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Concentration en accès à la justice

Changements à la SRC Un enjeu de communication

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Le directeur général de Radio-Canada dans l’Ouest canadien, Pierre Guérin

Le directeur général de Radio-Canada dans l’Ouest canadien, Pierre Guérin


Chaque changement à Radio-Canada surprend et génère un tollé chez son auditoire échaudé par des vagues de coupures. Dans l’Ouest canadien, le diffuseur a récemment mis en œuvre une décision sur la programmation. Mais comment l’a-t-il communiquée ? 

Le 8 août, Radio-Canada annonçait à ses employés dans les quatre provinces de l’Ouest la suppression des émissions d’affaires publiques du midi à la radio. Il les remplacera par une présence accrue sur ses plateformes numériques, sans réduire le personnel ni le contenu local, d’après le directeur régional Pierre Guérin.

« Ce changement a déjà été effectué dans les autres marchés du pays l’an dernier, sauf en Acadie où nous devons tenir compte du décalage horaire. Cette décision tient compte de l’engouement croissant pour nos contenus numériques à l’heure du midi et tout au long de la journée, et de l’importance pour les communautés francophones que Radio-Canada produise et diffuse des contenus locaux de qualité sur l’ensemble de ses plateformes. 

« En mai dernier, note-t-il, lors de l’assemblée publique tenue à Vancouver, le public a reconnu l’importance du virage numérique dans le contexte du changement indéniable des habitudes de consommation des médias, tout en soulignant l’importance pour Radio-Canada de demeurer présent sur les plateformes traditionnelles. »

Les réactions du syndicat, des organismes et du public ont été négatives. La Fédération des communautés francophones et acadienne s’est montrée indignée, tandis que l’Assemblée communautaire fransaskoise a qualifié la nouvelle de mauvaise. La démission du directeur régional a même été réclamée dans la section des commentaires de la SRC. 

Où réside le problème ? S’il est essentiel pour Radio-Canada d’aviser son personnel, il est tout aussi critique d’informer son public directement. Et pas durant les vacances d’été, ce qui passe pour une tentative d’esquiver les questions difficiles.

Les plus visés par ces mesures, les jeunes générations, n’ont pas réagi publiquement. N’est-ce pas surtout pour eux que la SRC a modernisé ses sites web en 2015 ? 

Les sites régionaux de Radio-Canada « offrent maintenant des informations locales et régionales en fil continu, dans un format adaptable à tous les écrans, de l’ordinateur au téléphone intelligent, en passant par les tablettes numériques », avait déclaré le porte-parole national, Louis Lalande, en mai 2015, devant le Sénat.

« Le numérique est également identifié comme une des pistes pour rejoindre les jeunes francophones, a-t-il précisé, un des publics qui doit faire partie des priorités du diffuseur. » 

Dans les circonstances, fournir des détails concrets sur la nature de la nouvelle présence numérique aurait pu susciter une autre réaction.