Skip Navigation
Rosalie Umuhoza, une nouvelle directrice engagée pour la CAFS

Rosalie Umuhoza, une nouvelle directrice engagée pour la CAFS

Le 3 mai dernier, le conseil d’administration de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS) a nommé Rosalie Umuhoza à la tête de l’organisme communautaire. Anciennement directrice de l’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan (AJEFS), elle reprend à bras-le-corps la direction d’un organisme en pleine ascension. Entretien.

Vous êtes devenue la directrice générale de l’AJEFS en 2015. Quel regard portez-vous sur vos cinq années à la tête de l’organisme ?

Je suis juriste de formation, donc que ce soit au niveau de la gestion d’une association ou des projets juridiques en milieu communautaire, mon poste de directrice m’a beaucoup enseigné.

Cet organisme, c’était un peu comme mon enfant. J’ai évolué et grandi en même temps que lui. Parmi nos succès, je retiendrai essentiellement l’ouverture de notre centre info-justice. L’ouverture du centre a pu permettre d’améliorer l’efficacité des services et de varier les ressources et contenus offerts à la communauté. Nous avons également pu mettre en place beaucoup d’ateliers dont les cliniques de consultation.

L’année 2019 restera une belle réussite pour moi avec la célébration des 30 ans et l’adoption du nouveau plan stratégique sur 5 ans. Ce plan permettra à l’organisme d'aller plus loin afin d’augmenter l’offre de service dans toute la province.

Outre les réussites, avez-vous connu des échecs lorsque vous étiez à la tête de l’AJEFS ?

Pour ma part, je n’ai pas vraiment perçu d’échecs, au contraire. Nous avons amélioré nos services, obtenu la traduction de lois, obtenu plus d’argent par les bailleurs de fonds et signé de nouveaux partenariats francophones et anglophones.

Il était temps pour vous de quitter l’AJEFS ?

Quitter l’AJEFS a été très difficile. J’avais un conseil d’administration qui m’appuyait beaucoup et qui avait confiance en moi. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un CA comme ça. Mon premier mandat a été d’assurer la visibilité de l’AJEFS qui était quasiment inconnue. Avec les employés, nous avons travaillé fort pour y arriver et je pense que nous avons réussi. J’aimais ce poste, c’est mon domaine et j’aurais pu encore rester.

Qu’est-ce qui vous a motivée à rejoindre la CAFS ?

La CAFS a connu une belle amélioration grâce au travail des membres, mais des défis restent à relever. Alors, lorsqu’on m’a proposé la direction, j’y ai vu une opportunité de pouvoir relever ces défis. De plus, ce nouveau poste va me donner l’occasion de me rendre sur le terrain au contact des gens au moins une fois par semaine, chose qui me manquait avec l’AJEFS. J’ai donc embrassé cette offre à bras ouverts.

Également, de nombreux projets intéressants sont à mettre en place ou à bonifier. En tant que femme noire, je suis très impatiente et fière de pouvoir mener des projets tels que ceux sur le racisme. Je me sens très inspirée par le travail qui m’attend.

La CAFS est sur de bons rails ?

La CAFS a fait du chemin et obtenu du financement, ce qui va maintenant garantir la stabilité de l’organisme. Je suis admirative des efforts qui ont été faits et qui ont pu permettre de rétablir la confiance des bailleurs et la réputation de l’organisme. C’est donc une fierté pour moi d’intégrer ce nouvel élan.

Quelle ambition avez-vous pour l’organisme ?

Mon premier objectif sera la partie financière. J’ai pour ambition d’aller chercher du financement chez les bailleurs de fonds, mais aussi chez des entreprises privées, et de stabiliser ce financement pour pouvoir payer les dettes. Je veux assurer une bonne gestion des finances pour garder la confiance que nous avons obtenue.

Aussi, j’aimerais beaucoup que nous augmentions les activités créatives car la communauté africaine a beaucoup à offrir. Deux défis majeurs, que connaissent également les autres organismes communautaires, sont le manque de personnel compétent et la constitution d’un conseil d’administration. Deux piliers importants pour stabiliser un organisme.

Enfin, un enjeu important sera de rejoindre les membres en province. Beaucoup d’entre eux vivent dans des communautés éloignées de Regina et Saskatoon et je souhaite vraiment les rencontrer pour savoir ce dont ils ont besoin.

Votre prédécesseur, Fulgence Ndagijimana, avait été embauché en septembre 2019, soit il y a moins d’un an. Comment expliquer ce départ si rapide ?

Étant donné que j’ai été rapidement concernée par la reprise du poste, j’ai été écartée des réunions du conseil exécutif portant sur cette question afin d’éviter tout conflit d’intérêts. Je vous invite à contacter la présidence pour répondre à cette question.

De façon générale, comment percevez-vous la place qu’occupent les Africains francophones en Saskatchewan ?

Je veux que les membres de la communauté francophone africaine autant que les partisans s’unissent pour montrer l’amour de l’Afrique et rayonner. Nous devenons de plus en plus nombreux en Saskatchewan, donc non seulement nous augmentons le nombre de francophones en province mais aussi le français dans la province.

Tous ces gens ont besoin de services en français. C’est la loi de l’offre et de la demande. Les Africains sollicitent les services en français, occupent des emplois, sont présents dans les écoles… Nous sommes devenus une communauté incontournable et notre apport devrait être considéré comme un atout.

Rosalie Umuhoza, femme de droits et de cœur

Originaire du Rwanda, Rosalie Umuhoza est arrivée au Canada en 2002 pour faire ses études à l'Université du Québec de l'Outaouais, à Gatineau. Elle a poursuivi ses études à la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa. Elle est mariée et a deux enfants. Très récemment, sa  famille a accueilli deux autres enfants orphelins placés par le ministère des Services sociaux de la Saskatchewan. Rosalie Umuhoza habite à Regina depuis 2015 et est très impliquée dans la communauté fransaskoise.

Imprimer
20477

Leslie DiazLeslie Diaz

Autres messages par Leslie Diaz
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

La Grande Traversée

Une école de la vie

Transformés, c’est sans doute le mot qui revient le plus dans les commentaires des six élèves du Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV) de Regina, qui ont participé à l’édition 2014 de La Grande Traversée (LGT) en Saskatchewan.

29 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24271)/Commentaires (0)/
Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Plus de 1,5 millions distribués aux écoles primaires dans le besoin

La Fondation Indigo pour l'amour de la lecture octroie des subventions du Fonds pour la littératie de 1,5 million de dollars à 20 écoles primaires dans le besoin.

28 mai 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (29462)/Commentaires (0)/
Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Le RESDAC se prononce sur le financement du développement des compétences

Le débat actuel concernant le financement du développement de l’alphabétisme et des compétences au Canada dérape. 

26 mai 2014/Auteur: Isabelle Salesse/Nombre de vues (33705)/Commentaires (0)/

Méga-procès pour les écoles francophones en Colombie-Britannique

« Si on construit, les gens viennent »

C’est le Champ de rêve, version francophone hors Québec. Depuis 1982, un scénario semblable s’est déroulé dans plus de 130 collectivités francophones et acadiennes. Bâtissez l’école, disaient les parents, et vous verrez, les inscriptions y seront et les jeunes y resteront.

23 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (17627)/Commentaires (0)/
Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

En novembre 2013, nous avons commencé à planifier notre premier voyage éducationnel à la Ville de Québec. Avec l'aide de nos parents, notre communauté et nos enseignants, nous avons commencé les collectes de fonds. Pendant les heures de classe, nous avons recherché les activités qui satisferaient nos résultats d'apprentissages de nos programmes d'études. Les billets d'avion étaient achetés, et avant qu'on le sache, on était parti! 

22 mai 2014/Auteur: Diana Couture – École Publique de Debden/Nombre de vues (23729)/Commentaires (0)/
Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

L’histoire en marche

Le 23 mai prochain, Edward Simon deviendra le premier finissant de l’école Sans-Frontières de Lloydminster.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25288)/Commentaires (0)/
Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

La responsabilité remise aux aux CPE

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) cessera d’offrir son service de prématernelle trois ans dès la fin du mois de juin 2014 dans ses écoles, à l’exception des trois communautés où il n’y a pas de centre éducatif fransaskois. Ce sont les centres éducatifs de la petite enfance (CPE) qui seront en charge de la gestion et de l’offre du programme des trois ans.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24458)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique en petite enfance

Aménagement linguistique en petite enfance

L'Ontario prend les devants

La petite enfance est d’une importance capitale pour les francophones et Acadiens des provinces et territoires à majorité anglophone. Et leur avenir pourrait être lié à l’adoption de politiques d’aménagement linguistique (PAL). L’Ontario prend les devants en petite enfance.

22 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (24301)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique et culturel

Aménagement linguistique et culturel

Le Nouveau-Brunswick bonifie la vision éducative

Plusieurs organisations francophones au Nouveau-Brunswick saluent la Politique d’aménagement linguistique et culturel (PALC), lancée officiellement le vendredi 9 mai. Selon des représentants acadiens, il était temps que ce type d’aménagement se développe comme en Ontario.

22 mai 2014/Auteur: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Nombre de vues (23974)/Commentaires (0)/
Le plaisir de jardiner... à l’école

Le plaisir de jardiner... à l’école

Un journaliste dans les tomates

Initiative originale à l’école d’immersion Massey, à Regina, où une vingtaine d’élèves ont appris à planter des tomates.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (22340)/Commentaires (0)/
Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Mardi 20 mai, six élèves de l’école secondaire Laval de Regina et six accompagnateurs se sont élancés à vélo de l’école Sans-Frontières de Lloydminster (CÉF) pour atteindre Bellegarde, le vendredi 23 mai. Ce parcours cycliste s’inscrit dans le cadre de l’évènement sportif La Grande Traversée (LGT), qui a débuté à Victoria le 12 mai dernier et s’achèvera à Québec le 13 juin prochain.

20 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (38400)/Commentaires (0)/
Dossier spécial Petite enfance 2014

Dossier spécial Petite enfance 2014

Mai, le mois de l’éducation de la petite enfance

Le 14 mai est la Journée d’appréciation des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance. Découvrez notre dossier sur la petite enfance. 

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (27482)/Commentaires (0)/

Place de la petite enfance dans notre société

Dossier petite enfance - Mai 2014

Les jeunes parents qui arrivent du Québec sont toujours étonnés de découvrir ce qu’il leur en coûtera pour que leurs enfants puissent fréquenter un Centre de petite enfance (CPE) en Saskatchewan. Ils sont loin du 7 $ par jour rendu possible par le programme universel mis sur pied par le gouvernement du Québec, programme dont l'objectif premier est de permettre l'accès à un CPE, quel que soit le revenu familial. 

15 mai 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (25139)/Commentaires (0)/

L’animation culturelle dans les écoles

On apprenait récemment que le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) révisait plusieurs de ses programmes, dans le contexte de la crise financière qu’il traverse actuellement. Un de ces programmes est celui qui concerne l’embauche d’animatrices / animateurs culturels dans les écoles.

15 mai 2014/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (24212)/Commentaires (0)/
Se sucrer le bec pour une bonne cause

Se sucrer le bec pour une bonne cause

Un souper pour moderniser les infrastructures de la Gard’Amis

Le vendredi 9 mai 2014, la communauté francophone de Regina honore le rendez-vous fixé par le Centre éducatif Gard’Amis au Bistro du Carrefour des Plaines. Le souper Cabane à sucre, organisé en collaboration avec l’Association canadienne française de Regina (ACFR), a pour de but de lever des fonds « afin de donner un coup de jeunesse aux infrastructures vieillissantes » de la seule garderie francophone de la ville reine. 

15 mai 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (29483)/Commentaires (0)/
RSS
Première2627282930323435

 - mercredi 22 mai 2024