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Dernière visite au jardin pour Léon Marchildon

Le Fransaskois de Zenon Park nous a quitté à l'âge de 92 ans

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Léon Marchildon

Léon Marchildon

Photo: Famille Marchildon (2015)
ZENON PARK - Il mesurait à peine 5 pieds, mais c’était un grand homme, « un géant pour moi » a dit son fils Francis. Léon Marchildon s’est éteint à 92 ans le lundi 24 août dans son jardin. Fier francophone, agriculteur et artiste, il s’est beaucoup impliqué dans sa communauté. Il est né un 25 décembre (1922) et c’est pourquoi ses parents l’avaient baptisé Léon (Noël à l’envers).

Selon Florent Bilodeau, « il préférait être dans les coulisses, mais il faisait tout pour aider la communauté ».

Rares sont ceux qui sont allés à Zenon Park sans prendre un (ou plusieurs) verres du vin à Léon. Et tous ceux qui l’ont connu savent que la communauté vient de perdre un de ses monuments.

Léon laisse derrière lui huit enfants ainsi que sa conjointe Hélène. D’ailleurs la famille Marchildon au grand complet s’était réunie à Zenon Park il y a quelques semaines pour célébrer le 65e anniversaire de mariage de Léon et Hélène.

Discours de Léon Marchildon à la Fédération des aînés fransaskois

Michel Marchildon, un fils de Léon, a retrouvé un discours que son père avait prononcé alors qu'il était président de la Fédération des aînés fransaskois. 

Vieillir, ce n’est pas quelque chose qui a été inventé par des scientistes.

Ici sur notre planète, pour les humains, et pour tout ce qui existe, vieillir ça fait partie du plan de Dieu. De même que les roses du jardin, qui sont belles et qu’on s’efforce à conserver aussi longtemps que possible en les arrosant souvent, et les nourrissant d’engrais. Mais comme les humains, elles finissent par faner et le vent disperse leurs pétales desséchées dans la nature. Alors, je dis à tous ceux qui pensent avoir trouvé un truc pour se cacher afin que la vieillesse ne les trouve pas, détrompez-vous; tôt ou tard, la vieillesse sera à votre porte, mieux vaut se préparer pour l’accueillir avec dignité, et pour se sentir plus fort pour apprivoiser cette inconnue. Il est urgent et nécessaire que les gens de l’âge d’or se regroupent sous le signe de clubs, ou de fédérations pour faire des choses ensemble afin d’avoir du plaisir tout en se rendant utiles; c’est le secret pour vivre de longues années en harmonie avec la vieillesse.

Avec tout ce qui se passe dans le domaine de la santé, quand on pense au manque de services importants dans les communautés éloignées des grandes villes; manque d’infirmières, manque de médecins; ceci a incité la Fédération des ainés fransaskois à donner beaucoup d’importance à son dossier sur la santé. Nous savons que les aînés francophones sont une clientèle vulnérable lorsqu’il est question de santé, ou de maisons de retraite, parce que notre langue maternelle est un outil très important de thérapie et de socialisation.

C’est en étant membre de la FAF que chaque membre participe à la défense des intérêts de tous les aînés francophones dans les divers dossiers tel que la santé, logement, droits aux services en français, etc…

A Ottawa, il y a un groupe d’aînés qui s’appelle le Club du Sourire, parce qu’ils ont appris que le sourire et le plaisir sont de précieuses médecines qui ne coûtent pas cher. De nos jours, on entend dire de plus en plus que les aînés doivent se préparer à vieillir chez soi. Vieillir chez soi, ça ne veut pas dire se cacher chez soi et de ne pas participer au développement et au bien-être de la société dans laquelle on vit.

Les rencontres hebdomadaires nous permettent de participer aux mieux-être des uns et des autres, et nous aident à développer un esprit d’appartenance et de fierté.

Je termine en vous disant : ‘’Un plaisir par jour, ça se donne, et ça se reçoit’’.
Votre tout dévoué

Léon Marchildon
Président de la FAF