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La rentrée au CÉF: « Malgré les défis, nos services se bonifient »

Rencontre avec Donald Michaud, directeur de l'éducation par intérim

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Donald Michaud, directeur de l'éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises

Donald Michaud, directeur de l'éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises

Photo: CÉF (2015)

REGINA - Ce 1er septembre, c’est jour de rentrée scolaire pour des centaines de jeunes Fransaskois. Le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) va gérer 14 établissements à travers la province. Comme chaque année, les défis sont nombreux. A l’orée de cette journée cruciale, entretien avec Donald Michaud, directeur de l’éducation du CEF. 

EV : Le CEF entame une nouvelle rentrée scolaire, où en est la préparation ?

DM : Notre organisation est rôdée. Les écoles se mettent en route cette semaine pour préparer l’arrivée des élèves. Le personnel entre en jeu. Il y a tout un travail à faire pour bien évaluer les besoins des inscrits, la configuration des classes, affréter les bus. Tout cela se précise ces jours-ci. 

EV : Avez-vous rencontré des problèmes pour recruter du personnel francophone ?

DM : C’est un défi récurrent. Néanmoins, chaque année, nous parvenons à pourvoir l’essentiel de nos postes. La difficulté principale concerne surtout les suppléances, lorsqu’il faut remplacer une personne malade, en congé maternité, etc. Nous devons parfois passer des annonces de recrutement. Nous voyons cela notamment parmi le personnel de soutien, comme les psychologues. Nous découvrons au fil du temps de nouveaux besoins qu’il faut pouvoir satisfaire en français. Le CEF emploie environ 200 personnes. Et à ce jour, 98% des postes sont comblés. 

EV : Environ 1900 élèves étaient inscrits dans vos écoles durant la dernière année scolaire. Quelle fréquentation attendez-vous cette année ?

DM : Nous avons prévu une légère augmentation d’environ une centaine de nouveaux élèves. Si nous regardons nos indicateurs, le rendement des élèves se porte bien. La tendance est à la hausse. Le défi comme toujours en milieu minoritaire, c’est d’enrayer l’assimilation. L’anglais est inévitable. Mais il y a des familles où l’anglais est dominant, il y a des nouveaux arrivants, ils ont tous des besoins dont nous sommes conscients. Nous faisons tout pour que la transition, le bien-être, l’accueil soient pris en charge du mieux possible. 

EV : Continuez-vous à accepter les non ayants-droits malgré les réticences de certains Fransaskois ?

DM : Les Conseils scolaires délivrent des permissions d’admissions. La question se pose surtout pour les nouveaux arrivants, qui ne sont pas forcément encore citoyens canadiens. Beaucoup viennent d’Afrique francophone. Cela n’aurait pas de sens de les refuser dans nos écoles. 

EV : Qu’en est-il de la situation financière ?

DM : C’est vrai que nous sommes confrontés à un défi financier. Notre budget a été étudié, adopté sciemment et le gouvernement l’a accepté. Malheureusement nous ne pourrons pas rembourser notre dette autant que nous le souhaiterions.

Cela n’empêche pas nos services de se bonifier notamment dans l’orthopédagogie, la psychologie ou encore l’ergothérapie.

Notre état des finances est positif et nous devrions enregistrer un excédent de 1,3 millions de dollars ce qui remboursera une partie de nos créances, et nous aidera à respirer. 

EV : Vous avez interpelé les autorités sur votre situation ?

DM : Nous allons entamer un dialogue sur notre avenir financier et celui de nos installations. Nous sommes en train de formaliser le cadre de ces négociations qui débuteront au plus tard en septembre, j’espère. Il faut rendre notre système financier plus fonctionnel. 

EV : Les écoles de North Battleford et Ponteix attendent des classes portatives, construites dans des bâtiments autonomes, seront-elles prêtes pour la rentrée ? 

DM : Le projet se poursuit mais il ne sera pas en place au 1er septembre. Nous avons reçu les financements très tard et il a fallu travailler en un temps très court, pendant l’été. Mais les structures devront être livrées d’ici l’arrivée de l’hiver.