AGRICOM (Ontario) – Le 25 juillet dernier, la ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, l’honorable Marie-Claude Bibeau, a fait l’annonce de la formation du Conseil canadien de la jeunesse agricole (CCJA). Les noms des 25 jeunes qui formeront ce tout nouveau Conseil ont été dévoilés. La représentativité de chaque secteur de l’industrie agricole et agroalimentaire, de même que de chaque région, est maintenant assurée grâce à ce comité.
En tout, ce sont plus de 800 candidatures qui ont été reçues à Ottawa lors de la période de mise en candidature à l’hiver dernier, ce qui démontre bien que les jeunes ont aussi leur mot à dire.
La première rencontre et discussion virtuelle est prévue pour la fin août, mais la date reste encore à déterminer. Plusieurs rencontres annuelles sont prévues ensuite.
Lors des discussions, les 25 membres du CCJA auront la chance de discuter avec la ministre Bibeau et d’offrir des suggestions sur les priorités du gouvernement, de définir certaines problématiques et même de proposer des solutions sur des questions qui les concernent. Divers sujets et thématiques du monde agricole et de l’agroalimentaire pourront être abordés.
Agricom a eu la chance de s’entretenir avec deux des nouveaux membres de la division ontarienne du Conseil canadien de la jeunesse agricole : Vicki Brisson et Guillaume Pasquier. Voici ce qu’ils avaient à nous dire.
Vicki Brisson, membre du Conseil canadien de la jeunesse agricole
Jeune femme originaire d’Embrun, Vicki Brisson est actuellement étudiante. Elle a terminé son baccalauréat l’été dernier et termine actuellement sa maitrise à temps plein en continuant de travailler sur sa thèse.
Initialement, Vicki voulait s’en aller en médecine vétérinaire et a ainsi eu la chance de visiter beaucoup de fermes dans la région. C’est durant sa dernière année d’université qu’elle a décidé de faire sa maitrise en nutrition laitière avec le département de Animal Biosciences de l’Université de Guelph.
La place des femmes en agriculture lui tient à cœur, bien qu’elle dise n’avoir pas eu de difficulté à faire sa place. Elle est toutefois consciente que c’est un enjeu important dans certains milieux agricoles, encore de nos jours. Son implication en régions rurale et urbaine, ses études et son expérience dans l’industrie et à la ferme lui fournissent une bonne vue d’ensemble au sein du Conseil.
Qu’est-ce qui vous a incité à présenter votre candidature ?
VB : Je venais de finir mon bac à l’Université de Guelph et, dans le cadre de certains cours, j’ai eu la chance de travailler à la résolution de problèmes en milieu agricole et j’aimais beaucoup le faire.
Je voulais aussi représenter l’industrie laitière. J’ai grandi sur une ferme laitière à Embrun et malgré que mon père ait vendu le troupeau en 2013 pour des raisons de santé, je suis toujours restée impliquée. J’ai travaillé pour des producteurs locaux et je suis restée impliquée dans les membres 4H depuis 2009. Je trouvais que le Conseil, c’était une belle opportunité d’apprentissage.
Quelles expériences pourront vous aider à progresser au niveau du Conseil ?
VB : En 2016, j’étais ambassadrice pour le mouvement 4H en Ontario et j’ai donc eu la chance de voyager durant l’été en Ontario. Ceci m’a apporté de bonnes aptitudes de leadership et m’a permis de découvrir différentes régions de la province et d’interagir avec des jeunes et le public.
De ce voyage, j’ai retenu l’ouverture des gens et la collaboration. Mon bac à Guelph m’aide aussi et mon implication extra parascolaire m’a fait grandir et cheminer. […] La communauté est aussi très importante et m’a démontré qu’on ne peut souvent accomplir de grandes choses qu’en étant bien entouré.
Qu’espérez-vous voir comme sujets discutés au sein du Conseil canadien de la jeunesse agricole ?
VB : Avec mon « background » et venant de l’Est ontarien, il est certain que les enjeux auxquels les producteurs laitiers font face sont importants et me rejoignent. Le système de gestion de l’offre et les accords doivent être discutés […]
Votre avis sur la formation d’un tel comité en temps de pandémie ?
VB : Je pense que c’est une bonne chose, car on est en situation de crise. Bien évidemment, on ne doit pas jeter l’argent par les fenêtres en ce moment, mais cela nous permettra sûrement de mieux analyser les solutions potentielles. Malgré qu’on ne puisse peut-être pas toucher à tout, j’espère que tout le monde pourra être entendu. […]
C’est une belle opportunité de participer à ces rencontres qui auront lieu quelques fois par année et j’espère que nous développerons des liens d’entraide solides entre tous les membres des différentes régions.
Lire l’article dans son intégralité sur le site du journal Agricom
Liste des membres du Conseil canadien de la jeunesse agricole