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Concentration en accès à la justice

Élections fédérales : ce qu'en pensent des Fransaskois

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L'Eau vive a demandé à des Fransaskois quels sont les enjeux qu'ils et elles considèrent importants pour les prochaines élections ainsi que leur avis sur la durée de la campagne. À compter de cette semaine nous publions leurs réponses.

Roger Lepage <br>avocat, 62 ans <br>(Regina)

Roger Lepage

Avocat, 62 ans (Regina)

Les enjeux :

1. Améliorer le processus démocratique en permettant à Élections Canada de faire son travail de sensibilisation des jeunes à l'importance de voter. Il est difficile de réformer une démocratie si 40% de l'électorat, surtout les jeunes, les autochtones et les défavorisés, ne votent pas. Il faut permettre la représentation proportionnelle pour mieux représenter toutes les tranches de la société. Il faut réformer le Sénat pour qu'il soit plus utile, lui redonner son mandat de représenter les minorités et les régions et le soustraire  aux nominations politiques. 

2. Retourner au mandat d'être ambassadeur de la paix dans le monde plutôt qu'être simplement un autre belligérant. L'image internationale du Canada en a pris pour son rhume depuis qu'on dépense plus d'argent à renforcer notre puissance militaire. Le Canada serait plus utile pour le monde s'il investissait dans la diplomatie, l'apprentissage des autres cultures et l'éducation internationale.

3.Établir un système d'impôt plus juste et suffisant pour s'occuper correctement des moins fortunés.

4. Mieux s'occuper de l'environnement et faire preuve d'une vision plus globale lorsqu'on développe nos ressources.

5.  Mieux reconnaître les droits des minorités  dont les francophones, les métis, et les autochtones  et mettre en œuvre les mécanismes pour que ces droits soient respectés.

La durée : Je m'inquiète que les règles aient changé pour permettre aux partis de dépenser plus d'argent lors des campagnes électorales. Cela favorise le parti au pouvoir qui souvent reçoit plus de dons. C'est une tendance qui nous rapproche du système américain où il faut être riche pour entrer en politique. 78 jours de campagne va favoriser le parti qui a le plus d'argent dans ses coffres. De plus, une longue campagne paralyse la fonction publique et la gouvernance. En fin de compte, ce sont les contribuables qui paient le coût sans nécessairement en tirer plus de bénéfice. Par contre, les nouveaux candidats auront plus de temps pour cogner aux portes et se faire connaître. La campagne aurait dû commencer seulement en septembre. 

 
 
David Baudemont <br>Écrivain, 56 ans <br>(Saskatoon)

David Baudemont


Écrivain, 56 ans (Saskatoon)
 

Les enjeux : Les enjeux que j’aimerais voir discutés sont ceux du long terme: transition des énergies fossiles aux énergies renouvelables, engagements et actions pour une éducation accessible à tous les budgets, investissements dans la petite enfance, politiques d’immigration à long terme; politiques pluriannuelles de soutien aux arts, à la culture et aux industries créatives; maintien et développement de la recherche scientifique; examen du vieillissement de la population et du risque de troisième âge à deux vitesses.

La durée : C’est un point mineur. Je pense toutefois que cela  ne réglera pas le désintérêt croissant de la majorité silencieuse pour la politique, au contraire.

Frédéric Dupré<br>Éducateur, 43 ans <br>(Regina)

Frédéric Dupré


Éducateur, 43 ans (Regina)

Les enjeux : L'enjeu majeur pour ma part est la transition vers une économie verte fondée sur les énergies renouvelables et une vision à long terme de l'utilisation des ressources naturelles. Le Canada est loin derrière dans le domaine et l'exploitation et la combustion des énergies fossiles causent des dégâts environnementaux et sociaux considérables.

Le second enjeu est d’accroître l'accès à des services éducatifs pour la petite enfance. Investir dans l'enfance et l'éducation pré-scolaire apporte énormément à notre société. Ce domaine de l'éducation est sous-financé et peu d'enfants ont accès à des centres éducatifs de la petite enfance.

La durée : C'est à l'image de Stephen Harper, manipulateur et machiavélique. Il ferait tout pour déjouer les règles démocratiques traditionnelles pour que cela joue à son avantage. C'est une dépense extravagante qui ne fait rien pour répondre aux enjeux réels de sous-financement dans bien des programmes et projets au pays.  Le gouvernement Harper ne travaille pas pour le Canada et ses citoyens, mais les corporations et leurs profits. Ainsi peut-il faire de ces élections les plus coûteuses de l'histoire du pays.  On ne peut qu'espérer que l'argent ne fera pas TOUTE la différence dans cette élection historique.