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La crise sociale historique qui frappe la France est un symptôme de l’accroissement des inégalités économique et du vertige des gouvernements devant la catastrophe climatique qui pointe. Les gilets jaunes sont l’étendard d’une crise sociale ancrée dans le réchauffement du climat et la brisure du contrat social fondé sur la fraternité et l’égalité.
Les gouvernements de droite comme de gauche, semblent avoir un défi insurmontable pour dissoudre les inégalités sociales et économiques qui s’accroissent dans nos sociétés. Le courage n’est pas au rendez-vous pour favoriser une répartition plus équitable de la richesse nationale. Le coût de la vie monte, pas les salaires. Par contre, les grandes fortunes se renforcent et les entreprises paient de moins en moins d’impôts. Cette logique favorisant le capital n’est pas nouvelle. Nous commençons simplement à gouter à ses conséquences désastreuses et à la révolte des plus vulnérables.
À l’heure où des mesures pour protéger l’environnement deviennent essentielles à la survie même de notre civilisation, des mesures doivent être prises. Mais elles ne peuvent pas être prises au détriment des ouvriers qui brulent déjà la chandelle par les deux bouts. C’est pourtant ce qu’a fait le gouvernement français en voulant hausser les taxes sur le carburant. Eh bien, la révolte des gens, habillés de gilet de sécurité routière, jaune fluorescent, envahit toutes les villes de France et met Paris à feu.
Encore une fois, il faut comprendre que cette révolte bouillonne depuis des années ; la baisse du pouvoir d’achat et une plus grande précarité d’emploi pendant, que les profits des multinationales continuent leur croissance et que les investisseurs engrangent des bénéficient exorbitants. Comment dans ce contexte demander à la population de se serrer (encore) la ceinture ?
Une catastrophe environnementale et sociale pointe à l’horizon, nous en sommes tous conscients maintenant. Même si beaucoup d’entre vous préfèrent ne pas y penser. Chaque année nous subirons les effets d’une planète qui se réchauffe de plus en plus rapidement. Chaque année, les morts seront nombreux ici comme ailleurs dans le monde dû à des catastrophes climatiques inusitées. Mais le plus important qui sortira de ces catastrophes sera la réaction des gouvernements. Vont-ils continuer à protéger les grands responsables de cette crise globale, soit le secteur énergétique et la surconsommation, pour protéger les emplois ou auront-ils le courage de la nécessité de soutenir une révolution énergétique et soutenir la décroissance ?
Le modèle économique actuel est une fraude sociale. Il heurte notre environnement et aide très peu la population à trouver un équilibre viable. C’est un modèle qui favorise l’exploitation sans limites de ressources naturelles et la dérégulation des flux financiers. Une prise de conscience internationale est en cours qui va inévitablement mener à révolutionner ce modèle économique qui nous mène collectivement à notre perte. Nous devons tous diminuer notre consommation, les individus et les grandes entreprises !
Une révolution a éclaté en France qui en annonce plusieurs autres parce que ce modèle économique ne sera pas remplacé facilement et rares seront les gouvernements qui en auront le courage de prendre cette transition. Donc nous pouvons nous attendre à plus de révoltes populaires et à l’ébranlement des gouvernements en place.