Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere
Collège Mathieu
/ Catégories: 2015, Éducation, Petite enfance

Mai, le mois de l’éducation à la petite enfance en Saskatchewan

Hind Rami

Hind Rami

Agente de liaison à la petite enfance pour l’Association des parents fransaskois.
Gildas Hélye (2015)
Le gouvernement de la Saskatchewan a proclamé mai le mois de l’éducation à la petite enfance dans la province et le 15 mai la Journée d’appréciation des éducatrices et éducateurs. Cette dernière est une opportunité de reconnaître le rôle important que jouent les éducatrices et éducateurs dans la vie d’un enfant. «May 15th is Early Childhood Educator Appreciation Day, which is an opportunity to recognize the important role of early childhood educators in your child’s life. Early childhood educators assist children's learning through play-based activities. Whether in child care, Prekindergarten or other early years programs, early childhood educators provide high-quality play and learning experiences that will benefit your child for a lifetime ».(1)

Nous nous sommes entretenus avec Madame Hind Rami, professionnelle dans le domaine de la petite enfance. Elle nous a partagé son expérience et son opinion sur les perspectives du métier d’éducateur/éducatrice en milieu fransaskois. 

Parlez-nous brièvement de vous et de votre parcours professionnel

Je m’appelle Hind  Rami et j’ai le plus grand des plaisirs à faire partie de l’équipe de l’Association des parents fransaskois (APF) en tant qu’agente de liaison à la petite enfance. Cela fait 17 ans que j’ai quitté le Maroc pour m’installer au Canada. Et cela fait 11 ans que je travaille dans le secteur de la petite enfance.

Tout a débuté en faisant du bénévolat dans un centre de la petite enfance francophone en Colombie-Britannique que mon fils de trois ans fréquentait. Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour découvrir toutes les joies d’être à côté des enfants et des familles et aussi d’être inspirée par le dévouement, la créativité et le savoir des éducatrices que j’ai rencontrées. Titulaire d’une maîtrise en sciences pharmaceutiques, j’ai découvert une nouvelle passion à travers les théories du développement de l’enfant et de la psychologie. Moi qui croyais en savoir beaucoup, je me suis aperçue que je ne savais rien, du moins dans ce domaine!

Tout cela pour vous dire que j’ai décidé de mettre en attente ma première carrière de pharmacienne en 2004 pour entamer une nouvelle aventure qui m’a menée à obtenir mon diplôme en éducation à la petite enfance, travailler en tant que directrice de deux centres de la petite enfance de 70 enfants et de 17 employés pendant six ans et enfin rejoindre l’équipe de l’APF en 2014. En 2013, un retour aux études pour l’obtention d’un doctorat en pharmacie a eu lieu et c’est toujours en cours.    

Qu'est-ce qui vous a motivé à vous orienter dans le domaine de la petite enfance?

La petite enfance est un domaine merveilleux. Le fait que c’est une période ou le cerveau se développe à une vitesse de plus de 700 connexions neuronales à la seconde entre 0 et 3 ans m’a fasciné et me fascinera toujours, en tant que maman et professionnelle. Il ne faut pas aussi nier tout le plaisir d’accompagner et appuyer les parents à l’aube de l’éducation de leurs enfants et de veiller à l’épanouissement et au développement sain et global de ces derniers. Chaque enfant est unique, un monde à part! Être éducatrice à la petite enfance n’est pas juste une profession, c’est un savoir-être, une passion, un honneur!

D’après vous, quels sont les défis majeurs que rencontrent les éducatrices et éducateurs?

Il y en a plusieurs mais je citerai et insisterai sur  la rémunération des éducatrices à la petite enfance. On reconnaît enfin que les éducatrices à la petite enfance ne sont pas des gardiennes mais des professionnelles qualifiées. On répète que les premières années sont cruciales et que chaque dollar investi dans la petite enfance permet d’économiser trois dollars en dépenses pour les enfants d’âge scolaire et huit dollars en éducation pour les adultes. On sait qu’en l'absence de services de garde de qualité, plusieurs parents préféreront quitter leur travail, ce qui aura un impact économique énorme. Mais on continue d'offrir à nos éducatrices des salaires modiques. 

Ceci explique le taux de roulement élevé du personnel, le désarroi des directions dans le recrutement et la rétention des éducatrices et surtout une instabilité constante et néfaste dans l’environnement de l’enfant. Faisant face à ces défis, on fera face bientôt à un taux de roulement élevé touchant cette fois-ci les directions des CPE, non pas à cause d’un salaire peu considérable mais d’un stress insupportable.

Trouvez-vous que la communauté fransaskoise valorise le rôle des éducatrices et éducateurs?

Les éducatrices et éducateurs de la petite enfance sont des professionnels précieux pour la communauté fransaskoise. En plus d’offrir un service de garde de qualité permettant aux parents un retour réussi au travail, ils soutiennent le développement de l’enfant à son plein potentiel. Sans oublier le fait qu’on est en situation minoritaire et que leur rôle d’ambassadeurs de la langue et de la culture francophones est d’une extrême importance. C’est une denrée rare et la communauté déploie tous ses efforts pour souligner leur apport quotidien auprès des enfants et des familles.

Qu'est-ce que la communauté fransaskoise pourrait faire pour appuyer et encourager davantage les personnes qui voudraient exercer le métier d'éducateur/éducatrice?

·      Une valorisation et reconnaissance de la petite enfance et de ses intervenants;

·      l'amélioration des conditions de travail des éducatrices;

·      la mise en place de mécanismes de réseautage;

·      l'élaboration d’un programme de perfectionnement professionnel qui intègre l’intervention en contexte minoritaire;

·      un partenariat solide entre les organismes œuvrant directement auprès de la petite enfance pour répondre aux besoins des professionnels de ce secteur.

(1)  Ministère de l’Éducation de la Saskatchewan

Article précédent La Fondation fransaskoise, ça sert à ça!
Prochain article Laurier Gareau récompensé par le Saskatchewan Book Awards
Imprimer
26633

Collège MathieuCollège Mathieu

Autres messages par Collège Mathieu
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Postsecondaire dans l'Ouest: la demande dépasse l’offre

Dans l’Ouest canadien, la demande pour des programmes en français est plus élevée que l’offre des établissements postsecondaires. C'est ce qui ressort des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire.

8 février 2022/Auteur: Marianne Dépelteau – Francopresse/Nombre de vues (8409)/Commentaires (0)/
La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

La francophonie, parent pauvre du postsecondaire

L’égalité est loin d’être atteinte entre les établissements postsecondaires francophones et ceux de la majorité anglophone. 

25 janvier 2022/Auteur: Francopresse/Nombre de vues (7641)/Commentaires (0)/
Revue de l'année 2021 - Éducation

Revue de l'année 2021 - Éducation

Survol de l'actualité fransaskoise durant l'année 2021 dans le domaine de l'éducation.

14 janvier 2022/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (8739)/Commentaires (0)/
Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Reconnaissance nationale pour Ronald Ajavon du CÉF

Ronald Ajavon du Conseil des écoles fransaskoises est reconnu parmi les 10 personnalités influentes de la francophonie canadienne de 2021.

3 janvier 2022/Auteur: Francopresse/Nombre de vues (8693)/Commentaires (0)/
Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

Garderies à 10 $ : pas de clause linguistique pour les francophones

La Fédération des communautés francophones et acadiennes craint désengagement du fédéral de sa responsabilité de protéger l'éducation de la petite enfance en français. 

 

17 décembre 2021/Auteur: Inès Lombardo – Francopresse /Nombre de vues (10368)/Commentaires (0)/
Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

L’intégration des élèves allophones, de plus en plus nombreux, représente un défi pour les écoles francophones en milieu minoritaire. 

16 décembre 2021/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (7907)/Commentaires (0)/
Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

Qu'est-ce que la communauté fransaskqueer?

La Cité universitaire francophone de Regina organisait une table ronde sur la communauté fransaskqueer, du nom d’un projet d’études sur l’identité et les expériences queer et trans des Fransaskois.

28 novembre 2021/Auteur: Estelle Bonetto – IJL-Réseau.Presse /Nombre de vues (13614)/Commentaires (0)/
Éducation francophone : Me  Roger Lepage décortique l’article 23

Éducation francophone : Me Roger Lepage décortique l’article 23

Me Roger Lepage nous explique que la francophonie canadienne en situation minoritaire revient de loin en matière d’éducation en français.

21 novembre 2021/Auteur: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (13213)/Commentaires (0)/
Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Quel continuum en éducation pour les Fransaskois ?

Le Rendez-vous fransaskois qui avait lieu du 1er au 7 novembre touchait un sujet sensible et urgent : l’éducation. Dans cet article, vous trouverez un résumé des discussions qui ont eu lieu à ce sujet.

13 novembre 2021/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (13687)/Commentaires (0)/
Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Jean Féron : à la découverte d’un trésor bien caché

Le Conseil culturel fransaskois a publié un troisième guide pédagogique consacre à Joseph-Marc Lebel, alias Jean Féron, l’un des joyaux les plus méconnus de la littérature francophone de l’Ouest.

 

1 novembre 2021/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (12539)/Commentaires (0)/
Des balados en français pour les écoles

Des balados en français pour les écoles

Le Conseil culturel fransaskois a dévoilé son projet déCLIC, une série de balados éducatifs qui explore la construction langagière, identitaire et culturelle en Saskatchewan.

25 octobre 2021/Auteur: Leslie Diaz/Nombre de vues (8836)/Commentaires (0)/
Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

Garderies à 10 $ : ententes opaques sur d’éventuelles clauses linguistiques

La création d’un système public pancanadien de garderies à 10 $ améliorera le sort des parents canadiens, mais les francophones en situation minoritaire s’inquiètent du manque de places de garderie pour eux malgré tout.

8 octobre 2021/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (9767)/Commentaires (0)/
Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Garderies francophones : une cinquantaine de nouvelles places à Saskatoon

Apprenez-en plus sur les deux nouveaux établissements de la petite enfance francophones qui ont ouvert leurs portes récemment à Saskatoon.

7 octobre 2021/Auteur: Mehdi Jaouhari – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (10458)/Commentaires (0)/
Une Journée d’orientation scolaire réussie

Une Journée d’orientation scolaire réussie

La Journée d’orientation scolaire du SAIF-SK pour les nouveaux arrivants a attiré plus d’une quinzaine de familles francophones et non francophones.

6 septembre 2021/Auteur: Mehdi Jaouhari/Nombre de vues (11730)/Commentaires (0)/
Projet de loi 96 : quel impact pour les étudiants fransaskois ?

Projet de loi 96 : quel impact pour les étudiants fransaskois ?

Le gouvernement québécois veut rapprocher la francophonie canadienne et québécoise, notamment en réduisant les frais de scolarité des programmes universitaires et collégiaux offerts en français. 

14 juin 2021/Auteur: Emmanuel Masson/Nombre de vues (16572)/Commentaires (0)/
RSS
123578910Dernière

 - vendredi 22 novembre 2024