Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere
Leslie Diaz
/ Catégories: 2020, Éducation, Postsecondaire

Ma thèse en 180 secondes : trois Fransaskois dans la course

Se passionner pour un sujet et y dédier plusieurs années de recherche et d’écriture, c’est le parcours que de nombreux étudiants en doctorat suivent chaque année. L’Association francophone pour le savoir (ACFAS) leur propose, via son concours Ma thèse en 180 secondes, de présenter leur sujet de recherche en termes simples à un auditoire. Le défi : exposer de façon claire, concise et convaincante un projet d’envergure en trois minutes.

L’ACFAS s’associe aux différentes régions du Canada pour offrir des éditions provinciales du concours. Un exercice auquel la Saskatchewan a pu enfin se prêter le jeudi 22 octobre avec la tenue d’une toute première édition fransaskoise organisée en partenariat avec la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina et l’Université de la Saskatchewan.

Clara Superbie, Kirsten Johnsen, Philippe Bouchard et Stéphane Gérard sont ressortis vainqueurs de l’édition des Prairies qui a réuni sept étudiants francophones et francophiles. Les doctorants ayant reçu le premier prix du jury représenteront leur province lors de la grande finale canadienne du 19 novembre prochain.

Des thèses pointues

« Je suis déjà en train de penser à la finale canadienne qui aura lieu le 19 novembre prochain. Ce sera le même exercice mais la plupart des universités canadiennes francophones, ou des provinces où le français est une langue minoritaire, seront représentées par le gagnant des finales locales respectives. On peut donc s’attendre à un niveau très élevé », précise celle qui figure parmi les quatre gagnants de la finale Saskatchewan.

L’ACFAS a pour objectif de mettre en valeur le processus de recherche des doctorants en leur donnant l’occasion de présenter des sujets originaux et complexes. Exemple avec la thèse de Stéphane Gérard, autre gagnant pour la Saskatchewan, dont le projet de recherche vise à déchiffrer les procédés techniques et les fondements de la morale pratique qui ont contribué à la forme du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. 

« Je pourrais dire que le plus grand défi durant ma thèse a été de lire suffisamment pour être certain de ne pas manquer quelque chose d'important […] car comprendre l'effort technique requis par l'auteur pour bien partager ses thèmes me semble un travail monstrueux, vu la rigueur du processus de l'édition de ce tout petit livre », détaille le doctorant.

Clara Superbie, elle, se penche sur l’écologie comportementale et la dynamique de la population de caribous en Saskatchewan. Espèce considérée à risque d’extinction, les caribous souffrent de l’activité industrielle en forêt boréale et des feux de forêt. En rejoignant le Saskatchewan’s Boreal Woodland Caribou Project en 2016, l’étudiante œuvre à mieux informer et faire comprendre la place des caribous dans un environnement où les feux constituent la perturbation dominante.

Chaque mot compte

Cibler l’information d’un projet de thèse est déjà un grand exercice en soi, mais lorsqu’il s’agit d’expliquer des années de recherche à un public non averti en trois minutes, l’exercice devient plus compliqué encore. « Chaque mot nécessite d’être choisi avec précision puisque c’est avant tout un concours d’éloquence », souligne Clara Superbie.

Pour sortir du lot, les étudiants doivent donc faire bonne impression et s’efforcer que leur auditoire retienne les messages clés de leur présentation éclair. « Il faut trouver le juste milieu entre faire le show et vulgariser sérieusement un travail académique », ajoute la gagnante fransaskoise.  

Même si la présentation ne dure que trois minutes, la préparation se doit d’être poussée. Ici, Clara Superbie conseille aux futurs participants de « ne pas se préparer à la dernière minute en se disant que c’est juste 180 secondes ! » Stéphane Gérard la rejoint en insistant sur l’importance de « trouver les bons mots pour communiquer ».

La COVID-19 ayant empêché la tenue du concours en personne en mars dernier, le format a été adapté au numérique et repoussé à octobre. Au lieu de monter sur scène, les étudiants se sont ainsi retrouvés sur le banc du virtuel : « Je trouve que l’exercice a été plus difficile parce que le jury ne voyait surtout qu’une diapositive censée illustrer à elle seule toute notre présentation, témoigne Clara Superbie. Normalement, on communique avec notre corps et nos gestes. Là, il fallait se passer de ça tout en restant vivant. »

Article précédent Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat
Prochain article Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins
Imprimer
15217

Leslie DiazLeslie Diaz

Autres messages par Leslie Diaz
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Jocelyne Vogt, une instagrameuse métisse qui outille

Jocelyne Vogt, une instagrameuse métisse qui outille

Par manque de ressources en français, surtout pour parler des sujets autochtones, une enseignante décide d’outiller elle-même les autres via son compte Instagram frenchiemetisteaches.

19 novembre 2024/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (528)/Commentaires (0)/
«Décoloniser» le système scolaire francophone : un travail de longue haleine

«Décoloniser» le système scolaire francophone : un travail de longue haleine

Quand les conseils scolaires et les établissements postsecondaires francophones s’engagent sur le chemin de la réconciliation avec les peuples autochtones…

12 novembre 2024/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (1478)/Commentaires (0)/
Le commissaire aux langues officielles cible l’éducation et l’immigration

Le commissaire aux langues officielles cible l’éducation et l’immigration

Dans un rapport rendu le 9 octobre, le commissaire aux langues officielles souligne les défis dans les domaines de l’éducation et de l’immigration francophone.

16 octobre 2024/Auteur: Inès Lombardo – Francopresse /Nombre de vues (2487)/Commentaires (0)/
Nouvelles écoles de Prince Albert et Saskatoon : les emplacements enfin choisis

Nouvelles écoles de Prince Albert et Saskatoon : les emplacements enfin choisis

Le gouvernement de la Saskatchewan a dévoilé le 25 septembre les sites qui accueilleront les deux nouvelles écoles francophones de Saskatoon et Prince Albert.

9 octobre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (2818)/Commentaires (0)/
Les Centres éducatifs finalement exemptés de loyers

Les Centres éducatifs finalement exemptés de loyers

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement décidé d’annuler l’imposition d’un loyer mensuel aux Centres éducatifs de la petite enfance (CÉPE).

3 octobre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (2603)/Commentaires (0)/
CÉF et CÉPE : des consultations en cours

CÉF et CÉPE : des consultations en cours

Nouvelles charges financières… Les Centres éducatifs de la petite enfance (CÉPE) en pleine consultation avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) !

22 septembre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3635)/Commentaires (0)/
Vivre l’art dans la salle de classe

Vivre l’art dans la salle de classe

En cette rentrée scolaire, les enseignants des écoles fransaskoises et d’immersion peuvent se réjouir d’apprendre que le programme LIVE Arts est de retour.

19 septembre 2024/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (2730)/Commentaires (0)/
Le dossier de l’éducation toujours dans l’actualité

Le dossier de l’éducation toujours dans l’actualité

Un article publié dans l’Eau vive en 1983 nous rappelle que la lutte pour l’éducation francophone reste un dossier prioritaire pour les Fransaskois.

18 septembre 2024/Auteur: Alyssa Parker /Nombre de vues (2767)/Commentaires (0)/
Rentrée 2024 : les enseignants francophones manquent à l’appel

Rentrée 2024 : les enseignants francophones manquent à l’appel

En cette rentrée 2024, les enseignants francophones se font de plus en plus rares et la pénurie touche désormais les villes.

17 septembre 2024/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (3003)/Commentaires (0)/
L’infrastructure de collèges et universités francophones en «rattrapage»

L’infrastructure de collèges et universités francophones en «rattrapage»

En milieu francophone, certains établissements postsecondaires peinent à trouver les fonds pour financer l’entretien de leurs installations et de leurs équipements.

16 septembre 2024/Auteur: Marianne Dépelteau – Francopresse/Nombre de vues (3674)/Commentaires (0)/
Lutter contre la violence et le harcèlement à l’école

Lutter contre la violence et le harcèlement à l’école

Le retour en classe n’est pas bien vécu par tous les jeunes, victimes de violence et harcèlement dans les cours d’école et sur les réseaux sociaux. Quelles solutions ?

10 septembre 2024/Auteur: Eya Ben Nejm – Francopresse/Nombre de vues (2855)/Commentaires (0)/
L’Université de Regina fête son 50e anniversaire

L’Université de Regina fête son 50e anniversaire

Le 1er juillet 2024 est la date officielle du 50e anniversaire de l’Université de Regina et marque le commencement d’une année remplie d’événements spéciaux.

8 septembre 2024/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3472)/Commentaires (0)/
Maternelle et prématernelle : la hausse des frais agite parents et centres éducatifs

Maternelle et prématernelle : la hausse des frais agite parents et centres éducatifs

Les nouvelles charges financières annoncées par le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) pour la petite enfance créent polémique au sein de la communauté fransaskoise.

5 septembre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3902)/Commentaires (0)/
La nouvelle école de Regina ouvrira en janvier

La nouvelle école de Regina ouvrira en janvier

La construction de la nouvelle école élémentaire francophone de Regina avance à grands pas. Les travaux ont commencé en juin 2023 mais l’établissement n’ouvrira ses portes qu’en janvier 2025.

28 août 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3650)/Commentaires (0)/
Le Collège Mathieu abaisse ses frais de scolarité pour les élèves internationaux

Le Collège Mathieu abaisse ses frais de scolarité pour les élèves internationaux

Le 27 mai, le Collège Mathieu de Gravelbourg a annoncé une forte baisse des frais de scolarité à l’intention des étudiants internationaux.

29 juin 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4165)/Commentaires (0)/
RSS
1345678910Dernière

 - jeudi 21 novembre 2024