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Une histoire d'amour céleste

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La pluie de météores Êta aquarides était à son pic dans la nuit du 4 au 5 mai dernier. Bien que l’hémisphère Sud soit favorisé par ce phénomène, les habitants de l’hémisphère Nord peuvent profiter de ces étoiles filantes jusqu’au 28 mai. Pour l’occasion, le Centre culturel francophone des Battleford a organisé une soirée d’astronomie le 6 mai au soir, animée par l’astrophysicien passionné Lorin Briand.

Il y a 35 ans, Lorin Briand et son père Clarence se trouvaient enchantés de lire dans le journal qu’une pluie de météores provenant de la fameuse comète de Halley allait orner le ciel de Winnipeg. 

« Je me rappelle d’un petit bonhomme de 10 ans qui ne tenait plus en place », raconte l’Auvergnois Clarence Briand.  « J’ai toujours été en amour avec le ciel, complète son fils Lorin, mais c’est vraiment à ce moment-là que c’est devenu une passion. »

Le Fransaskois qui détient un baccalauréat en astrophysique de l’Université de Calgary et une maîtrise en physique de l’Université de la Saskatchewan partage allègrement sa passion avec qui veut bien l’entendre. « C’est captivant de se dire que certains débris de la comète que l’on voit ce soir sont les mêmes que j’ai vus avec mon père il y a des années », souligne-t-il.

Si la comète de Halley est rare, visible tous les 76 ans depuis la Terre, elle n’en est pas moins généreuse puisqu’il est possible d’observer grâce à elle une étoile filante par minute en moyenne lors de la pluie de météores. L’observation constitue ainsi une expérience tout à fait spéciale : « C’est un spectacle qui ne se termine jamais », évoque Lorin Briand, des étoiles plein les yeux.

Filante, mais pas étoile

Contrairement à ce que l’expression laisse croire, une étoile filante n’est pas une étoile. Il s’agit en fait d’un morceau de débris d’un météore qui a atteint l’atmosphère d’une planète. Une étoile, en revanche, est une boule gazeuse qui forme des éléments chimiques par fusion nucléaire. Quant à eux, les météores qui parviennent à atteindre la surface d’une planète deviennent des météorites. 

Ces derniers peuvent valoir jusqu’à plusieurs dizaines de milliers de dollars. « J’ai déjà choisi d’étudier au lieu d’aller à la recherche de météorites avec un groupe de scientifiques et je l’ai regretté : cette journée-là ils avaient trouvé un morceau valant 50 000 dollars », déplore Lorin Briand.

Un spectacle céleste 

Les météores Êta aquarides tirent leur nom du fait que leur radiant se situe dans la constellation du Verseau, à proximité de l'une de ses étoiles les plus brillantes, Eta Aquarii. Comme toutes les pluies de météores, il est préférable de les observer quelques heures avant l'aube, loin de la lueur des éclairages urbains. Cette année, la pluie de météores s’étend du 19 avril au 28 mai, avec un pic au 5 mai.