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Développement économique : le CCS invite les communautés à s’auto-évaluer Développement économique : le CCS invite les communautés à s’auto-évaluer

Développement économique : le CCS invite les communautés à s’auto-évaluer

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Nouvelles du CÉCS

Là où il y a un journal, il y a de la vie

Author: Réjean Paulin/Thursday, September 17, 2015/Categories: 2015, Société, Francophonie, Réjean Paulin

Réjean Paulin

Réjean Paulin

De souche acadienne, Réjean Paulin a parcouru la Francophonie tout au long de sa carrière de journaliste.
Photo: Francopresse (2015)
Remontons le temps pour retourner à l’époque où l’on naissait Canadien-français en ce pays, vers le milieu du siècle dernier.

L’écolier d’expression française qui n’avait que des francophones comme voisins pouvait s’imaginer que sa langue vibrait partout au diapason d’une terre bien à lui. Pas encore au fait des différences et écarts qui marquent la présence française sur ce vaste territoire, il voyait dans ses livres de géographie un pays fait de montagnes, de prairies, de forêts et d’océans qui portaient par tous les vents les mots qu’on lui enseignait et qu’il entendait.  Du moins, croyait-il que ces sons familiers résonnaient partout avec la même force.

Mais, ce n’est pas long que l’on constate qu’au Canada, on est minoritaire. Majoritaire dans sa province si on vit au Québec ou dans certaines régions de l’Acadie et de l’Ontario, mais minoritaire dans sa province. Et puis, il y a la condition du véritable minoritaire ailleurs au pays.

Je voulais vivre la condition du « véritable minoritaire ». C’est ainsi que le 15 septembre 1980, je suis parti pour l’Ouest canadien.

La blonde prairie s’est finalement mise à défiler deux ou trois kilomètres plus bas. Des champs immenses. De loin en loin, une maison, un élévateur et des hangars. J’imaginais les  foyers francophones qui constellaient ce désert de céréales. Du haut des airs, après trois ou quatre  heures de vol, on pouvait  toujours avoir cette pensée réconfortante pour le cœur, qu’il y avait dans cette immensité des gens qui parlent notre langue.

Nous sommes toujours au Canada, cette terre d’Amérique restée française malgré tout. Une heure ou deux  après l’atterrissage, on syntonisait Radio-Canada pour écouter, toujours en français, la suite des nouvelles entendues le matin.

Cela dit, on constatait rapidement que l’anglais est la langue spontanée de cette société. Puis on prêtait l’oreille dans l’espoir de capter des sons familiers. Français? Oui à l’occasion, mais parfois d’autres langues aussi.

Un mécanicien parlait allemand, deux personnes âgées conversaient en ukrainien. Ces langues étrangères, avec le français, formaient  une sorte de dentelle qui bordait la toile sonore anglophone. Savoir qu’autant de minorités s’expriment avec leurs mots est le signe d’une ouverture et d’une tolérance certaine de la part de la majorité. Mais n’empêche que l’on s’attend à plus que cela quand on nous dit que notre pays est francophone.

Le français, je l’avais entendu à la radio et à la télévision. Je l’avais parlé avec mon patron et mes nouveaux collègues de travail. Je l’avais lu sur les affiches bilingues de l’aéroport. Mais il manquait quelque chose. J’avais toujours cette vague impression de ne pas avoir trouvé ce que je cherchais.

La fleur identitaire

Il y avait dans notre salle de nouvelles, une table où on lançait sans trop de manières les journaux que l’on avait lus… Globe and MailStar Phoenix, Leader Post, les titres s’étalaient en anglais…Et puis tout à coup, mon regard est tombé sur un mot français…« vive ».  Je retire ce journal, plus modeste que les autres en taille, mais combien plus significatif par ailleurs. Je venais de découvrir L’Eau vive.

L’ouvrir, c’était voir les mots de ma culture fleurir dans l’immensité de ce pays, dans les plus grandes plaines et sous le plus grand ciel qu’il m’avait été donnés de voir. Oui, le français était bel et bien vivant dans ce coin de pays.

Deux ans plus tard, au Nouveau-Brunswick, le quotidien Évangéline fermait ses portes, laissant l’Acadie en état de choc. Mais la nature a eu horreur du vide. Au bout de quatre ans de troubles et de tumulte, Acadie nouvelle lui a finalement succédé.

Ces exemples parmi tant d’autres partout au Canada démontrent qu’une communauté vivante ne se résigne pas au silence. Elle fera battre le pouls de sa culture dans  les mots qu’elle jettera sur les presses, de sa propre initiative.

Dire d’un journal qu’il n’est que  média d’information serait réducteur. Il est aussi l’expression de  l’âme d’un peuple. En  cette matière, il ne faut pas s’en remettre aux autres…

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