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Concentration en accès à la justice

L’Inter-intra

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L’Inter-intra, vous connaissez? Si vous répondez par l’affirmative, il y a de fortes chances que vous travaillez dans le réseau associatif fransaskois. Pour le commun des mortels, ce nom étrange peut évoquer à peu près n’importe quoi… un morceau de transmission ou un courant de musique alternative ou même une technique de conditionnement physique.  

En fait, l’Inter-intra est un forum qui permet aux directions générales des associations provinciales et locales fransaskoises de s’asseoir autour d’une même table afin de discuter et de partager de l’information. Le mot clé ici est « discuter », car pour être honnête, on ne peut pas dire qu’il y ait des décisions majeures qui se prennent au cours de ces réunions.

D’ailleurs, lors d’un tour de table la représentante de l’association locale de Bellevue a très bien résumé l’Inter-intra : « Quand je suis entrée en poste on m’avait dit ‘ça vaut la peine d’aller à l’Inter-Intra, il y a de la bonne information, mais attends-toi pas à du suivi.  Ça parle beaucoup mais il n’y a rien de concret’. »

Lors du dernier Inter-intra qui s’est tenu les 20 et 21 avril, on pouvait sentir une sincère volonté que toutes ces discussions aboutissent à du concret. Mais encore faudrait-il qu’un ou des organismes s’assurent de faire le suivi. 

Comme l’a déjà dit la présidente de l’Assemblée communautaire fransaskoise à propos d’un autre dossier, « quand c’est l’affaire de tout le monde, c’est l’affaire de personne ». On peut nourrir notre motivation et s’enthousiasmer pour des idées de mise en commun de nos efforts, mais si personne n’est mandaté pour assurer un suivi, il ne va rien se passer de concret.

Il a été question des différences de réalités entre les organismes provinciaux et régionaux. D’un côté des représentants d’organismes provinciaux ont souligné l’importance d’être alimentés par les organismes locaux. Roger Gauthier du Réseau Santé en français de la Saskatchewan l’a bien résumé lorsqu’il a affirmé « s’il y a des enjeux régionaux, on a besoin de les connaître. Les régions travaillent sur tous les dossiers. Il y a des secteurs où les provinciaux peuvent les aider. »

Mais dans ces rencontres de discussions, les provinciaux ont tendance à dominer, comme l’a fait remarquer une représentante d’un organisme local : « Il y a une sorte d’intimidation, les provinciaux prennent plus de place car ils ont plus l’habitude de parler et leurs talents d’orateur les font dominer les rencontres. » 

Espérons qu’avant le prochain Inter-intra on commence à mettre en place des mécanismes concrets de liaison entre les organismes locaux et provinciaux. Car si on retrouve un haut niveau d’expertise au sein des organismes provinciaux, il faut reconnaître que ce sont les organismes locaux qui ont le pouls de leur clientèle et qui excellent à mobiliser les populations locales. Le succès du Gala du 50e anniversaire de l’ACFR, qui a réuni environ 400 personnes, en est un exemple.