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Situation inquiétante au Conseil scolaire fransaskois

Lettre signée par 5 parents et envoyée aux élus du Conseil scolaire fransaskois le 18 mars 2015

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Nous voulons aujourd’hui attirer votre attention sur 3 éléments qui nous préoccupent.

Premièrement à la veille d'une succession, à la tête du Conseil des écoles (CÉF), nous (parents et sympathisants) souhaiterions attirer votre attention sur une des requêtes qui avait été formulée par un regroupement de parents; laquelle requête  avait été accompagnée d'une pétition à l'appuie, soient 35 signatures. En guise de rappel, ces derniers réclamaient du sang neuf à la tête du CÉF :

''A la lumière de la situation financière déficitaire actuelle, découlant d'une série de décisions risquées du passé, que le CSF écarte toute possibilité de ramener au sein de l'administration toute personne qui auraient directement ou indirectement participée à la gestion du conseil des écoles fransaskoises et à la partition qui règne au sein des rangs du CÉF.  Nous voulons du sang neuf, avec zéro bagage du passé, à la direction du CÉF''.

Suite à l'affichage, que le CSF est à la recherche d'un DG (Directeur Général), l'on rapporte dans la communauté qu'un arrangement pour faire revenir l'ancien DGA (Directeur Général Adjoint) à la tête du CEF serait en vue. Si la rumeur s'avère vraie, quel intérêt que le CSF porte à l'attention des opinions exprimées par ses électeurs et la communauté? Pourquoi faire recours au service d'un chasseur de tête, sachant que vous avez déjà un candidat en tête, n'est-ce pas une dépense inutile. 

Comme par le passé, la démarche du Conseil scolaire semblerait aller à l’encontre du désir des parents-électeurs et créera encore la division au sein de notre communauté. Cette décision possible aurait des résultats néfastes et potentiellement irrémédiables pour l’unité de notre communauté et du conseil scolaire. Nous avons travaillé fort pour en arriver à une commission scolaire unie, ce serait triste de la voir se fragmenter.

Deuxièmement, lors de la dernière AGA du Conseil scolaire fransaskois, le président, M. André Denis s’est engagé à respecter les recommandations du bureau de la vérificatrice provinciale dont l'une d'elles touchaient les conflits d’intérêts.

Dans une lettre d'opinion parue dans l’Eau vive en date du  20 fév.2015, un membre élu d'une des associations communautaires soulignait divers éléments par rapport à une situation perçue sinon potentielle de conflit d’intérêts. Cette situation se rattachant à la prise de décision qui touche les enseignants et le personnel du CÉF, nous souhaitons que le CSF se prononce par rapport à la dite situation et qu'un engagement ferme soit formulé quant à la gestion de ce conflit d'intérêt potentiel.

En l’absence d'une réaction de la part de l'intéressé (monsieur André Denis, président du CSF), au vue des évidences et au désir de mettre en place une meilleure gouvernance, nous réclamons le départ du président du CSF immédiatement.

Troisièmement, nous avons aussi constaté que le Conseil scolaire fransaskois avait éliminé des postes stratégiques, entre autres les postes d’animateurs culturels, des agents de liaison communautaire et des services d’orthopédagogues au sein même des écoles ainsi que d’autres services. Ces décisions sembleraient avoir un impact certain sur les élèves et cela ne semble pas avoir été évalué à sa juste valeur mais plutôt pour des raisons de restructuration budgétaire.

De par ce, le Conseil scolaire fransaskois ne semble t-il pas faillir à son mandat de préserver les droits linguistiques et culturels de la communauté francophone en milieu minoritaire, selon l’article 23 de la Charte canadienne des droits constitutionnels? Il ne semble plus protéger les intérêts et les droits de notre communauté fransaskoise pour lesquels il a été mandaté.

Puisque le Conseil scolaire fransaskois ne semblerait plus être le défenseur de nos droits constitutionnels, nous questionnons sa légitimité. Nous exigeons que le CSF fasse pression auprès du gouvernement pour améliorer le service des élèves à l'égal de la majorité. Si aucune action en ce sens n’est mise de l’avant, nous serons dans l’obligation de prendre les moyens mis à notre disposition par la Loi scolaire et la Charte canadienne des droits et libertés. Nous voulons éviter que des dommages à court et à long termes soient causés par des décisions qui semblent ne tenir compte que de l’argent.

L’éducation en français dans nos écoles fransaskoises pour nos enfants et de nos petits-enfants demeure le point central de nos demandes.

Jean-Marie Allard
Porte parole des 5 parents préoccupés et inquiets