Nicolaides, la ministre de la Culture Leela Aheer, de même que la secrétaire parlementaire de la francophonie de l’Alberta Laila Goodridge.

Les demandes formulées par les intervenants francophones sont alors restées sans suite. Une seconde rencontre politique a eu lieu le 26 mai dernier. Lors de cette rencontre, le ministre Nicolaides a mentionné que son équipe travaillait toujours sur le dossier du Campus Saint-Jean, mais a rappelé les défis financiers auxquels fait face l'Alberta. Le ministre a indiqué qu'il offrirait une mise à jour à l'organisme franco-albertain dans les prochaines semaines.

Un vent de solidarité

Valérie Lapointe-Gagnon

Valérie Lapointe-Gagnon

Professeure d’histoire au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, Valérie Lapointe-Gagnon est coautrice de la lettre ouverte en appui à la campagne « Sauvons Saint-Jean ».
Photo : Far West Productions
Professeure d’histoire au Campus Saint-Jean, Valérie Lapointe-Gagnon estime que c’est vraiment le lancement de la campagne « Sauvons Saint-Jean », le 13 mai dernier par l’ACFA, qui a permis d’attirer l’attention du public sur la situation de l’établissement.

Depuis, des centaines de lettres ont été envoyées au gouvernement de l’Alberta, des rencontres citoyennes virtuelles ont été organisées et les mots-clics de la campagne ont été abondamment utilisés dans les médias sociaux d’un bout à l’autre du pays.

Même si la campagne a favorisé une importante mobilisation, elle ne semble pas encore avoir débouché sur des solutions concrètes. « Il y a une solidarité, il y a une prise de conscience sur le terrain. Tout cela est très positif, mais on ne nous a pas parlé d’une solution pérenne pour l’avenir du campus pour le moment. Ce que l’on voit, c’est plutôt une stagnation », souligne Mme Lapointe-Gagnon.

En appui à cette campagne, l’historienne et sa collègue Anne-José Villeneuve, professeure de linguistique, ont rédigé une lettre ouverte sur la nécessité de mieux financer le Campus Saint-Jean qui a obtenu 937 signatures d’intervenants universitaires. Ni l’Université de l’Alberta ni le gouvernement n’ont encore réagi à cette lettre. L’une et l’autre semblent pour le moment se renvoyer la balle dans le dossier.

Incertitudes et restructuration majeure

L’Université de l’Alberta est en période de transition. Le nouveau recteur, Bill Flanagan, entrera en fonction le 1er juillet. Il devra gérer une restructuration majeure de l’ensemble de l’établissement pour réduire les coûts de fonctionnement. Des facultés sont appelées à être fusionnées.

« Il y a énormément d’incertitudes. On n’est pas les seuls à être inquiets. Il y a plusieurs autres facultés dont l’avenir est menacé. Il y en a aussi beaucoup qui s’inquiètent pour l’autonomie de l’Université de l’Alberta dans un contexte de diminution du financement public », explique la professeure Lapointe-Gagnon.

Le cas spécifique du Campus Saint-Jean n’a pas été abordé lors de la rencontre virtuelle organisée le 2 juin par l’administration de l’Université pour discuter des restructurations à venir. Un flou persiste ainsi quant au futur du Campus Saint-Jean dans ce contexte de renouveau marqué par les compressions provinciales.

Le doyen et vice-recteur académique de l’Université de l’Alberta, Steven Dew, a soumis une déclaration écrite, reconnaissant l’ampleur du soutien de la communauté francophone au Campus, mais rappelant du même souffle la situation financière précaire de l’Université dans son ensemble. « À la lumière des compressions budgétaires sans précédent de 110 millions de dollars auxquelles nous faisons face en tant qu’institution, les départements et les facultés de l’Université de l’Alberta prennent en ce moment des décisions très difficiles. »

Un soutien politique qui se fait attendre

Les élus conservateurs albertains contactés n’ont pas donné suite aux demandes d’entretien de Francopresse. Le ministre Nicolaides a décliné notre invitation, tandis que ses collègues Leela Aheer et Laila Goodridge, de même que le premier ministre Kenney, n’ont pas répondu à nos demandes.

Par écrit, l’attachée de presse du ministère de l’Enseignement supérieur, Laurie Chandler, soutient que son ministre est bien au fait du dossier du Campus Saint-Jean et qu’il est en contact à la fois avec l’ACFA et avec le Conseil des gouverneurs de l’Université de l’Alberta.

Cette position ne convainc pas Valérie Lapointe-Gagnon : « Est-ce qu’ils comprennent la réalité particulière du Campus Saint-Jean ? Est-ce qu’ils y sont sensibles ? Le fait de renvoyer constamment la balle à l’Université montre qu’ils ne souhaitent pas faire partie de la solution pour le moment. » 

Du côté du fédéral, on met de l’avant le fait que l’éducation est une compétence exclusivement provinciale. Martine Courage, porte-parole du Service de relations avec les médias du ministère du Patrimoine canadien, précise que l’Alberta pourrait utiliser une partie des fonds de la bonification du financement fédéral pour accroître le soutien à l’éducation dans la langue de la minorité qui a été annoncée à l’automne 2019.

Le 27 mai dernier à l’Assemblée législative de l’Alberta, fait rarissime en politique albertaine, la critique de l’opposition officielle en matière de francophonie du Nouveau Parti démocratique Marie Renaud a échangé en français avec le premier ministre Kenney pour le questionner sur la situation du Campus Saint-Jean.

Quoi qu’il en soit, selon son attachée de presse, le ministre Nicolaides s’attend à ce que les universités fassent des économies dans des secteurs qui n’auront pas d’impact sur l’expérience étudiante. Dans le cas du Campus Saint-Jean, les compressions dépassent toutefois largement le secteur administratif. Selon l’ACFA, si rien n’est fait d’ici septembre, le Campus devra couper 44 % des cours prévus en 2020-2021.

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Guillaume Deschênes-Thériault – Francopresse Francopresse

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