Marcel Huel
Un chasseur avec près de 45 années d’expérience, Marcel Huel démontre sa prise de canards et d’oies. Élevé sur un ferme, Marcel Huel a commencé à faire de la chasse avec son père à l’âge de 12 ans.
Photo Gabriel Hamon
Après plusieurs mois d’anticipation, les chasseurs ont la chance de vivre l’aventure à laquelle ils rêvaient depuis la saison précédente. Voici trois Fransaskois qui se consacrent à la chasse. Ils nous parlent de leur saison 2018 et partagent de l’information au sujet de la population de gibier dans leur région.
Marcel Huel chasse depuis près de 45 ans. Originaire de la région de Coderre, Marcel Huel a appris à chasser avec son père. Cette année, il a beaucoup chassé dès la mi-octobre et il a connu une saison fructueuse au niveau des faisans et des oiseaux migratoires.
Selon ses observations, « La population des faisans semble près de la moyenne ou un peu moins de la moyenne, mais j’ai vu un mélange de jeunes faisans et de faisans matures. Les perdrix grises ont été vraiment touchées depuis quelques hivers » indique Marcel Huel. Il ajoute que le nombre de perdrix grises est bas. Contrairement à la perdrix grise, le tétra à queue fine jouit d’une relative abondance depuis plusieurs années.
« Au niveau des oiseaux migratoires, je trouve ça inquiétant parce qu’on dirait que notre population de canards est en déclin et il me semble que cette année n’a pas été une exception. Je trouve que parmi les populations d’oiseaux, celle-ci est la plus inquiétante » partage-t-il.
Marcel Huel explique qu’il n’est pas surpris du déclin compte tenu de la sècheresse qui persiste depuis environ deux années et que peu d’étangs contiennent de l’eau.
Todd Smith enseigne au secondaire à l’École Ducharme de Moose Jaw. Il partage ses connaissances avec les futurs chasseurs, une tâche à laquelle Todd Smith a dévoué beaucoup de temps lors de la récente saison de chasse. « J’ai passé ma saison à donner des cours de chasse et des cours de maniement d’armes à feu » explique-t-il.
Selon l’enseignant, sa saison de chasse était « pas mal occupée » et il n’a pas pu passer beaucoup de temps à la poursuite de gibier. « Malheureusement, je n’ai eu que deux jours de chasse. Par contre, on a passé beaucoup de temps dans le champ avec le nouveau chiot » partage Todd Smith.
Le chiot en question s’appelle Gypsy et est âgé de 11 mois. « Elle est une chienne de race, grand épagneul de Münster qui prend ses origines en Allemagne. La race est classée dans le groupe de race “chiens d’arrêt”, car le grand épagneul de Munster est polyvalent par nature. Ils chassent les oiseaux dans les champs, ils font du travail dans l’eau et ils sont aussi excellents pour dépister des animaux comme des lapins, » explique Todd Smith.
L’entrainement de Gypsy a commencé à l’âge de 12 semaines, « Mais, son entrainement pour le travail dans le champ commencera vers l’âge de 12 mois. Il y a beaucoup de ses capacités qui sont innées, mais on doit raffiner ses talents naturels et encourager ses bonnes manières dans le champ. »
Selon Todd Smith, il faut un minimum d’un ou deux ans d’entrainement avant que le chien de chasse soit serviable, mais en réalité l’entrainement ne cesse jamais. « Mon dernier grand épagneul de Münster était un excellent chasseur et il est vraiment devenu fiable vers l’âge de quatre ans. »
Malgré le rythme occupé de son automne, Todd Smith s’est libéré pendant une fin de semaine au mois de novembre. Il est allé chasser dans le sud-ouest de la province, une excursion qu’il a jumelée avec du camping dans les collines de Cyprès.
Josée Monvoisin est une jeune femme originaire de Gravelbourg. Elle a appris la chasse de son père Jean-Paul, un agriculteur qui chasse depuis son jeune âge. Josée explique que ni elle ni son père n’ont eu la chance d’aller à la chasse en 2018, mais compte tenu de son intérêt dans le sport et dans la nature elle garde un coup d’œil sur la population du gibier dans son coin de la province.
« Mon opinion personnelle et mon observation sont que la population d’antilopes dans le sud a bondi depuis deux ans. Pendant un certain temps, il y a cinq ans, tu ne voyais pas d’antilopes très souvent et les troupeaux étaient petits. Maintenant, quand je me promène je vois plusieurs antilopes et elles sont plus grand nombre, » indique l’agricultrice en herbe.
Selon les observations de nos chasseurs fransaskois, certaines espèces de gibier connaissent un déclin, mais d’autres augmentent. Le fait d’observer ces changements ou d’entrainer un chien démontre qu’un vrai chasseur pense toujours à sa prochaine saison de chasse.