Une hausse du coût du lait qui divise Une hausse du coût du lait qui divise Tuesday, February 22, 2022 6773 Depuis le 1er février, les consommateurs observent une augmentation du prix du lait sur les étagères des magasins.
Le CÉCS veut trouver des solutions à la pénurie de main-d'œuvre Le CÉCS veut trouver des solutions à la pénurie de main-d'œuvre Saturday, February 5, 2022 8724 Le Conseil économique et coopératif en Saskatchewan (CÉCS) a lancé une étude afin de trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre.
Camionneurs, vaccins et tablettes vides Camionneurs, vaccins et tablettes vides Alors que le convoi des camionneurs arrive à Ottawa, les consommateurs signalent un nombre croissant d’étagères vides dans les... Thursday, January 27, 2022 7227
La hausse du cout de l’essence inquiète les agriculteurs de l’Ouest La hausse du cout de l’essence inquiète les agriculteurs de l’Ouest Le cout de l’essence a augmenté de 32,8 % entre septembre 2020 et 2021. La situation affecte le secteur de la production agricole... Monday, November 22, 2021 8545
Le CÉCS démystifie les cryptomonnaies Le CÉCS démystifie les cryptomonnaies Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan a organisé deux formations qui expliquent le monde des cryptomonnaies. Thursday, October 28, 2021 10096
Nation fransaskoise, une boutique pour populariser le patrimoine Nation fransaskoise, une boutique pour populariser le patrimoine La boutique numérique Nation fransaskoise, lancée cet été, propose une variété d’articles, dont la fameuse ceinture fléchée... Wednesday, October 20, 2021 10880
Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Pénurie de ressources humaines dans la fransaskoisie Cet année, plusieurs postes restent longtemps non pourvus au sein d’organismes communautaires. On peut constater ce... Sunday, October 17, 2021 9247
Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Pénurie de main-d’œuvre et immigration, deux faces d’une même pièce Il n’y a jamais eu autant d’emplois non pourvus au Canada que dans les cinq dernières années. Monday, September 27, 2021 8534
Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park Saturday, September 4, 2021 Un premier marché sous les étoiles à Zenon Park L’Association fransaskoise de Zenon Park (AFZP) a organisé un premier Marché sous les étoiles le 21 août dernier au centre communautaire du village.
Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Saturday, July 3, 2021 Fermeture de la Caisse populaire de Zenon Park : la fin d’une époque Le 30 juin 2021a marqué la fin d’une époque pour la communauté de Zenon Park. La Caisse populaire locale, après 79 ans d’activité, a fermé ses portes.
Leslie Garrido-Diaz / Monday, February 7, 2022 / Categories: Saskatoon, Société, Femmes, Immigration Trois femmes immigrantes aux destins inouïs Organisé les 19 et 20 janvier par l’organisme à but non lucratif Saskatoon Open Door Society (SODS), l’atelier Threads: Cultural Conversations offrait un tour d’horizon des perspectives, expériences et parcours de nouveaux arrivants. Parmi eux, celui de trois femmes francophones réfugiées de leur pays respectif. « Le projet Threads est un exemple de ce que l’on peut faire pour une communauté, même à petite échelle. La ville de Saskatoon encourage la diversité et est fière de pouvoir faire entendre les voix de ces hommes et de ces femmes qui reflètent la diversité de notre communauté », explique Charlie Clark, maire de Saskatoon. Parmi les nombreux intervenants, le public a pu découvrir les récits de trois femmes francophones extraordinaires : Michaëlle Jean, 27e gouverneure générale du Canada, Omayra Issa, journaliste nationale, et Kim Thúy, écrivaine. La langue, un outil identitaire Née au Maroc et élevée au Niger, Omayra Issa, qui parle cinq langues, associe l’emploi de la langue à la relation avec l’autre : « Je pense que ma personnalité change complètement lorsque je parle une autre langue. Les langues ont un tel pouvoir de construction d’identité, mais aussi de relation avec le monde qui nous entoure », songe-t-elle. Une réflexion partagée par l’auteure Kim Thúy, originaire du Vietnam et arrivée comme boat people au Québec à la fin des années 1970 : « Je pense que les langues nous façonnent et nous transforment, mais qu’il y a toujours un enracinement profond de la langue maternelle. » Pour ces femmes, il faut embrasser l’instant présent et accepter de ne pouvoir qu’espérer, plutôt que de contrôler sa destinée. « Il y a une citation que j’aime beaucoup qui dit “Becoming is never being, until becoming is being still” de Jiddu Krishnamurti [philosophe indien] », illustre Kim Thúy. Pour Omayra Issa, aujourd’hui journaliste à Radio-Canada à Regina, cette citation est le reflet de l'intangibilité du devenir : « C’est très difficile de savoir exactement ce que nous sommes et ce que nous allons devenir. J’aime l’idée que nous chassons cet être que nous sommes, si proche et si loin à la fois. » L’identité change-t-elle au contact d’une autre langue ? C’est la question que se pose l’écrivaine Kim Thúy dont les ouvrages ont été traduits en pas moins de 29 langues dans 40 pays et territoires. « Je sais que lorsque je parle une autre langue, mon rythme change, ma voix change et même la façon dont je me tiens est différente. Je me replie sur moi-même physiquement lorsque je parle vietnamien, alors que mon buste et mes épaules sont très ouverts lorsque je parle le français », confie-t-elle. La transition canadienne La réputation d’accueil et de générosité des Canadiens n’étant plus à faire, les trois intervenantes se rappellent avec émotion leurs premiers instants en Amérique du Nord. « Puisque nous arrivions d’un camp de réfugiés, je ne m’étais pas vue dans un miroir depuis des mois. À mon arrivée au Québec, c’était la première fois que je me redécouvrais dans les yeux de quelqu’un. Je ne m’étais jamais vue aussi belle », se souvient Kim Thúy. Celle qui a reçu le Prix littéraire du Gouverneur général en 2010 revient d’ailleurs sur l’influence et le réconfort de ces visages chaleureux qui l’ont accueillie : « Le premier choc culturel qui s’est produit a été lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport et que des Québécois nous ont serrés dans leurs bras. J’ai su que je voulais embrasser cette culture de tout mon être par la suite. Ils ont fait la Canadienne et la femme que je suis aujourd’hui », témoigne la femme de lettres. Née en Haïti, l’ancienne gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean se souvient à son tour de son arrivée au Québec en 1968 : « C’était un soir de février. Je n’oublierai jamais le moment où, après la vérification de nos papiers, la personne des douanes a dit à ma mère ‘Madame, à vous et vos enfants, bienvenue au Canada’. » Échapper à la dictature des Duvalier père et fils mise en place dès la fin des années 1950 a été un véritable soulagement pour Michaëlle Jean et sa famille. Malgré tout, l’adaptation à la culture canadienne n’a pas pour autant été facile : « Nous étions la seule famille noire dans cette petite ville, presque village. Je me rappelle qu'à l’école on venait me toucher les cheveux et on me demandait même si je me lavais. » Sur les bancs de l’école, la diplomate est même restée muette pendant un certain temps : « Il fallait s’adapter à ce nouveau français sur fond de traumatismes, de changements et de décodage d’une culture. » Pour Omayra Issa, qui se remémore son premier froid de novembre, le fait de devenir canadienne est continuel : « Je pense que je deviens canadienne un peu plus chaque jour. Écouter de la musique africaine est le moyen pour moi de me connecter avec ma culture d’origine. C’est important de se reconnecter avec ses racines, surtout quand on se trouve en plein milieu de la Saskatchewan et qu’on n’est pas d’ici », exprime-t-elle. 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