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La présidente de l'ACFR démissionne évoquant une culture d'intimidation

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Sylvie Bergeron

Sylvie Bergeron

Photo : Pierre-Émile Claveau (2018)
REGINA - La présidente démissionnaire de l’Association canadienne-française de Regina, madame Sylvie Bergeron, a accepté de rencontrer L’Eau vive pour expliquer plus en détail les raisons de son départ du conseil d’administration de l’association responsable de la vie communautaire francophone dans la capitale.

Élue en janvier 2018, madame Sylvie Bergeron a connu une année difficile en tentant d’améliorer le fonctionnement de l’organisme qui traverse depuis quelques années une crise de légitimité, tant auprès de ses membres que des bailleurs de fonds. Patrimoine canadien, avait d’ailleurs effectué une vérification comptable en profondeur et déposé sept recommandations pour améliorer la gestion courante de l’organisme. Bien que plusieurs de ces recommandations aient été mises en place, plusieurs doivent être implantées.

Toutefois, selon madame Bergeron, plusieurs membres du conseil cherchaient à la discréditer en lui prêtant de fausses intentions, ce qui a fini par l’épuiser et la décourager. Madame Bergeron affirme que certains membres du conseil l’on régulièrement accusée de conflits d’intérêts, de malhonnêteté, de mépris à leur égard, ce qui créait un climat de confrontation pendant et entre les rencontres du conseil.

Madame Bergeron explique « qu’un groupe majoritaire sur le conseil a tout fait pour rendre son travail difficile et alimenter un climat de confrontation.»  Elle dit également « avoir tenté à plusieurs reprises de dénouer les tensions en invitant des intervenants externes pour aider. Certains membres du conseil ont refusé ou ils ne participaient plus aux rencontres.» Il existe, selon elle, « une culture du secret et une volonté de fonctionner en vase clos.» Elle affirme dans sa lettre: « … qu’il apparaît assez clair que la transparence, l’imputabilité, la saine gouvernance et la gestion rigoureuse sont à la base des dissensions au sein du conseil d’administration. »

Madame Bergeron affirme que ce contexte a fini par l'épuiser . « Je n’ai plus d’énergie pour cela. Cela a été très stressant. Je leur ai dit que je subissais de l’intimation, mais personne ne le reconnaît. Je démissionne pour que la communauté soit informée et que les membres de l’ACFR puissent prendre une décision en connaissance de cause. »

Sylvie Bergeron vit dans l’Ouest canadien depuis la fin des années 1980. Elle a fait sa carrière, pendant une vingtaine d’années, au sein du ministère de Patrimoine canadien en Saskatchewan.

L’Eau vive n’a pas pu obtenir les commentaires du trésorier, monsieur François-Regis Khabahizi (trésorier) mentionné dans la lettre. Le vice-président, monsieur El Bahlouli juge que les allégations de madame Bergeron ne sont pas assez claires pour qu’il puisse y répondre à ce point-ci. Il a toutefois publié une note d’explication sur les réseaux sociaux. Nous la publions dans son intégralité sur cette page.

Notons qu’une autre plainte d’intimidation à l’encontre monsieur El Bahlouli a été rendue publique dimanche dernier sur les réseaux sociaux. Cette plainte a été déposée par madame Marie-France Kenny auprès de l’Assemblée communautaire fransaskoise relativement à des evénements ayant eu lieu lors des élections de l'ACF en novembre 2017.