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Vous avez donné votre langue au chat ?

Vous avez donné votre langue au chat ?
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Ayant un bœuf sur la langue, vous ne confiez rien à personne, gardant fermement un secret ? Que signifient, au juste, ces idiomes animaliers tout à fait insondables ?

Peigner la girafe, c’est perdre son temps à faire une tâche tout à fait inutile. Un mouton à cinq pattes, c’est une chose rare, d’exception. Arriver comme un chien dans un jeu de quilles, c'est apparaître de façon importune.

Et posant un lapin à son copain/sa copine, on ne se pointe effectivement pas pour leur rendez-vous fixé. Avalant des couleuvres, il/elle doit accepter de pauvres excuses pour une expérience décevante.

Entre-temps, passant du coq à l’âne, on change de sujet. Noyant le poisson, on confond exprès une personne avec trop d’informations. Mais revenant à ses moutons, on retourne tranquillement à la question en jeu.

Ne pas casser trois pattes à un canard, eh bien, c’est trouver quelque chose de médiocre. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat, rien de grave.

Et cherchant la petite bête, on coupe les cheveux en quatre. Cherchant des poux aux autres, on les chicane à propos de rien.

Or, payant quelqu’un en monnaie de singe, on l’arnaque avec du faux argent. Le faisant le dindon de la farce, il se fait avoir.

Tombant sur un bec, on s’entretient avec quelqu’un de fermé qui ne veut rien entendre de la situation. Attendant que les alouettes tombent toutes rôties dans le bec, on veut tout obtenir sans effort.

Et c’est un vrai mariage de la carpe et du lapin entre deux choses incompatibles ou opposées. Mais ménageant la chèvre et le chou, on essaie de concilier les personnes ayant des optiques différentes.

Comme les chiens ne font pas des chats, les enfants héritent des traits et du comportement de leurs parents. Entre chien et loup, c’est à la tombée du jour.

Quant à la musique, faire un bœuf, c’est se lancer dans une réunion de musiciens improvisée. Ne faisant pas un canard, un couac, ils remportent un succès bœuf, retentissant, auprès de leurs spectateurs enthousiastes.

Et faisant une queue de poisson, on dépasse de très près une autre voiture. Passant comme un chat sur la braise, on va à toute allure, ne s’appesantissant pas.

Acheter chat en poche, c’est acheter quelque chose sans l’avoir vu auparavant. Jeter le chat aux jambes de quelqu’un, c’est rejeter la responsabilité ou le blâme sur lui.

Mais se jetant dans la gueule du loup, c’est s’exposer spontanément à un grand danger. Il y a un loup, c’est un problème caché.

Ne sachant pas si c’est du lard ou du cochon, on ne peut distinguer le vrai du faux. Donnant de la confiture aux cochons, on donne quelque chose à quelqu’un qui ne saura pas l’apprécier.

Copains comme cochons, ce sont les personnes qui s’entendent très bien. Cochon qui s’en dédit, la promesse faite doit être tenue.

Riant comme une baleine, aux éclats, on bavarde comme une pie, un moulin à paroles. Nourrissant les chèvres, on s’ennuie, mais jamais dans notre zoo d’expressions françaises farfelues.

Le petit oiseau va sortir. Souriez, donc, pour votre photo. Encore plus d’aventures idiomatiques vous attendent au prochain numéro.