Un mois quasiment jour pour jour après avoir fêté le retour des morts sur terre avec l’Halloween, le temps a passé et le doux calme est revenu. Finies les soirées d’épouvante et les crises de foie, place aux belles soirées au coin du feu. Pas trop vite ! Cette histoire pourrait bien relancer chez vous des relents de terreur, à faire de votre lampe de chevet votre meilleure alliée.
Il n’y a qu’à voir nos bibliothèques, nos playlists, nos DVD pour se rendre compte que les zombies sont partout. Originaires de la culture haïtienne, ils désignent des personnes dénuées de toute conscience et d’humanité semblant être contrôlées par une force extérieure. Certes, le terme a souvent était très mal employé et nul besoin de fouiller dans les archives pour trouver trace d’une véritable hystérie collective concernant le phénomène.
Un cerf zombie ?
Le cerf de Virginie, mammifère très répandu en Saskatchewan, a fait l’objet de nombreux articles criant en la possession de l’animal. Tandis que les paraphes « Cerfs Zombies » fleurissaient en tous sens, la cause des cervidés en prenait, elle, un sacré coup ! Non, les cervidés n’ont pas contracté de zombite aiguë, mais souffrent d’une encéphalite spongiforme transmissible, maladie causée par l’accumulation de prions dans le cerveau. ‘Bienvenue à encéphaliteland’ fait moins vendre et c’est bien ça le problème ! L’heure est venue de faire taire ces diffamations.
Tous les arguments utilisés par les pro-zombies ont une explication rationnelle. L’agressivité des mâles n’est qu’un trop plein de testostérone en période de rut et la perte de poids n’est qu’une conséquence physiologique de l’encéphalite. Ah oui ? Alors pourquoi les cerfs zombies n’ont-ils plus peur de rien ? Simplement parce que cette maladie provoque chez eux une apathie générale entraînant une perte de la conscience du danger. Mais vous avez vu leurs yeux ? Sachez que sans la fonction yeux rouges du flash, on aurait la même tête, les bois en moins !
Quand les chats sont là, les souris dansent
Alors voilà, tout s’effondre, le mythe s’envole… Attendez, l’histoire qui suit pourrait bien vous consoler.
Il était une fois un petit parasite répondant au nom de Toxoplasma gondi. Toxo adorait les chats et il était prêt à n’importe quoi pour vivre dans l’estomac du félin où il pourrait y faire plein de petits toxoplameaux. N’importe quoi au point de modifier le comportement de ces hôtes intermédiaires. Des chercheurs ont ainsi montré que des rats infectés par le parasite étaient irrémédiablement attirés et excités par les chats au point de vouloir les lécher. Un comportement complètement contre nature qui s’oppose à la fuite des rats sains face à leur prédateur. Exemple remarquable de manipulation d’un hôte pour son propre bénéfice ! D’autant plus incroyable qu’aucun autre comportement ni même les conditions physiques du rat n’ont été altérés.
Quand on sait que sur Terre un humain sur trois est infecté par ce parasite, cela méritait qu’on se penche sur la question. Le Toxoplasma gondii perturbe aussi notre comportement, sans en tirer de bénéfices cette fois. Le parasite, une fois accroché à notre amygdale, entraîne une augmentation du niveau de dopamine altérant notamment notre proportion du risque. Des chercheurs ont ainsi découvert que les sujets infectés avaient plus de risque d’avoir un accident de la circulation que les individus sains. Une conséquence du parasite parmi tant d’autres rendant notre comportement moins rationnel.
N’allez pas chercher plus loin votre fascination pour les chats, le Zombie, c’est vous !