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La caricature

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Une des premières choses que je vais voir quand je feuillette un journal, c’est la caricature que l’on retrouve habituellement dans la page éditoriale et qui très souvent s’y rapporte. 

Caricature vient de l’italien caricature (charge) : il s’agit d’un portrait peint ou dessiné montrant certains traits de caractère, souvent drôles, ridicules ou déplaisants, dans la représentation d’un sujet. Il peut aussi s’agir d’une description comique ou satirique accentuant certains traits.

La satire, quant à elle, est une œuvre dont l’objectif est une critique moqueuse d'un sujet (individu, organisation, État) dans l’intention de provoquer ou de faire réfléchir. En satire, on utilise l’exagération, une technique à laquelle se rattache la caricature. 

Dans la francophonie canadienne, la caricature n’est pas très présente. On en retrouve occasionnellement dans nos journaux francophones, plus dans certains et moins dans d’autres. Dans les journaux du Québec, c’est au quotidien.

Faire une caricature est un art, que ce soit par le mode du dessin ou par le mode du théâtre, du cinéma, de la télévision ou de la radio. Il faut que le dessin ou l’expression utilisée n’ait pas besoin d’explication. En regardant ou en écoutant, on doit comprendre le message passé. 

Je me souviens par exemple d’une caricature dans l’Eau vive au moment de la première entente Canada-Communauté fransaskoise. Il y a avait alors une consultation pour savoir comment dépenser les montants négociés et les mécanismes se complexifiaient au fur et à mesure que l’on rencontrait les groupes. Le dessin représentait un ensemble de tuyaux allant dans tous les sens et au bout, seulement quelques gouttes.

Lors d’un congrès de l’ACFC dans les années 90, un homme de théâtre franco-ontarien, le producteur et réalisateur Jocelyn Forgues, avait concocté avec des jeunes qui faisaient du théâtre au Collège Mathieu, une sorte de Bye-Bye fransaskois. On y personnifiait des personnages politiques de la communauté fransaskoise, les représentant dans des attitudes ou encore des expressions les rendant très reconnaissables. 

Radio-Canada a aussi produit quelques « Bye-Bye fransaskois » radiophoniques il y a déjà plusieurs années.

Je ne sais pas quelle entente on pourrait avoir avec l’Association de la presse francophone (APF) mais il serait intéressant d’avoir accès à des caricatures sur l’actualité francophone nationale ou sur différents événements venant d'ici et là dans le pays. 

Pour ce qui est de la communauté fransaskoise, il faudrait avoir plus souvent des caricatures de notre vie organisationnelle avec ses bons et ses moins bons côtés. Vous allez peut-être me dire que ce n’est pas tout le monde qui aime se voir représenté par un trait de crayon ou une imitation. Mais se mettre sur la place publique, c’est s’exposer à ce que les autres pensent de nous, comment ils nous perçoivent.

La caricature ne date pas d'hier. On en a trouvées sur des vases grecs et sur des murailles romaines. Pourquoi pas dans nos journaux ou dans nos publications fransaskoises? Apprenons à rire un peu de nous, nous y gagnerons un peu plus de sagesse.