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La nomination de Rob Nicholson mal accueillie par les communautés francophones

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Balises

Nicholson, Robert Douglas

Nicholson, Robert Douglas

La nomination de Rob Nicholson au poste de ministre des Affaires étrangères a été accueillie comme une douche froide. Dans les milieux politiques comme au sein des communautés francophones, cette nomination laisse les dirigeants pantois.

Selon la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Marie-France Kenny, cette nomination est une grande déception, car les belles paroles du gouvernement Harper sur la scène internationale ne se sont pas traduites par des gestes. « On vient de rater une belle occasion », a-t-elle signalé.

Elle voit cette nomination comme un recul pour la dualité linguistique, car le prédécesseur de M. Nicholson, John Baird, était capable de converser en français avec ses homologues des pays étrangers. Il a annoncé subitement sa démission et se dirige vers le secteur privé. M. Nicholson a été nommé le 9 février lors d’un remaniement ministériel.

M. Nicholson, anciennement à la Justice et jusqu’à tout récemment à la Défense nationale, devient le chef de la diplomatie canadienne. Un poste, disent plusieurs intervenants, qui ne lui convient pas puisque le ministre des Affaires étrangères est en quelque sorte le visage du Canada, un pays bilingue et biculturel.

Au bureau du premier ministre Harper, on indique que le ministre de la Francophonie, Christian Paradis, joue un rôle important sur la scène internationale. Mais ce n’est pas les Affaires étrangères, corrige Mme Kenny.

C’est le même son de cloche de la part de la présidente de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, Jeanne d’Arc Gaudet. « Parfois, on a l’impression qu’on fait trois pas en avant et deux en arrière. »

Elle ne comprend pas cette décision d’autant plus que le gouvernement de Stephen Harper a appuyé la candidature de Michaëlle Jean à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie. Voilà que cette nomination de M. Nicholson vient en quelque sorte anéantir ces efforts.

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, s’est également dit indigné, qualifiant la nomination de M. Nicholson de « loin d’être souhaitable », vu le caractère bilingue du Canada. « C’est un poste senior du gouvernement. Je m’attendais à ce que le ministre des Affaires étrangères puisse au moins dire quelques mots en français », s’est-il offusqué.