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Les drapeaux francophones ont le vent en poupe dans l’Ouest !

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Levée du drapeau fransaskois à Prince Albert le 20 mars 2017

Levée du drapeau fransaskois à Prince Albert le 20 mars 2017

Un employé de la ville de Prince Albert donne un coup de main à Michel Dubé, le président de la Société canadienne-française de Prince Albert, (à droite) pour hisser le drapeau fransaskois devant l'hôtel de ville.
Photo: Sandra Hassan Farah (2017
Chaque année au mois de mars, la levée des drapeaux marque les Rendez-vous de la Francophonie. Pour l’occasion, plusieurs municipalités et organismes à travers le Canada hissent leur étendard. Une tradition qui devient peu à peu incontournable dans les provinces de l’Ouest, mais qui reste plus rare ailleurs.

« Il y a de plus en plus de monde lors des cérémonies, entre les jeunes des écoles, les élus, les associations et la communauté », constate Marc Masson, directeur des communications à l’Assemblée communautaire fransaskoise, qui fait allusion au succès des levées de Regina et Moose Jaw. Renée Beaudry, agente de communication à la Société franco-manitobaine, se réjouit aussi de cette popularité : « Nous avons eu une belle représentation, et le drapeau qui a été hissé au Palais législatif de Winnipeg va demeurer toute l’année ! » En Colombie-Britannique, le directeur général de la Fédération des francophones, Robert Rothon, fait le même constat : « Il y avait une participation politique accrue cette année, on remarque un gain de popularité », faisant référence au drapeau élevé à Victoria.

Les provinces de l’Ouest font donc bonne figure. La palme revient à l’Alberta qui détient le record national avec près de 40 levées. Pour la première fois cette année, le drapeau franco-albertain flottait d’ailleurs au palais législatif. En Saskatchewan, au Manitoba et en Colombie-Britannique, on dénombre jusqu’à une dizaine de levées par région. Elles prennent tantôt la forme de cérémonies officielles, avec la présence de dignitaires devant les hôtels de ville et les palais législatifs, tantôt d’événements organisés par les associations au sein des écoles ou des établissements communautaires.

À l’Est, les levées se font plus rares. Pas de levée en Ontario par exemple, où le drapeau flotte déjà en permanence devant de nombreux hôtels de ville. On le hisse surtout lors de la Journée des Franco-Ontariens, le 25 septembre, qui concorde avec la première levée du vert et blanc. Pas non plus de cérémonie en Acadie, où l’on souligne la fête nationale des Acadiens le 15 août. D’ailleurs, « le drapeau acadien flotte en permanence aux écoles et à l’Assemblée », fait remarquer Ali Chaisson, directeur de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick.

La Nouvelle-Écosse fait figure d’exception avec une levée organisée le 20 mars, Journée internationale de la Francophonie. Quant au Nord, le drapeau franco-ténois, lui, a été hissé à l’hôtel de ville de Yellowknife et à Hay River.

Pour les organisateurs, la levée est un symbole. « On en revient à la fierté. Toute la communauté s’associe au drapeau », commente Renée Beaudry à la Société franco-manitobaine. Alexandre Assabgui, de la Fédération franco-ténoise à Yellowknife, renchérit : « avec les levées, on essaie de développer un sentiment d’appartenance à la communauté francophone, on essaie de faire prendre conscience que la langue apporte un plus ». Les cérémonies permettent aussi d’engager la jeunesse. Marc Masson, en Saskatchewan, l’assure : « L’idée, c’est de dire aux jeunes de poursuivre leurs rêves et de rester fidèle à leur identité. Le français va être important dans leur vie ».

Au total, près d’une centaine de drapeaux francophones auront flotté en ce mois de mars 2017, mettant la francophonie à l’honneur à travers le pays.