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Concentration en accès à la justice

La mémoire de l’Histoire

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Que retiendra-t-on de 2016? Probablement deux événements qui sont survenus à la fin de l’année: l’élection de M. Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine et le décès de M. Fidel Castro à Cuba. Grâce au développement des technologies de communication, on aura pu vivre ces événements à la minute près. 

Quand je regarde en arrière, il s’écoulait au moins quelques heures et souvent quelques jours avant qu’un événement sur la planète ne nous parvienne. Dans ce monde de l’Internet, on a pu suivre l’élection aux États-Unis comme si elle se passait ici. On a été mis au courant du décès de M. Castro aussitôt que les autorités cubaines ont laissé circuler l’information, probablement pas très longtemps après la mort de celui-ci.

L’événement le plus immédiat et le plus frappant au niveau imaginaire que j’ai vécu a été l’assassinat du président américain John F. Kennedy. J’étais en classe à ce moment-là quand, par l’intercom, la direction de l’école nous a annoncé cet événement, ce qui était exceptionnel. Notre enseignant nous a expliqué un peu ce qui se passait et a mis l’accent sur la gravité de l’événement. Et puis, la routine a repris en classe, et nous sommes retournés à la maison à la fin de la journée scolaire.

À la maison, nous recevions trois journaux: L’Événement, le matin; L’Action catholique, en fin de journée; et Le Soleil, un peu plus tard, à l’heure du souper. Nous étions encouragés à lire ces journaux. Nous étions jeunes, et ce qui était arrivé à M. Kennedy nous avait énervés sur le moment. Est-ce que cela pourrait se passer près de chez nous?  Est-ce qu’il y aurait la guerre? Est-ce que notre vie changerait?

Et contrairement à aujourd’hui, il n’y avait pas RDI, LCN ou CNN pour nous répéter en boucle la même nouvelle, et nous montrer, toujours en boucle, les mêmes images. L’information pénétrait moins profondément notre conscient. La télévision commençait à peine et nous amenait les nouvelles en noir et blanc.

Puis l’événement qui m’a le plus marqué a été l’EXPO 67 à Montréal. C’était une ouverture sur le monde comme on ne l’avait jamais vue au Québec et un point marquant dans le temps pour l’ensemble du Canada. Et en plus, la télévision le montrait en couleurs. Autre phénomène, l’avion devenait prépondérant sur les navires pour les voyages transatlantiques.

Puis il y eu l’élection de Pierre Elliott Trudeau comme premier ministre du Canada. C’était la « Trudeaumanie », un vent de différence, de renouveau, de différence, de fraîcheur dans l’histoire politique contemporaine canadienne. Mais toujours sous le regard de la télévision en couleurs. Le concept d'Internet était encore à l’essai dans des universités américaines.

Puis l’actualité s’est élargie et l’accès à celle-ci est devenu pratiquement instantanée. Aujourd’hui, on découvre des pays dont on ne soupçonnait pas l'existence, et encore plus ce qui s’y passe, tant des catastrophes de toutes sortes que la vie quotidienne ou les hauts et les bas de la politique. Hussein, Kadhafi, Arafat, Castro, Trudeau, Clinton, Chrétien, Tatcher, Lévesque, Lizée, tous des noms de politiciens qui font maintenant partie de notre mémoire individuelle et collective. Pour le meilleur comme pour le pire.

Pour l’instant, aussi bien voir la vie avec optimisme. C’est la période des Fêtes et le personnage qui viendra s’insérer dans la mémoire collective et celle des petits est le Père Noël, que l’on y croit ou non. Il amènera dans les foyers les cadeaux et l’espoir d’un monde meilleur.

Joyeux Noël et Bonne et heureuse année 2017!