Sylvie Bergeron
Photo : Pierre-Émile Claveau (2018)
Le déficit de 132 751 $ pour le dernier exercice financier de l’Association canadienne-française de Regina (ACFR) a incité les membres de l’organisme à adopter une motion de non-confiance envers le conseil d’administration. Maintenant, avec de nouveaux élus en place, l’ACFR est prête à relever le défi et rétablir un climat de confiance. Entretien avec la nouvelle présidente, Sylvie Bergeron.
Eau vive : Quel est le défi principal de l’ACFR pour la prochaine année ?
Sylvie Bergeron : On va prendre ça un exercice financier à la fois. Je pense que le message a été clair à l’assemblée générale annuelle. Il y a beaucoup de questions au sujet des finances. C’est vraiment sur cet aspect que nous allons nous concentrer afin de les comprendre et être capable de les expliquer pour boucler l'exercice financier avec une assemblée générale annuelle dans les délais. Si j’interprète bien le message des membres lors de l’AGA, c’est sur les finances que nous allons nous concentrer.
EV : De nombreuses critiques face à l’ACFR ont été faites par les membres de la communauté. Comment comptez-vous rebâtir un lien de confiance ?
SB : Je n’ai aucune intention de critiquer mes prédécesseurs. Je suis certaine que chaque personne avait de bonnes intentions. Je suis là pour aller de l’avant avec l’équipe avec laquelle je travaille. Personnellement, je m’engage à la transparence et à informer les membres. Les potins et les rumeurs dans la communauté, ce n’est jamais sain. Ça compromet l’intégrité et la crédibilité du conseil d’administration. Je fais un effort pour que l’information sorte rapidement, une information précise.
EV : À l’assemblée générale annuelle, certaines personnes ont exprimé le vœu que l’ACFR n’organise que des activités qui soient rentables. Est-ce un vœu réaliste ?
SB : Si tu fais allusion au fait que chaque activité individuelle ne devrait pas montrer un déficit, cette résolution a été refusée. Globalement, il y ni a aucun doute qu’on ne veut pas que l’association démontre un déficit important. La résolution qui a été adoptée, c’est de n’offrir aucune activité gratuite jusqu’à la fin de l’exercice financier en cours, c’est-à-dire pour les deux prochains mois. À l’assemblée, nous avons entendu que ce n’est pas réaliste que chaque activité ne soit pas déficitaire. Nous sommes un organisme sans but lucratif, et nous ne devrions pas afficher de profit. Mais encore une fois, nous ne regardons pas ça projet par projet, mais sur l’ensemble des activités.
EV : Une rencontre entre l’ancien trésorier Denis Simard et les membres organisateurs de Mosaic a eu lieu récemment. Est-ce que la communauté aura un pavillon francophone en 2018 ?
SB : Nous n’avons pas encore communiqué officiellement avec le comité Mosaic, mais d’après ce que j’ai suivi, ça ne compromet pas l’évènement. Mais ça, c’est pour le prochain exercice financier. Je dois encore recontacter le comité et faire les suivis appropriés. Donc, je ne m’engage pas à plus que ça pour le moment.