Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere

Chantal Bissonnette-Castonguay: La résilience en marche

Chantal Bissonnette-Castonguay a appris lors de l'été 2018, à l'âge de 32 ans, qu'elle était atteinte d'une forme rare de cancer : le cancer inflammatoire du sein. Malgré tout, la maladie n’a pas cloué au sol la Fransaskoise, native de Gravelbourg et résidant aujourd’hui à Regina, qui a participé le 3 octobre dernier à sa troisième Course à la vie CIBC afin de récolter des dons pour le cancer du sein. Rencontre avec une jeune femme énergique et résiliente.

Chaque année, un parcours de 5 km est couru par des milliers de personnes dans plusieurs grandes villes au Canada. La pandémie n'a pas permis le rassemblement annuel de l’événement, mais la jeune femme et plusieurs membres de sa famille ont tout de même parcouru les 5 km dans leur quartier de Regina.

« C'est certain que c'était différent cette année à cause du virus. C'était plus compliqué de rejoindre les gens pour les dons et tout le monde n’était pas à l'aise avec l’idée de se rassembler, même avec une certaine distanciation », constate Chantal Bissonnette-Castonguay.

Sa mère, sa sœur, son mari Frédéric ainsi que ses deux jeunes enfants Benoît et Béatrice, âgés respectivement de 4 et 2 ans, ont ainsi parcouru les rues de Harbour Landing, vêtus d'un chandail rose sur lequel on pouvait lire Chantal's Angels.

C'est avec émotion que la Fransaskoise raconte le choix de ce nom d'équipe. « À l'automne 2018,  je me suis proposée pour être bénévole avec ma sœur pour la course CIBC. Une personne m'avait demandé de poser pour une photo et c'est à ce moment que j'ai vu arriver vers moi tous mes collègues, amis et membres de ma famille pour m’accueillir et me soutenir dans cette cause. C'est eux qui ont choisi le nom de l'équipe », explique-t-elle.

Découverte d'une masse suspecte

C'est lors d'un auto-examen à la maison que la trentenaire a senti une bosse suspecte dans l'un de ses seins. Lors de son rendez-vous de routine chez sa médecin, Chantal Bissonnette-Castonguay fait part de son inquiétude. La médecin se veut rassurante : Chantal est jeune, en bonne santé et, de plus, elle est enceinte de son deuxième enfant, donc il est normal que des changements se produisent lors d'une grossesse.

Mais les mois passent et Chantal voit des rougeurs apparaître sur son sein et la peau devient rugueuse. Pour cette dernière, il n'y a plus de doutes, ces changements ne sont pas normaux. C'est finalement lors d'une radiographie, le 1er août 2018, qu'elle apprend le diagnostic : c’est un cancer inflammatoire du sein.

Sous le choc, la jeune maman pense d’abord à ses enfants. « Dans ma tête, j'allais passer au travers peu importe, il n'était pas question que je ne sois plus là pour eux », dit-elle. Quatre jours plus tard, l’accouchement de sa fille Béatrice est déclenché de façon précoce, puis Chantal commence les traitements de chimiothérapie dans les jours qui suivent.

Un retour progressif

Aujourd'hui âgée de 34 ans, la battante a repris le travail de manière graduelle cet automne à l'école St. Mary de Regina, où elle enseigne. « L'énergie va bien, il y a des journées plus difficiles que d'autres, mais ça fait du bien de retourner au travail et de voir des gens. Pour l'instant, je vis vraiment au jour le jour », partage-t-elle avec enthousiasme.

Dévouée pleinement à la lutte contre le cancer du sein, Chantal Bissonnette-Castonguay fait partie de plusieurs associations, dont le comité InPower, un soutien pour les femmes atteintes d'un cancer du sein en Saskatchewan, et le groupe Breast Friends pour lequel elle fait des présentations sur des sujets importants et utiles. Avant la pandémie, la Réginoise faisait aussi du bénévolat au centre du cancer Allan Blair de l'hôpital Pasqua à Regina.

Depuis sa première participation à la Course à la vie CIBC, Chantal Bissonnette-Castonguay a récolté plus de 10 000 dollars en dons pour la cause du cancer du sein. D’après la jeune femme, ces fonds sont essentiels pour continuer les recherches sur la maladie, car « on en sait encore trop peu sur cette forme de cancer ».

Une lutte qui progresse

  • Le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes au Canada
  • Une femme sur huit recevra un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie
  • Depuis 1992, 462 millions de dollars ont été récoltés pour financer la recherche sur le cancer du sein
  • Le taux de mortalité du cancer du sein a chuté de 49 % depuis le milieu des années 1980