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Après la rentrée, la sortie ?

Après la rentrée, la sortie ?
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À ce temps-ci de l’année, c’est la « rentrée ». Rentrée scolaire, rentrée à Radio-Canada, rentrée dans les organismes fransaskois ! C’est aussi la période des récoltes, des moissons.

En ce qui concerne la rentrée scolaire, je suis toujours heureux de voir que, globalement, le nombre d’élèves dans le système scolaire fransaskois augmente, lentement mais sûrement.

Ça ne veut pas dire que cette croissance est uniforme partout, mais on peut quand même voir la chose de façon positive. Il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour convaincre une partie des francophones que l’école fransaskoise est la meilleure solution pour leurs enfants.

Mais pour y arriver, il va falloir aller au-delà de la vente de l’éducation en français et de ses avantages.

Je reviens un peu en arrière. Cet été, Statistique Canada nous a jeté une douche froide en publiant des chiffres qui montrent qu’il y a un net recul du français au Canada. Bon, on a le constat, mais qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

Si on regarde de façon très large, il faut la mise à jour de la Loi sur les langues officielles (ce qui, on l’espère, devrait se faire bientôt) au niveau fédéral. Il va falloir trouver un moyen pour que les gouvernements provinciaux et, par la suite, les gouvernements municipaux mettent la main à la pâte. Mais ça demeure des mesures qui sont loin des gens.

C’est au niveau du plancher qu’il faut s’attarder, pour ne pas dire s’attaquer. Si le français demeure une langue que l’on apprend et utilise seulement à l’école, Statistique Canada continuera de nous donner des chiffres de plus en plus bas.

Il faut plutôt équiper la communauté pour qu’il y ait plus d’activités en français, plus de points de repère en français, plus de célébrations en français. Il faut trouver une façon d’agir avec des ressources financières, techniques et humaines de l’ordre des défis qu’elle doit relever.

Sans oublier les enjeux démographiques, l’immigration, l’augmentation du bilinguisme, la création d’alliances avec des organismes qui font la promotion des programmes d’immersion comme Canadian Parents for French, l’appui des anglophones sympathiques au fait français, la transmission de l’histoire francophone, le soutien au préscolaire et au postsecondaire, les relations avec les Métis et les Premières Nations.

Ça peut sembler un défi insurmontable. Mais les Fransaskoises et les Fransaskois sont résilients et surtout innovateurs. L’action doit venir à la fois du haut et du bas, être politique, mais aussi pratico-pratique. 

 

Après la rentrée, c’est la sortie dans une langue française et une culture francophone vivante au sein d’une communauté fransaskoise dynamique !