Skip Navigation
Près de 16 000 ayants droit : un argument massue pour plus d’écoles fransaskoises

Près de 16 000 ayants droit : un argument massue pour plus d’écoles fransaskoises

En novembre dernier, Statistique Canada a révélé que près de 16 000 jeunes Saskatchewanais étaient admissibles à l’instruction en français en 2021. Pourtant, seulement 2 000 élèves fréquentent les écoles francophones de la province. Des personnalités de la communauté réagissent.

Les chiffres dévoilés par Statistique Canada viennent confirmer ce qu’exprime la communauté scolaire fransaskoise depuis plusieurs années : le nombre d’enfants ayant droit à l’école en français est bien supérieur à la capacité d’accueil des écoles fransaskoises.

La demande dépassant l’offre, bien des établissements scolaires fransaskois sont débordés et ne peuvent faire face aux besoins grandissants.

Des données bienvenues

Ce chiffre a pu être obtenu après que des associations de défense des droits des francophones à travers le pays ont fait pression auprès de l’organe fédéral de la statistique. Et ce, afin que le formulaire de recensement de 2021 soit amendé et inclue des questions sur la langue d’instruction des parents et des enfants.

Image
Jean de Dieu Ndayahundwa, porte-parole du Comité des parents inquiets et préoccupés (CPIP) de Regina Crédit : Courtoisie

En effet, depuis 1986, aucune question ne permettait d’identifier les parents d’enfants qui ont droit à l'éducation en français ou en anglais en milieu minoritaire. Le nombre d’ayants droit restait alors flou et le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) devait faire appel à des instituts de recherches démographiques pour faire valoir les besoins en éducation francophone.

« Plusieurs études réalisées pour le compte du CÉF par le passé laissaient entrevoir qu'il y avait un bassin important d'ayants droit en Saskatchewan », souligne Denis Simard, président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF).

Et d’ajouter : « Les chiffres publiés par Statistique Canada le 30 novembre confirment cela d'une manière éclatante. Nos arguments auprès du ministère de l'Éducation sont maintenant fondés sur des chiffres objectifs. »

Ainsi, en collaboration avec le CÉF et l’Association des parents fransaskois (APF), l’ACF compte travailler sur une stratégie commune pour réclamer davantage de financement en éducation francophone de la part du gouvernement provincial.

Des besoins flagrants

« Environ 12,5 % des ayants droit potentiels fréquentent les quinze écoles fransaskoises », estime Denis Simard. Malgré ce faible pourcentage, la plupart des établissements fonctionnent déjà à plein régime : « Il y a urgence à augmenter immédiatement la capacité des écoles fransaskoises à Saskatoon, à Prince Albert et à Regina », lance le chef de file.

Le gouvernement de la Saskatchewan avait promis d’annoncer l’édification de trois écoles francophones dans ces trois centres urbains avant 2025. C’est chose faite pour la capitale provinciale, puisqu’une nouvelle école est sur le point d’être construite dans le nord-ouest de Regina.

La première pierre de l’établissement devrait être posée en avril 2023. Selon Jean de Dieu Ndayahundwa, porte-parole du Comité des parents inquiets et préoccupés (CPIP) de Regina, les travaux devraient être achevés en juin 2024 pour une première rentrée dès septembre la même année.

Même après l’ouverture de la nouvelle école, Jean de Dieu Ndayahundwa insiste sur l’importance de conserver l’école du Parc, dont les locaux ont été prêtés au CÉF par la Division des écoles catholiques de Regina pour faire face à la demande. « La Division voulait vendre ces bâtiments et nous avons pu empêcher cette vente. Il faut garder l’école du Parc de façon permanente », juge-t-il.

Il faut dire que, parmi les 16 000 jeunes ayants droit à l’instruction en français dans la province, plus de 3 900 se trouvent dans la capitale. « Or, seulement 840 élèves sont inscrits dans les trois écoles francophones de Regina », fait valoir Jean de Dieu Ndayahundwa.

Selon ce dernier, il y aurait besoin d’au moins cinq écoles primaires francophones, « juste pour commencer », dans les quatre coins de la ville de Regina.

Image
Bien que l’école du Parc à Regina soit une solution temporaire pour faire face à l’augmentation du nombre d’élèves, plusieurs voix demandent à ce qu’elle devienne permanente. Crédit : Page Facebook de l’école du Parc

Car en plus d’augmenter la capacité d’accueil, l’objectif de la communauté scolaire fransaskoise est aussi d’aller chercher les francophones éparpillés dans les écoles anglophones et de les inciter à intégrer le système de langue française.

« Parmi les parents des milliers d’enfants ayants droit, plusieurs ne sont pas nécessairement au courant des avantages de fréquenter une école francophone », regrette Denis Simard. Pourtant, le président de l’ACF met en avant la meilleure réussite scolaire, l’assurance d’un bilinguisme fonctionnel et la diminution de l’insécurité linguistique.

Fort de ces nouvelles données, le CPIP compte bien poursuivre la défense de son approche axée sur la multiplication d’écoles de proximité de taille moyenne. L’association promet d’être proactive en 2023 et encourage la communauté fransaskoise à ne ménager aucun effort pour faire valoir ses droits au sein des affaires municipales.

 

Article précédent Francis Kasongo, un pilier de l’éducation en français
Prochain article Une pionnière de l’enseignement des arts industriels récompensée
Imprimer
6020

Anne-Hélène Mai – IJL-Réseau.PresseMarie-Lou Bernatchez

Autres messages par Anne-Hélène Mai – IJL-Réseau.Presse
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

Concours d’art oratoire

Coup d'oeil sur la finale provinciale du Concours d’art oratoire, organisé par Canadian Parents for French – Saskatchewan (CPF-SK) à Saskatoon, le samedi 26 avril 2014.

29 mai 2014/Auteur: Kenneth Bos/Nombre de vues (27227)/Commentaires (0)/
Au printemps ça bourgeonne à l’Association des parents fransaskois !

Au printemps ça bourgeonne à l’Association des parents fransaskois !

On plante à l’extérieur, on range à l’intérieur!

Le joli mois de mai, en plus d’être le mois de la petite enfance, est aussi synonyme de renouveau, de fin de l’hiver, de grand nettoyage et cela se vérifie au sein de nos organismes communautaires! L’Association des Parents fransaskois (APF) a organisé plusieurs activités en ce début de printemps pour les familles de Saskatoon et d’autres villes.

29 mai 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (27692)/Commentaires (0)/

La Grande Traversée

Une école de la vie

Transformés, c’est sans doute le mot qui revient le plus dans les commentaires des six élèves du Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV) de Regina, qui ont participé à l’édition 2014 de La Grande Traversée (LGT) en Saskatchewan.

29 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25973)/Commentaires (0)/
Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Plus de 1,5 millions distribués aux écoles primaires dans le besoin

La Fondation Indigo pour l'amour de la lecture octroie des subventions du Fonds pour la littératie de 1,5 million de dollars à 20 écoles primaires dans le besoin.

28 mai 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (30842)/Commentaires (0)/
Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Le RESDAC se prononce sur le financement du développement des compétences

Le débat actuel concernant le financement du développement de l’alphabétisme et des compétences au Canada dérape. 

26 mai 2014/Auteur: Isabelle Salesse/Nombre de vues (36023)/Commentaires (0)/

Méga-procès pour les écoles francophones en Colombie-Britannique

« Si on construit, les gens viennent »

C’est le Champ de rêve, version francophone hors Québec. Depuis 1982, un scénario semblable s’est déroulé dans plus de 130 collectivités francophones et acadiennes. Bâtissez l’école, disaient les parents, et vous verrez, les inscriptions y seront et les jeunes y resteront.

23 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (18607)/Commentaires (0)/
Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

En novembre 2013, nous avons commencé à planifier notre premier voyage éducationnel à la Ville de Québec. Avec l'aide de nos parents, notre communauté et nos enseignants, nous avons commencé les collectes de fonds. Pendant les heures de classe, nous avons recherché les activités qui satisferaient nos résultats d'apprentissages de nos programmes d'études. Les billets d'avion étaient achetés, et avant qu'on le sache, on était parti! 

22 mai 2014/Auteur: Diana Couture – École Publique de Debden/Nombre de vues (24933)/Commentaires (0)/
Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

L’histoire en marche

Le 23 mai prochain, Edward Simon deviendra le premier finissant de l’école Sans-Frontières de Lloydminster.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26291)/Commentaires (0)/
Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

La responsabilité remise aux aux CPE

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) cessera d’offrir son service de prématernelle trois ans dès la fin du mois de juin 2014 dans ses écoles, à l’exception des trois communautés où il n’y a pas de centre éducatif fransaskois. Ce sont les centres éducatifs de la petite enfance (CPE) qui seront en charge de la gestion et de l’offre du programme des trois ans.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25926)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique en petite enfance

Aménagement linguistique en petite enfance

L'Ontario prend les devants

La petite enfance est d’une importance capitale pour les francophones et Acadiens des provinces et territoires à majorité anglophone. Et leur avenir pourrait être lié à l’adoption de politiques d’aménagement linguistique (PAL). L’Ontario prend les devants en petite enfance.

22 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (25489)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique et culturel

Aménagement linguistique et culturel

Le Nouveau-Brunswick bonifie la vision éducative

Plusieurs organisations francophones au Nouveau-Brunswick saluent la Politique d’aménagement linguistique et culturel (PALC), lancée officiellement le vendredi 9 mai. Selon des représentants acadiens, il était temps que ce type d’aménagement se développe comme en Ontario.

22 mai 2014/Auteur: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Nombre de vues (25662)/Commentaires (0)/
Le plaisir de jardiner... à l’école

Le plaisir de jardiner... à l’école

Un journaliste dans les tomates

Initiative originale à l’école d’immersion Massey, à Regina, où une vingtaine d’élèves ont appris à planter des tomates.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (23788)/Commentaires (0)/
Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Mardi 20 mai, six élèves de l’école secondaire Laval de Regina et six accompagnateurs se sont élancés à vélo de l’école Sans-Frontières de Lloydminster (CÉF) pour atteindre Bellegarde, le vendredi 23 mai. Ce parcours cycliste s’inscrit dans le cadre de l’évènement sportif La Grande Traversée (LGT), qui a débuté à Victoria le 12 mai dernier et s’achèvera à Québec le 13 juin prochain.

20 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (39506)/Commentaires (0)/
Dossier spécial Petite enfance 2014

Dossier spécial Petite enfance 2014

Mai, le mois de l’éducation de la petite enfance

Le 14 mai est la Journée d’appréciation des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance. Découvrez notre dossier sur la petite enfance. 

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (29837)/Commentaires (0)/

Place de la petite enfance dans notre société

Dossier petite enfance - Mai 2014

Les jeunes parents qui arrivent du Québec sont toujours étonnés de découvrir ce qu’il leur en coûtera pour que leurs enfants puissent fréquenter un Centre de petite enfance (CPE) en Saskatchewan. Ils sont loin du 7 $ par jour rendu possible par le programme universel mis sur pied par le gouvernement du Québec, programme dont l'objectif premier est de permettre l'accès à un CPE, quel que soit le revenu familial. 

15 mai 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26551)/Commentaires (0)/
RSS
Première2728293031333536

 - vendredi 15 novembre 2024