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Rencontre avec les candidats de Saskatoon en vue des élections générales de l’ACF

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SASKATOON - Alors que certains députés communautaires ont été élus par acclamation, Saskatoon est l’un des trois districts (avec Regina et Zenon Park) où les gens de la communauté sont appelés à se rendre aux urnes le 5 novembre. Saskatoon a deux postes de députés communautaires à l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) à combler pour lesquels trois candidats se présentent : Sophie Ferré, Patrice Ngouandi et Darron Taylor.

Ferré et Ngouandi ont une bonne dose d’expérience avec l’ACF. Elle a déjà servi un mandat et lui en a servi deux. Fransaskoise, Ferré est désireuse de faire participer les jeunes aux discussions de l’ACF, voir à ce qu’ils aient une voix. Elle désire veiller à ce que les organismes provinciaux ne connaissent pas de dédoublement avec l’ACF. La question des nouveaux arrivants l’interpelle et elle désire se mettre à leur écoute. Originaire de la Côte d’Ivoire, Patrice Ngouandi  est arrivé en Saskatchewan il y a six ans et s’est immédiatement impliqué dans la communauté fransaskoise. Comme futur député, l’intégration des jeunes à l’ACF est primordiale, suivie de l’intégration des nouveaux arrivants. Ceux-ci se doivent de participer activement à la communauté soutient Ngouandi. Il espère aussi lancer un débat sur la gouvernance de l’ACF qu’il voudrait plus démocratique et plus proche de la communauté.

Questions de l’auditoire aux candidats

À savoir pourquoi ils convoitent un autre mandat, Ngouandi souligne vouloir, suite à ses deux précédents mandats, mettre à profit sa maturité. Son engagement démontre aussi que la participation des néo-fransaskois est possible. Après un mandat, Ferré admet se sentir maintenant plus à l’aise en entrevoyant un rôle de future députée. Étant dans la vingtaine, elle se voit dans un tournant. En tant que femme, elle désire s’impliquer dans cette communauté dont elle est issue. « Fransaskoise et toujours ici! » 

Une question portant sur les députés dont le travail est restreint durant leur mandat fut accueillie avec bienveillance par Ngouandi. C’est là une question éthique légitime, mais les députés communautaires peuvent quand même s’impliquer bénévolement dans d’autres organismes.

Suite à sa planification stratégique récente, le mandat de l’ACF se veut plus orienté vers les jeunes. Comment y arriver? Comment les joindre au niveau provincial? Ce qui importe, selon Ferré, c’est de cerner les intérêts des jeunes, leur demander leurs opinions, et « il ne faut absolument pas décider pour eux ». Pour Ngouandi,  « il n’y a pas de génération spontanée et les jeunes apprennent des plus âgés ». Ceux-ci se doivent d’impliquer les enfants dans leurs activités francophones. 

On a aussi demandé aux candidats comment ils voient le rôle de l’ACF et celui des partenaires régionaux lorsqu’il s’agit d’éviter les dédoublements et d’assurer une collaboration. Ngouandi désire à tout prix éviter ce genre de problème. Il a relaté brièvement ce qui a été fait pour y remédier et espère que l’expérience passée portera fruit. Ferré a reconnu que ce fut là un problème important mais croit qu’il n’était aucunement  intentionnel. « Les organismes définissent parfois mal leurs frontières. Nous nous devons de mieux communiquer ».

Suite aux enjeux qu’a connus la communauté l’an dernier, quel rôle joue l’ACF envers l’éducation de nos enfants? Ferré verrait une réunion annuelle avec la Commission scolaire pour en discuter alors que Ngouandi considère que l’éducation est l’affaire de tous, à tous les niveaux, et en tout temps. Après le secondaire, « souvent nos jeunes vont étudier ailleurs et ne reviennent pas ». C’est très malheureux et il faut y voir.

Les élections étant l’expression de la démocratie, nous pouvons souhaiter que les francophones de Saskatoon se rendront voter en grand nombre mercredi le 5 novembre.