Le « spectacle » Trudeau ?
S'exprimer autrement
Le premier ministre Justin Trudeau
Photo : Archives de l'Eau vive
Les visites du premier ministre Justin Trudeau dans les petites communautés du Canada sont-elles juste du « show » ou présagent-elles des changements immédiats ?
Lors de la visite du premier ministre à Pikangikum, une petite communauté autochtone en Ontario, il ne peut rien promettre. Le chef Dean Owen explique qu’il y a plus de 300 résidents qui n’ont pas de logements adéquats. Il révèle qu’il y a plusieurs membres de la communauté qui doivent même partager les lits. De plus, les faibles capacités électriques n’aident pas la progression de la construction de nouvelles maisons. Pour empirer la situation, ce ne sont pas toutes les maisons qui ont de l’eau courante. C’est évident que les inquiétudes pour la sécurité et la santé des membres de la communauté sont réellement justifiées et devraient être une priorité. Cependant, M. Trudeau explique que, pour le moment, il peut seulement ramener leurs préoccupations aux fonctionnaires et aux autres politiciens, et par la suite ils décideront comment procéder pour régler les problèmes de la communauté.
Le premier ministre rend visite aussi aux élèves du secondaire pour répondre à leurs questions. Une des questions majeures concerne le taux de suicide parmi les jeunes de la communauté. Malheureusement, M. Trudeau ne peut pas proposer de nouvelles solutions. Il offre seulement quelques mots d’encouragement. Il espère que ceux qui sont touchés par les suicides reçoivent de l’appui et que les jeunes du futur sauront que ce n’est pas leur destin.
C’est la responsabilité de Justin Trudeau en tant que Premier ministre de montrer qu’il est là pour appuyer les communautés qui ont besoin de l’aide du gouvernement. Donc, il est admirable qu’il prenne le temps de visiter en personne les communautés qui veulent partager leurs préoccupations et voir des changements. Par contre, il est compréhensible de voir la frustration des gens quand ils apprennent que Trudeau n’offre pas de solution. Reste qu’on ne peut pas toujours prendre de grandes décisions en criant « ciseaux » ….
* Dana Ronellenfitsch est étudiante dans le cours FRN 340: Défis contemporains de la francophonie canadienne, donné par Michael Poplyansky.
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