Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere
Outiller les immigrants contre le stress

Outiller les immigrants contre le stress

Comment faire face au stress qui accompagne sa nouvelle vie au Canada ? La chanteuse, animatrice radio et étudiante au doctorat en psychologie Florence Khoriaty, alias Florence K, a prodigué ses conseils le 22 février avec une présentation en ligne intitulée S’épanouir en tant que nouvel arrivant, organisée par le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS).

L’animatrice a d’abord été présentée par Paul Ntahondakirira, coordonnateur provincial du projet Abécédaire d’un cerveau en santé au RSFS, en ces mots : « Ayant connu de près la réalité des nouveaux arrivants par les récits de sa propre famille qui s’est installée au Canada pour échapper à la guerre du Liban, Florence K est bien au fait des défis auxquels font face ceux qui entament une nouvelle vie au Canada. »

Entre éloignement familial, nouvelle langue à adopter, climat à apprivoiser, isolement, défis financiers et acclimatation culturelle, les facteurs de stress ne manquent pas pour les immigrants. Une trentaine d’entre eux étaient d’ailleurs connectés pour en savoir plus.

Un récit poignant

Florence K a démarré la session en faisant part de son histoire personnelle. « Il y a 15 ans, je n’aurais jamais pensé souffrir un jour d’un trouble de santé mentale comme la dépression et l’anxiété », a-t-elle confié.

Une séparation difficile et du surmenage professionnel lui provoquent un jour angoisses, insomnies et anxiété, menant la jeune femme à une dépression majeure et à un trouble d’anxiété généralisé. « Je n’arrivais pas à gérer mes émotions et ma situation de vie. Je me blâmais beaucoup et me sentais honteuse », se souvient-elle.

Image
Florence Khoriaty, alias Florence K Crédit : Libre de droits

La femme se retrouve alors embourbée dans des pensées négatives : « Ma famille a connu la guerre, a traversé toutes sortes d’épreuves que je n’ai pas connues et moi je me plaignais. Je me disais que j’étais une mauvaise personne. J’avais honte, honte, honte. »

Jusqu’à entretenir des idées noires : « J’ai développé des pensées suicidaires, a confié en toute transparence l’artiste québécoise. Je n’étais plus moi-même. C’est très pernicieux car cela ouvre une porte dans la tête qui est une fausse issue. »

Après plusieurs séjours en urgences psychiatriques et la prise de multiples antidépresseurs, Florence K découvre enfin la psychothérapie. « Je ne savais pas que c’était quelque chose qui pouvait se traiter. Restructurer ses pensées est aussi important qu’un traitement médical », souligne la future docteure en psychologie.

Bouleversée par cette expérience, la mère de famille a voulu mieux comprendre ce qui lui était arrivé et a entrepris des études de psychologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). « Ça me fascine de voir jusqu’où le cerveau peut aller. Il y a des moyens, des outils à développer pour maintenir son équilibre », ponctue-t-elle.

Le stress décrypté

Au moyen d’une présentation visuelle, Florence K a explicité les facettes du stress tout en s’adaptant au profil des participants. « En tant que nouvel arrivant ou immigrant de deuxième génération, il y a des facteurs de stress vraiment spécifiques, souligne-t-elle. Il ne faut pas minimiser l’impact de ces éléments quand on change de pays. »

L’animatrice définit ainsi le stress comme « l’ensemble de réactions physiques et émotionnelles ressenties par une personne lorsqu’elle est soumise à des exigences, des contraintes ou des demandes habituelles ou inhabituelles ».

Hérité des ancêtres de l’homme moderne ayant évolué en des temps préhistoriques, le stress active le système nerveux sympathique, provoquant accélération du rythme cardiaque, ralentissement de la digestion et tensions musculaires.

« Le stress nous donne un élan, mais quand il y en a trop, ça peut mener à la détresse », met en garde la future psychothérapeute.

Prendre soin de soi

Pour Florence K, la santé mentale se compose de trois dimensions : biologique, psychologique et sociale. Et plusieurs facteurs de protection permettant de lutter contre le stress existent : faire appel à du soutien social, entretenir des relations avec d’autres immigrants, recourir aux ressources et programmes communautaires, parler pour éviter l’isolement…

« Il est important de se tenir en communauté pour partager ce qu’on vit au sein d’un même groupe », conseille ainsi la doctorante. Signe que le message est passé, une session de questions-réponses avec les participants a conclu la rencontre.

Florence K animera un nouvel atelier le 15 mars sur l’anxiété accompagnée cette fois de sa fille. Plus de renseignements sur le site du Réseau Santé en français (RSFS).

Les petits trucs d’autogestion de Florence K
Être attentif à ses signaux d’alerte
Pratiquer l’autocompassion
Pratiquer les pauses de vie
Accorder plus de place aux choses qui font du bien
Imprimer
6184

Lucas PilleriLucas Pilleri

Autres messages par Lucas Pilleri
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Dans l’Ouest canadien, la demande pour des programmes en français est plus élevée que l’offre des établissements postsecondaires. C'est ce qui ressort des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire.

8 février 2022/Auteur: Marianne Dépelteau – Francopresse/Nombre de vues (8385)/Commentaires (0)/
La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

L’égalité est loin d’être atteinte entre les établissements postsecondaires francophones et ceux de la majorité anglophone. 

25 janvier 2022/Auteur: Francopresse/Nombre de vues (7596)/Commentaires (0)/
Revue de l'année 2021 - Éducation

Revue de l'année 2021 - Éducation

Survol de l'actualité fransaskoise durant l'année 2021 dans le domaine de l'éducation.

14 janvier 2022/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (8701)/Commentaires (0)/
Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Ronald Ajavon du Conseil des écoles fransaskoises est reconnu parmi les 10 personnalités influentes de la francophonie canadienne de 2021.

3 janvier 2022/Auteur: Francopresse/Nombre de vues (8671)/Commentaires (0)/
Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

La Fédération des communautés francophones et acadiennes craint désengagement du fédéral de sa responsabilité de protéger l'éducation de la petite enfance en français. 

 

17 décembre 2021/Auteur: Inès Lombardo – Francopresse /Nombre de vues (10334)/Commentaires (0)/
Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

L’intégration des élèves allophones, de plus en plus nombreux, représente un défi pour les écoles francophones en milieu minoritaire. 

16 décembre 2021/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (7890)/Commentaires (0)/
Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

La Cité universitaire francophone de Regina organisait une table ronde sur la communauté fransaskqueer, du nom d’un projet d’études sur l’identité et les expériences queer et trans des Fransaskois.

28 novembre 2021/Auteur: Estelle Bonetto – IJL-Réseau.Presse /Nombre de vues (13576)/Commentaires (0)/
Éducation francophone : Me  Roger Lepage décortique l’article 23

Éducation francophone : Me Roger Lepage décortique l’article 23

Me Roger Lepage nous explique que la francophonie canadienne en situation minoritaire revient de loin en matière d’éducation en français.

21 novembre 2021/Auteur: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (13170)/Commentaires (0)/
Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Le Rendez-vous fransaskois qui avait lieu du 1er au 7 novembre touchait un sujet sensible et urgent : l’éducation. Dans cet article, vous trouverez un résumé des discussions qui ont eu lieu à ce sujet.

13 novembre 2021/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (13636)/Commentaires (0)/
Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Le Conseil culturel fransaskois a publié un troisième guide pédagogique consacre à Joseph-Marc Lebel, alias Jean Féron, l’un des joyaux les plus méconnus de la littérature francophone de l’Ouest.

 

1 novembre 2021/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (12508)/Commentaires (0)/
Des balados en français pour les écoles

Des balados en français pour les écoles

Le Conseil culturel fransaskois a dévoilé son projet déCLIC, une série de balados éducatifs qui explore la construction langagière, identitaire et culturelle en Saskatchewan.

25 octobre 2021/Auteur: Leslie Diaz/Nombre de vues (8832)/Commentaires (0)/
Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

La création d’un système public pancanadien de garderies à 10 $ améliorera le sort des parents canadiens, mais les francophones en situation minoritaire s’inquiètent du manque de places de garderie pour eux malgré tout.

8 octobre 2021/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (9758)/Commentaires (0)/
Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Apprenez-en plus sur les deux nouveaux établissements de la petite enfance francophones qui ont ouvert leurs portes récemment à Saskatoon.

7 octobre 2021/Auteur: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (10437)/Commentaires (0)/
Une Journée d’orientation scolaire réussie

Une Journée d’orientation scolaire réussie

La Journée d’orientation scolaire du SAIF-SK pour les nouveaux arrivants a attiré plus d’une quinzaine de familles francophones et non francophones.

6 septembre 2021/Auteur: Mehdi Jaouhari/Nombre de vues (11699)/Commentaires (0)/
Projet de loi 96 : quel impact pour les étudiants fransaskois ?

Projet de loi 96 : quel impact pour les étudiants fransaskois ?

Le gouvernement québécois veut rapprocher la francophonie canadienne et québécoise, notamment en réduisant les frais de scolarité des programmes universitaires et collégiaux offerts en français. 

14 juin 2021/Auteur: Emmanuel Masson/Nombre de vues (16522)/Commentaires (0)/
RSS
123578910Dernière

 - vendredi 22 novembre 2024