Skip Navigation

Cercle communauté-université

Conjuguer action et réflexion

Le cercle université-communauté a débuté par une conférence via Skype de Jean Watters, éducateur dans la francophonie canadienne en milieu minoritaire depuis plus de 40 ans.  Il a abordé la transition nécessaire du développement communautaire dans no

Le cercle université-communauté a débuté par une conférence via Skype de Jean Watters, éducateur dans la francophonie canadienne en milieu minoritaire depuis plus de 40 ans. Il a abordé la transition nécessaire du développement communautaire dans no

Photo : Jean-Pierre Picard

Jeudi 1er mai de 9 h à 16 h s’est tenu un cercle université-communauté sur le thème du développement communautaire fransaskois à l’Institut français (IF) de l’Université de Regina.

La discussion, animée par monsieur Frédéric Dupré, directeur de l’engagement communautaire de l’IF, a permis un échange entre des représentants du milieu universitaire et des intervenants du milieu communautaire. En comptant le public, une quarantaine de personnes a assisté à la discussion.

Le but de cette rencontre était de faire un bilan de la situation de la communauté fransaskoise sous tous ses aspects et établir des objectifs de développement communautaire et identifier des moyens de les atteindre.

De nombreuses idées, dignes d’intérêt, ont été exprimées.

 

Quels champs d’action?

Parmi les champs d’action prioritaires les plus populaires, l’éducation, en particulier l’éducation postsecondaire, et la jeunesse sont ressorties. Un consensus semblait se dégager sur la question du continuum éducatif débutant à la petite enfance et aboutissant, pour le moment, à la douzième année en attendant de disposer de structures universitaires francophones adéquates.

Monsieur Wilfrid Denis suggérait qu’il faudrait régler, une bonne fois pour toutes, la question de la garantie des droits des communautés linguistiques en situation minoritaires et qu’à partir de là, il faudrait se doter de structures universitaires fransaskoises permanentes.

Madame Sigur-Cloutier, présidente de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), était dans l’assistance et a suggéré de revoir nos façons de faire, notre gouvernance et nos approches des problèmes, car rien de tout cela n’a changé, sauf notre réalité. Monsieur Grenier l’a rejoint sur ce point.

L’inclusion, le dialogue entre organismes et communautés, la diversification financière et l’autofinancement, la création de partenariats, la séduction de nos jeunes et des anglophones, exiger plus de nos élus pour notre communauté ont également été lancés comme pistes de champs d’action.

Monsieur Francis Potié a souhaité que l’on se concentre sur le positif et a affirmé que, tout bien considéré, nous avions des atouts et que tout n’allait pas si mal.

 

Les actions stratégiques à mettre en œuvre

En termes de stratégies, la consultation de tous les intervenants de la communauté à partir de la base a semblé recueillir les faveurs de l’assemblée. De même que l’idée d’observer comment les autres communautés ailleurs au Canada se comportent et s’inspirer de leurs réussites lorsque les stratégies qui y mènent sont applicables à notre situation. La mise en commun de nos ressources, de nos expériences et de nos expertises dans un guide stratégique a connu également un certain succès.

Cindy Legrand a aussi émis l’idée de se trouver des modèles sur lesquels compter pour nous inspirer.

Andrée Myette a rebondi sur l’idée d’exiger plus de nos élus provinciaux et fédéraux en chiffrant la valeur de la francophonie. Le poids économique de notre communauté peut servir d’argument lors d’une négociation.

Garder à l’esprit l’image que les anglophones ont de nous et essayer de toujours l’améliorer, s’inspirer de ce que fait la majorité, car ils ont des défis similaires aux nôtres.

Une idée lancée, l’an dernier, par monsieur Robert Therrien, directeur général du Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) et reprise par monsieur Éric Lefol et madame Suzanne Campagne, directrice générale du Conseil culturel fransaskois (CCF), est d’inonder la ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles de centaines, voire de milliers de lettres de Fransaskois mécontents ou exigeants des services. La pression ainsi mise sur les élus serait un levier intéressant à exploiter.

Beaucoup de bonnes idées ont été lancées lors de cette rencontre, mais comme s’interrogeaient certains participants, trouverons-nous quelqu’un pour mettre ces idées en actions? Plusieurs craignent que rien ne bouge jusqu’à la prochaine discussion.

 

Les intervenants 

• Wilfrid Denis,  Université de la Saskatchewan

• Anne Leis, Université de la Saskatchewan

• Peter Dorrington, Université de Regina

• David Lawlor, Université de Regina

• Dominique Sarny, Université de Regina,

• Michel Vézina, Assemblée communautaire fransaskoise (ACF)

• Francis Potié, Assemblée communautaire fransaskoise (ACF)

• Tanya Reimer, ACFB

• Éric Lefol, Fédération des francophones de Saskatoon (FFS)

• Andrée Myette, Conseil des écoles fransaskoises (CÉF)

• Richard Grenier, Société canadienne-française de Prince Albert (SCFPA)

 


 

On est passé de gens qui travaillaient dans le milieu à administrateurs. On écrit beaucoup de papier. On n’a plus le temps. Balance Gestion vs intervention.

 – Michel Vézina, Gravelbourg

 

Il faut composer avec une contradiction. Comme minoritaire on veut s’ouvrir à la majorité. Quand on veut être trop inclusif on perd le contrôle de nos institutions. On n’a qu’à penser à nos caisses populaires qui ont fini par disparaître, aux garderies qui sont devenues bilingues puis anglophones. Il faut chercher comment se trouver des alliés,  concilier les besoins de la majorité et les nôtres tout en protégeant notre identité.

– Wilfrid Denis, Saskatoon

 

La citoyenneté est un élément clé du développement communautaire. On est passé d’un statut de citoyen à celui de consommateur de services dans le communautaire. On parle de notre clientèle. Le développement communautaire est avant tout un développement humain. Il n’y a rien de séduisant pour les jeunes car nous sommes devenus des administrateurs et on perd le côté humain... Il faut élargir l’espace du rêve chez les jeunes.

– Dominic Sarny, Regina

 

Il faut définir communauté. Lorsqu’on sait de quelle communauté on parle on peut mieux parler de son développement. On peut rêver d’une communauté élargie? Comment être une grande communauté? L’inclusion bien faite peut être enrichissante...  Il faut voir le rapport sur l’inclusion. Comment impliquer les nouveaux arrivants, aller chercher la participation active des anglophones qui parlent français. Il faut identifier la communauté que l’on souhaite bâtir...

C’est décourageant de voir comment les jeunes sont vieux avant l’âge. Ils n’ont plus le temps de rêver, pressés par leurs parents. Ils étudient, travaillent. Quelque part on harcèle nos jeunes. Quand on arrive à les faire rêver ils en veulent. C’est crucial ce que font les écoles francophones. Je ne sais pas si les jeunes savent pourquoi ils apprennent le français. Les enseignants ne sont pas convaincus de la pertinence de ce qu’ils font alors les jeunes ne sont pas convaincus.

– Peter Dorrington, Regina

 

Des gens veulent vivre en harmonie avec la communauté anglophone et les propos de certains militants sont un frein. Il faut être passionné sans choquer...

Comment arriver, dans nos communautés, à répondre aux besoins des Fransaskois? Il faudrait un mécanisme de recul et de réflexion, remettre en cause nos modes de fonctionnement. Est-ce qu’il faudrait un intervenant extérieur qui vienne et nous aider à prendre du recul et se questionner.

– Éric Lefol, Saskatoon

 

Je rêve du jour où les anglophones vont célébrer l’apport des francophones...

Est-ce que tous les investissements qu’on fait, notre travail, va rapporter à court, moyen et long terme? Est-ce qu’une communauté peut développer une planification stratégique collective sur cinq ans? On ferait les barrières des silos si on s’appuyait sur les planifications des petites communautés comme base de la communauté dans son ensemble.

– Andrée Myette, Regina

 

Lorsqu’un citoyen est bien outillé et formé, l’implication communautaire découle « Il va exercer son droit de cité ». Nous sommes les premiers modèles de nos enfants...

Beaucoup de choses ont évolué dans la communauté. Il faut encourager les débats. Je ne veux pas parler de conflit mais de choc des idées. C’est du choc des idées que jaillit la lumière.

– Francis Kasongo, Regina

 

On fait les choses de la même façon depuis 20 ans. Comment actualiser les changements qui nous entourent dans nos façons de faire. Il faut faire les choses autrement.

– Françoise Sigur-Cloutier, Regina

Article précédent Nouvelle directrice à l’Institut français
Prochain article Une table ronde sur la petite enfance
Imprimer
32942

Documents à télécharger

Alexandre Daubisse (EV)Alexandre Daubisse (EV)

Autres messages par Alexandre Daubisse (EV)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

Nikolas Gélinas : Récit d’une réussite

Nikolas se dit fier d’avoir remporté le prix de la Pensée historique. Il peut l’être. Derrière ce prix, ce sont des dizaines d’heures de recherches et un investissement total dans un projet.

12 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24319)/Commentaires (0)/
Réalisation d’une murale au Pavillon secondaire des Quatre Vents

Réalisation d’une murale au Pavillon secondaire des Quatre Vents

Cette murale est le fruit d’un projet pluridisciplinaire Génie-arts, qui réunit éducation artistique, sciences humaines et français en 8e année. Au cours du deuxième semestre, les élèves ont produit une murale, un texte de création littéraire et un travail de recherche afin de répondre à la question : « Quel est le vécu et l’héritage des Fransaskois dans le patrimoine canadien à travers le temps? ». 

12 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (29878)/Commentaires (0)/
Juges unilingues à la foire du patrimoine

Juges unilingues à la foire du patrimoine

Les Francophones ont-ils toutes leurs chances?

La phase finale des foires du patrimoine 2014 a eu lieu les mardi et mercredi, 3 et 4 juin derniers, à la Maison du Gouverneur. Plusieurs projets francophones étaient en lice pour la finale provinciale, mais une seule juge bilingue était présente, ce qui a contraint le candidat des écoles du CÉF, dont le projet était en français, d’improviser une présentation en anglais pour défendre ses chances. Pourquoi?

12 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28223)/Commentaires (0)/
Fête des finissants à Zenon Park

Fête des finissants à Zenon Park

Briller dans le monde comme l’étoile dans la nuit

C’était le 24 mai dernier, une fête extraordinaire pour des finissants extraordinaires. Après 12 ans de scolarité, familles et amis étaient réunis afin de célébrer leur succès, leur engagement, les projets et les rêves de Karie-Anne Lépine, Wiliam Arty et Andréa Perrault.

12 juin 2014/Auteur: Amy-Valérie Olivier – CÉF/Nombre de vues (28618)/Commentaires (0)/

Un groupe de parent réclame du sang neuf au CSF

Entretien avec Alpha Barry du regroupement des parents anciennement silencieux

Selon Alpha Barry, les parents anciennement silencieux comptent 105 membres à Regina, Saskatoon, Ponteix, Gravelbourg et Moose Jaw et sont de plus en plus nombreux. Les membres sont les parents et grands-parents des clients et futurs clients du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

12 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25631)/Commentaires (0)/
Les Bout'Choux DayCare: nouvelle garderie en milieu familial

Les Bout'Choux DayCare: nouvelle garderie en milieu familial

Samedi 14 juin, de 15 h à 18 h, madame Saïda Chehaima ouvrira officiellement sa garderie familiale francophone. Elle pourra accueillir jusqu’à huit enfants, de quelques semaines à six ans.

2014-06-14 15:00/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (23316)/Commentaires (0)/

Francine Proulx-Kenzle se prononce sur la situation du CSF

Il faut dialoguer et rétablir la confiance

Comme mamie fransaskoise, je suis très inquiète pour l’avenir de l’éducation en français dans notre communauté. Je reconnais que les défis sont nombreux et importants. Comment faire pour les relever?

11 juin 2014/Auteur: Francine Proulx-Kenzle/Nombre de vues (19596)/Commentaires (0)/
Récital de musique à l’école Providence de Vonda

Récital de musique à l’école Providence de Vonda

À la veille de la fin de l’année scolaire, des élèves de l’école Providence de la prématernelle à la 6e année ont offert un spectacle de très grande qualité à un public venu nombreux.

11 juin 2014/Auteur: Abdoul Sall – ACFT/Nombre de vues (26952)/Commentaires (0)/
Un réseau pancanadien francophone court-circuité?

Un réseau pancanadien francophone court-circuité?

Alphabétisation et compétences essentielles

Après un an de silence, le ministère d’Emploi et Développement social Canada (EDSC) a rendu sa réponse. C’est non à l’éducation aux adultes francophones et acadiens par les francophones et Acadiens. Un non sans explications qui met en péril l’existence même des réseaux d’alphabétisation et de compétences essentielles (ACE). 

10 juin 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (26030)/Commentaires (0)/

Soirée « arts et spectacle » au PSQV

Les élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents, en partenariat avec l’Association canadienne-française de Regina, invitent le public à participer à leur soirée « Arts et spectacle ». Ce sera vendredi le 13 juin prochain de 17 h à 19 h, au Carrefour Horizon
(1440 9e Avenue Nord, Regina).

2014-06-13 17:00/Auteur: ACFR/Nombre de vues (13341)/Commentaires (0)/

Le culte du silence

Le culte du silence devient de plus en plus la norme.  Du moins en public.  Au lieu de parler ouvertement, on rumine en silence. Et le mécontentement croît.  

5 juin 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (24837)/Commentaires (0)/

Les 7e années de Mgr de Laval changent d’école

Le Pavillon secondaire des Quatre Vents de l’école Laval (PSQV) à Regina accueillera les élèves de la 7e année à la rentrée 2014.

5 juin 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (23177)/Commentaires (0)/
La PÉLEC : une solution pour le sous-financement des écoles fransaskoises?

La PÉLEC : une solution pour le sous-financement des écoles fransaskoises?

La Saskatchewan pourrait emboîter le pas à l'Ontario et au Nouveau Brunswick

La Politique d’encadrement linguistique et culturel ou PÉLEC est un outil qui pourrait aider à résoudre les problèmes auxquels sont confrontés le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et la province en matière de financement et de programmation.

5 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (27061)/Commentaires (0)/
Un héros grec au pavillon Gustave Dubois!

Un héros grec au pavillon Gustave Dubois!

Des élèves de Saskatoon ont présenté un spectacle musical

Hercule, héros de la mythologie dont les nombreuses aventures l’ont mené de la Méditerranée jusqu’aux enfers, a ajouté une tâche à sa liste déjà longue de 12 travaux : il était en effet de passage à Saskatoon pour quelques jours, du 26 au 28 mai, et a pu profiter d’un beau temps printanier digne du mont Olympe!

5 juin 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (33915)/Commentaires (0)/
Mesures de compressions du réseau scolaire fransaskois

Mesures de compressions du réseau scolaire fransaskois

Leurs raisons et leur impact

Les mesures liées aux compressions budgétaires du Conseil scolaire fransaskois (CSF) entreront en vigueur le 1er septembre 2014 tandis que certains postes ne seront pas renouvelés lorsque les contrats prendront fin au mois de juin. Voici quelques précisions obtenues auprès de monsieur André Denis, président du Conseil scolaire fransaskois.

2 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (28070)/Commentaires (0)/
RSS
Première2728293032343536

 - samedi 16 novembre 2024