Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement

La participation des Autochtones à la Première Guerre mondiale : une question de respect et d’égalité

FRANCOPRESSE (Entretien) – Lors de la Première Guerre mondiale, des milliers d’Autochtones ont servi dans les Forces armées canadiennes. John Moses, membre des bandes Delaware et Upper Mohawk des Six Nations du territoire de la rivière Grand en Ontario, revient sur ce pan de l’Histoire toujours vivant dans la mémoire collective et intrinsèquement lié au respect des droits autochtones.

Francopresse : Quel rôle ont joué les populations autochtones pendant la Première Guerre mondiale?

John Moses : Les Autochtones se sont enrôlés dans les trois éléments des Forces armées canadiennes pour servir durant la Première Guerre mondiale. La plupart étaient dans l’infanterie, mais certains se sont également engagés dans la Marine royale et l’Aviation royale.

Selon les données existantes, plus de 4 000 Autochtones ayant le statut d’Indien inscrit ont intégré les Forces canadiennes pendant la Première Guerre mondiale. Ce chiffre ne représente que les Autochtones qui vivaient et travaillaient dans une réserve. Il y en a eu probablement autant hors réserves qui se sont engagés, ce qui ramènerait le nombre total de volontaires autochtones à environ 8 000.

Est-ce que leur retour au pays après la guerre a été difficile?

Ils ont souffert des mêmes complications que les autres soldats, notamment de ce qu’on appelle aujourd’hui le choc posttraumatique, qui s’appelait alors le «shell shock» (obusite).

Mais ils se sont aussi retrouvés dans un environnement politique différent, parce que pendant leur temps sous l’uniforme, ils ont été considérés comme des égaux. Mais lors de leur retour dans la société canadienne civile d’après-guerre, ils ont malheureusement été confrontés aux mêmes inégalités qu’ils avaient laissées en s’enrôlant.

Que reste-t-il aujourd’hui de cette période, notamment chez les plus jeunes générations?

Je pense qu’aujourd’hui, si on parle avec des jeunes Autochtones de la participation de leurs ancêtres à la Première Guerre mondiale, il y a plus de cent ans maintenant, on parle de leurs arrière-grands-parents et peut-être même de leurs arrière-arrière-grands-parents. Donc, les souvenirs de première main appartiennent maintenant au passé.

Mais j’ai constaté que les jeunes sont toujours conscients du fait que les Autochtones ont participé aux efforts militaires du Canada pendant les deux guerres mondiales, mais aussi lors de conflits plus récents comme la guerre de Corée dans les années 1950.

Je pense que les traités autochtones peuvent être caractérisés comme un engagement de partenariat commercial et économique en temps de paix et d’alliance militaire en temps de guerre.

Les peuples autochtones ont servi d’alliés à la Couronne britannique, mais n’étaient pas des sujets de la Couronne britannique, et c’est un point très important à souligner.

Peu importe qu’on parle des Autochtones de l’Est, de l’Ouest ou du Centre du pays, on s’entend pour dire que les Autochtones, en temps de guerre, y compris au moment des deux guerres mondiales, étaient prêts à soutenir la continuité du gouvernement de la Couronne, à condition que cette même Couronne accepte de reconnaitre les droits autochtones et les droits issus des traités en retour.

Il s’agit donc d’un partenariat égal entre deux alliés et non d’une relation de soumission entre une grande puissance et une petite puissance. C’est censé être un véritable partenariat. Ils ont servi en tant qu’égaux.

C’est donc une partie de l’Histoire qui reste malgré tout ancrée dans la mémoire collective?

Aujourd’hui, le souvenir de la Première Guerre mondiale est gravé dans toutes les mémoires. Il n’y a plus de survivants. Je suis sûr que, chaque jour, on perd des survivants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée. Donc, dans ce sens, ce souvenir s’estompe dans la mémoire collective pour tout le monde.

Mais en même temps, on peut espérer que les familles le conserveront dans leur histoire orale. Cela fait partie de leur mémoire ancestrale.

Ma propre grand-mère a servi comme infirmière dans l’armée américaine pendant la Première Guerre mondiale. J’étais moi-même un adulte quand elle est décédée. Elle était certainement un modèle pour un grand nombre de personnes de ma communauté qui ont finalement fait carrière dans les soins infirmiers.

Les propos ont été réorganisés pour des raisons de longueur et de cohérense.

Imprimer
5449

Camille Langlade – FrancopresseFrancopresse

Autres messages par Camille Langlade – Francopresse
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Mardi 20 mai, six élèves de l’école secondaire Laval de Regina et six accompagnateurs se sont élancés à vélo de l’école Sans-Frontières de Lloydminster (CÉF) pour atteindre Bellegarde, le vendredi 23 mai. Ce parcours cycliste s’inscrit dans le cadre de l’évènement sportif La Grande Traversée (LGT), qui a débuté à Victoria le 12 mai dernier et s’achèvera à Québec le 13 juin prochain.

20 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (40018)/Commentaires (0)/
Dossier spécial Petite enfance 2014

Dossier spécial Petite enfance 2014

Mai, le mois de l’éducation de la petite enfance

Le 14 mai est la Journée d’appréciation des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance. Découvrez notre dossier sur la petite enfance. 

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (30276)/Commentaires (0)/

Place de la petite enfance dans notre société

Dossier petite enfance - Mai 2014

Les jeunes parents qui arrivent du Québec sont toujours étonnés de découvrir ce qu’il leur en coûtera pour que leurs enfants puissent fréquenter un Centre de petite enfance (CPE) en Saskatchewan. Ils sont loin du 7 $ par jour rendu possible par le programme universel mis sur pied par le gouvernement du Québec, programme dont l'objectif premier est de permettre l'accès à un CPE, quel que soit le revenu familial. 

15 mai 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26995)/Commentaires (0)/

L’animation culturelle dans les écoles

On apprenait récemment que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) révisait plusieurs de ses programmes, dans le contexte de la crise financière qu’il traverse actuellement. Un de ces programmes est celui qui concerne l’embauche d’animatrices / animateurs culturels dans les écoles.

15 mai 2014/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (25733)/Commentaires (0)/
Se sucrer le bec pour une bonne cause

Se sucrer le bec pour une bonne cause

Un souper pour moderniser les infrastructures de la Gard’Amis

Le vendredi 9 mai 2014, la communauté francophone de Regina honore le rendez-vous fixé par le Centre éducatif Gard’Amis au Bistro du Carrefour des Plaines. Le souper Cabane à sucre, organisé en collaboration avec l’Association canadienne française de Regina (ACFR), a pour de but de lever des fonds « afin de donner un coup de jeunesse aux infrastructures vieillissantes » de la seule garderie francophone de la ville reine. 

15 mai 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (31821)/Commentaires (0)/

L’Association des parents fransaskois et la petite enfance

Dossier petite enfance - Mai 2014

Pour l’Association des parents fransaskois (APF), la petite enfance (de la garderie à la prématernelle) est un dossier prioritaire, car il représente l’avenir de la communauté. Investir dans la petite enfance, c’est donc investir dans notre avenir. L’APF traite ce dossier avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

15 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27433)/Commentaires (0)/

Les groupes de jeux :Pour favoriser le développement global de l’enfant

Dossier petite enfance - Mai 2014

L’Association des parents fransaskois (APF) chapeaute plusieurs structures, telles que les Centres d’appui à la famille et à l’enfance (CAFE) et les Centres de ressources à la petite enfance (CREPE). Elle travaille avec les garderies familiales avec ou sans permis et les prématernelles du CÉF. « Plus il y a d’organismes qui s’impliquent, chacun avec ses compétences, meilleur sera l’appui », affirme Hind Ramy. 

15 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26416)/Commentaires (0)/
Le Collège Mathieu et la formation en petite enfance

Le Collège Mathieu et la formation en petite enfance

Dossier petite enfance - Mai 2014

Le Collège Mathieu, institution d’éducation postsecondaire en français en Saskatchewan, offre le programme d’Éducation à la petite enfance depuis une dizaine d’années. Les personnes qui ont complété ce programme, ainsi que la majorité des étudiants actuellement admis, travaillent déjà dans le secteur. La tendance des inscriptions est à la hausse d’une année à l’autre, et ceci est l’un des indicateurs d’un besoin réel sur le marché du travail de la province.

15 mai 2014/Auteur: Josiane Barebereho – Collège Mathieu/Nombre de vues (37687)/Commentaires (0)/

Éducatrice : Un métier à l’avenir prometteur

Dossier petite enfance - Mai 2014

Entretien avec Madame Brigitte Chassé, Agente à la petite enfance auprès du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) qui nous a partagé son opinion sur l’éducation de la petite enfance.

15 mai 2014/Auteur: Josiane Barebereho – Collège Mathieu/Nombre de vues (35511)/Commentaires (0)/
La Garderie : Là où tout commence

La Garderie : Là où tout commence

Dossier petite enfance - Mai 2014

C’est au bout de quatre ans de démarches auprès du gouvernement et grâce à l’appui de l’ensemble de la communauté fransaskoise que le centre éducatif a pu ouvrir ses portes en 1987. À l’été 1996, le Centre a emménagé dans ses nouveaux locaux au Centre scolaire communautaire de Regina.

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (37631)/Commentaires (0)/

La petite enfance et l'avenir : Quand les chiffres parlent d'eux-mêmes

Dossier petite enfance - Mai 2014

« Donner un degré de priorité élevé au développement de la petite enfance. Il s’agit là de l’investissement le plus rentable que nous puissions faire pour assurer notre prospérité à long terme. » (rapport L’Ontario à l’ère de la créativité)

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (26590)/Commentaires (0)/

Mais qu’est-ce qu’elles font toute la journée?

Dossier petite enfance - Mai 2014

La garderie, comme on dit... Que sait-on de ce lieu, de ce milieu dans lequel évoluent les tout-petits, de cette micro-société où ils passent souvent plus de temps que dans leur famille? Que sait-on du rôle et de la place qu’occupent les éducatrices dans la vie des enfants? 

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (34394)/Commentaires (0)/
L’école Beau Soleil se distingue au festival théâtral de l’Association Jeunesse Fransaskoise

L’école Beau Soleil se distingue au festival théâtral de l’Association Jeunesse Fransaskoise

Le 30 avril et 1er mai dernier, des élèves de l’école Beau Soleil de Gravelbourg ont participé au festival théâtral de l’Association Jeunesse Fransaskoise (AJF) à Saskatoon. Cet évènement annuel, organisé en collaboration avec La Troupe du Jour (LTDJ), a plongé les participants dans le monde du théâtre en leur permettant de suivre des ateliers donnés par des spécialistes de tous les horizons, comme l’expression corporelle, l’improvisation et le jeu lors de la première journée du festival.  

15 mai 2014/Auteur: Étienne Gravel/Nombre de vues (29876)/Commentaires (0)/
Destination Provence

Destination Provence

Immersion et dégustation pour dix étudiantes de l’Université de Regina

C’est en Provence, une région du sud-est de la France, que se rendront dix étudiantes et deux accompagnatrices du département de français de l’Université de Regina, du 13 au 29 mai prochains.

15 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (22545)/Commentaires (0)/
Science et culture à l’école de Zénon Park

Science et culture à l’école de Zénon Park

Deux journées bien remplies!

Le lundi 14 avril, les élèves de l’école Notre-Dame-des-Vertus ont présenté un magnifique projet collectif. Les élèves de la maternelle à la 3e année racontent et chantent « La soupe aux pierres ». Un joli conte qui parle de débrouillardise et de partage. 

15 mai 2014/Auteur: Amy-Valérie Olivier – CÉF/Nombre de vues (24870)/Commentaires (0)/
RSS
Première2728293031323436

 - mercredi 25 décembre 2024