Grégory Charles, le parain du Forum des jeunes ambassadeurs des Amériques 2016, en compagnie des participants
Photo: Centre de la francophonie des Amériques
Après Québec, Moncton et St-Boniface, le Forum des jeunes ambassadeurs de la francophonie des Amériques refaisait escale dans la métropole québécoise du 3 au 11 juillet. Une occasion exceptionnelle pour 55 jeunes de 18 à 35 ans de s’engager envers le français au sein de leur communauté respective.
« Cette semaine, ce n’est pas juste une semaine où vous venez apprendre et ce serait déjà grand si ce n’était que ça. Mais c’est plus que ça. Vous avez été conviés ici pour rien de moins que changer le monde. C’est ça la responsabilité d’un jeune ambassadeur de la francophonie. » Grégory Charles, le parrain de l’événement, a exercé de la pression dès la cérémonie d’ouverture.
Organisé par le Centre de la francophonie des Amériques, celui-ci a reçu près de 550 inscriptions officielles, un record. Le PDG du Centre, Denis Desgagné, estime que cette 5e édition aura permis de faire venir des jeunes d’horizons professionnels diversifiés, bien au-delà du seul milieu de l’éducation.
Géographiquement, la diversité était aussi au rendez-vous. Pas moins de 20 pays étaient présents. En ce qui concerne les Canadiens, sur la vingtaine de jeunes sélectionnés, l’Ouest canadien était particulièrement bien représenté, avec huit participants.
S’engager avec l’autre
Anaïs Elboujdaïni, agente de communication au sein de l’organisme La Boussole de Vancouver, est d’avis que le Forum lui a permis de voir la différence entre les francophones qui vivent au Canada où le français est une langue officielle, alors qu’ailleurs celle-ci « est apprise par amour ». Elle a profité du Forum pour constituer un groupe de personnes venant notamment de Cuba, d’Argentine et du Mexique afin de faire circuler une pétition. À terme, celle-ci sera remise à l’Organisation des Nations Unies pour le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, en 2018, afin de la modifier en « Déclaration universelle des droits humains ».
De son côté, Anne-Sophie Farion, Française nouvellement installée à l’Île-du-Prince-Édouard et adjointe aux communications au sein de la Société St-Thomas-d’Aquin, estime que le Forum « permet d’ouvrir la fenêtre » sur ce que vivent les francophones dans les Amériques. « Avec des ateliers comme celui sur la construction identitaire présenté par l’ACELF (Association canadienne d'éducation de langue française), cela permet de travailler sur nos valeurs. »
Participante au Forum de 2015 à Toronto et au Parlement francophone des jeunes des Amériques (autre événement du Centre), coprésidente du Regroupement étudiant franco-ontarien, Rym Ben Berrah évoquait la possibilité de créer un réseau jeunesse à la suite de son expérience.
Le prochain Forum doit avoir lieu en 2018. Si la ville-hôte n’est pas encore connue, nombreux sont ceux qui voudraient le voir sortir du Québec et du Canada.