Skip Navigation

Planification stratégique à l’Association canadienne-française de Regina

Kouamé N’Gouandi présente la planification stratégique de l’ACFR.

Kouamé N’Gouandi présente la planification stratégique de l’ACFR.

Photo : Nathalie Franck

L’Association canadienne-française de Regina (ACFR) a tenu le mercredi 16 avril, de 18 à 21 h au Carrefour Horizons, une réunion qui se voulait être une planification stratégique, mais qui a fini en consultation communautaire. Il s’agissait en fait de faire le point sur la dernière planification stratégique qui avait eu lieu un an auparavant et n’avait pas été votée lors de l’assemblée générale annuelle (AGA).

Au total, vingt-six personnes se sont présentées, incluant le Conseil d’administration (CA). Seule la directrice, Mme Jessica Chartier, manquait.

 

Les conditions de locations des locaux sont à reconsidérer

Certains dans l’assemblée ont dit leur déception quant à la sous-utilisation des infrastructures et l’accès limité aux membres de la communauté.

Mme Suzanne Campagne, directrice générale du Conseil culturel fransaskois (CCF), a regretté que lorsque le groupe réginois Indigo Joseph a demandé un accès gratuit, ou, pour un prix raisonnable avoir une salle de répétition, la réponse, inflexible, a été que la location resterait à 100 ou 300 $, selon les versions, en tout cas à un prix prohibitif pour des débutants. Le but de l’intervention étant de souligner qu’on n’encourageait pas suffisamment les artistes fransaskois, et que parfois, on leur mettait même des bâtons dans les roues. Depuis, le groupe a trouvé à répéter dans le sous-sol d’un des membres de la famille d’un des chanteurs et se produit dans des salles comme le German Club, plutôt qu’au Carrefour des Plaines. L’intervention de Mme Campagne a permis de soulever une question pertinente, celle de l’accès aux installations de l’ACFR aux membres de la communauté. Même si, par souci d’objectivité, il convient de rappeler que l’épisode Indigo Joseph relève de l’ancien CA et ne concerne pas l’actuelle directrice, cette question a trouvé écho dans l’assistance.

Laurier Gareau, acteur, dramaturge et historien, a souligné l’importance de l’accès des locaux communautaires de l’ACFR pour les gens de la communauté.

La source du problème de manque d’espaces libres ou bon marché semble être la politique de location des espaces de l’ACFR. La plupart sont loués par des groupes anglophones, tandis que les groupes francophones ne semblent pas toujours être en mesure de pouvoir se payer les locations et que certaines salles restent désespérément vides et sous-utilisées.

Les revenus, engendrés par les locations, permettent à l’association communautaire de s’autofinancer à 60%. L’autre point positif est que ce sont ces mêmes locations de salle qui ont permis de combler son déficit.1

 

Il faut viser un équilibre entre l’autofinancement et le rôle d’appui communautaire de l’ACFR

Comme l’argent était au centre de la discussion, M. Rémi Lemoine, membre du CA, déclarait alors que « la vraie richesse d’une communauté est sa vitalité ». M. Francis Potié, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), affirmait de son côté que « l’ACFR doit être un facilitateur pour les forces vives de la communauté ». Or, cette vitalité dépend des initiatives, de l’énergie de ses membres à créer et à développer, mais encore faut-il avoir des espaces pour cela. Le consensus semblait atteint à ce moment dans l’assemblée.

Une idée s’est alors dégagée des échanges. Celle de trouver un juste équilibre entre les besoins financiers de l’association et les besoins de la communauté.

L’ACFR n’est plus en situation de déficit et devrait rendre à la communauté une partie de ses revenus sous forme de location gratuite ou même de subventions selon Alpha Barry, l’un des participants.


Accompagner les nouveaux arrivants et les retenir, être plus visible auprès des anglophones sont deux propositions qui restent à mettre en place

D’autres idées ont été exprimées ce soir-là. Par exemple, l’accueil des nouveaux arrivants par des parrains, le fait de reconnaître les bénévoles une fois par an, le fait de rassembler les gens qui ont les mêmes intérêts, communiquer et collaborer davantage avec les autres groupes communautaires, tels la paroisse, l’Institut français, les écoles du CÉF et les écoles d’immersion, et faire en sorte que chaque groupe amènent des participants aux activités des autres comme cela se faisait dans le passé, selon Laurier Gareau, ou encore se faire connaître auprès des anglophones qui pour certains n’ont aucune idée de l’existence de l’ACFR.

M. Gareau, co-créateur du Théâtre Oskana, avec Guy Michaud a déploré le fait de s’être fait vivement critiqué par la direction actuelle pour avoir contacté de son propre chef l’Eau vive pour une commandite promotionnelle de la lecture publique de son association artistique. Selon M. Gareau, le Théâtre Oskana n’appartient pas à l’ACFR, car il est géré indépendamment, y compris dans la rédaction des demandes de subventions. Selon Jessica Chartier, l’association de M. Gareau a carte blanche pour sa gestion, sa programmation et son budget, mais doit passer par la direction pour sa communication. Mme Chartier ne cherche pas « à brider »,  mais indique que c’est cette forme de partenariat que l’ACFR a avec le Cirque Nova. La directrice affirme, en outre, qu’il est important que la communication concernant toute activité liée à l’ACFR passe par la direction afin de « vérifier que l’idée donnée corresponde à celle de l’ACFR ».

La question de la diversification financière est ressortie dans la discussion. M. Potié estime que c’est nécessaire, car les subventions réduisent l’autonomie des associations. Si une certaine mesure d’autofinancement est à encourager, l’autofinancement total est utopique selon Laurier Gareau. Certains suggèrent d’aller chercher des subventions municipales, d’autres parlent du Art Council et du Ministère de l’éducation, ou de 50/50 comme sources de financement potentielles.

Le message semble être clairement passé au sein du CA et de la direction de l’ACFR. Ceux-ci ont affirmé d’une voix que l’ACFR et ses espaces étaient au service de la communauté. L’ACFR, une association de la communauté, avec la communauté, pour la communauté?


1 Il convient de rappeler que le Conseil de la coopération fransaskois avait, à l’époque des menaces de faillite, il y a trois ans, accordé un prêt sans intérêt d’environ 30 000 $ pour aider l’ACFR.

Imprimer
17440
 

Alexandre Daubisse (EV)Alexandre Daubisse (EV)

Autres messages par Alexandre Daubisse (EV)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Mesures de compressions du réseau scolaire fransaskois

Mesures de compressions du réseau scolaire fransaskois

Leurs raisons et leur impact

Les mesures liées aux compressions budgétaires du Conseil scolaire fransaskois (CSF) entreront en vigueur le 1er septembre 2014 tandis que certains postes ne seront pas renouvelés lorsque les contrats prendront fin au mois de juin. Voici quelques précisions obtenues auprès de monsieur André Denis, président du Conseil scolaire fransaskois.

2 juin 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (26606)/Commentaires (0)/

Concours d’art oratoire

Coup d'oeil sur la finale provinciale du Concours d’art oratoire, organisé par Canadian Parents for French – Saskatchewan (CPF-SK) à Saskatoon, le samedi 26 avril 2014.

29 mai 2014/Auteur: Kenneth Bos/Nombre de vues (25793)/Commentaires (0)/
Au printemps ça bourgeonne à l’Association des parents fransaskois !

Au printemps ça bourgeonne à l’Association des parents fransaskois !

On plante à l’extérieur, on range à l’intérieur!

Le joli mois de mai, en plus d’être le mois de la petite enfance, est aussi synonyme de renouveau, de fin de l’hiver, de grand nettoyage et cela se vérifie au sein de nos organismes communautaires! L’Association des Parents fransaskois (APF) a organisé plusieurs activités en ce début de printemps pour les familles de Saskatoon et d’autres villes.

29 mai 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (26135)/Commentaires (0)/

La Grande Traversée

Une école de la vie

Transformés, c’est sans doute le mot qui revient le plus dans les commentaires des six élèves du Pavillon secondaire des Quatre Vents (PSQV) de Regina, qui ont participé à l’édition 2014 de La Grande Traversée (LGT) en Saskatchewan.

29 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24429)/Commentaires (0)/
Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Deux écoles saskatchewannaises se partagent 112 000$ de la Fondation Indigo pour l'amour de la lecture

Plus de 1,5 millions distribués aux écoles primaires dans le besoin

La Fondation Indigo pour l'amour de la lecture octroie des subventions du Fonds pour la littératie de 1,5 million de dollars à 20 écoles primaires dans le besoin.

28 mai 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (29584)/Commentaires (0)/
Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Un débat mal engagé et un mauvais choix pour le Canada

Le RESDAC se prononce sur le financement du développement des compétences

Le débat actuel concernant le financement du développement de l’alphabétisme et des compétences au Canada dérape. 

26 mai 2014/Auteur: Isabelle Salesse/Nombre de vues (34102)/Commentaires (0)/

Méga-procès pour les écoles francophones en Colombie-Britannique

« Si on construit, les gens viennent »

C’est le Champ de rêve, version francophone hors Québec. Depuis 1982, un scénario semblable s’est déroulé dans plus de 130 collectivités francophones et acadiennes. Bâtissez l’école, disaient les parents, et vous verrez, les inscriptions y seront et les jeunes y resteront.

23 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (17730)/Commentaires (0)/
Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

Les élèves de Debden voyagent à la Ville de Québec

En novembre 2013, nous avons commencé à planifier notre premier voyage éducationnel à la Ville de Québec. Avec l'aide de nos parents, notre communauté et nos enseignants, nous avons commencé les collectes de fonds. Pendant les heures de classe, nous avons recherché les activités qui satisferaient nos résultats d'apprentissages de nos programmes d'études. Les billets d'avion étaient achetés, et avant qu'on le sache, on était parti! 

22 mai 2014/Auteur: Diana Couture – École Publique de Debden/Nombre de vues (23892)/Commentaires (0)/
Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

Edward Simon, 1er finissant de l’école Sans-Frontières à Lloydminster

L’histoire en marche

Le 23 mai prochain, Edward Simon deviendra le premier finissant de l’école Sans-Frontières de Lloydminster.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (25424)/Commentaires (0)/
Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

Éducation en français des enfants de trois ans en Saskatchewan

La responsabilité remise aux aux CPE

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) cessera d’offrir son service de prématernelle trois ans dès la fin du mois de juin 2014 dans ses écoles, à l’exception des trois communautés où il n’y a pas de centre éducatif fransaskois. Ce sont les centres éducatifs de la petite enfance (CPE) qui seront en charge de la gestion et de l’offre du programme des trois ans.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (24609)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique en petite enfance

Aménagement linguistique en petite enfance

L'Ontario prend les devants

La petite enfance est d’une importance capitale pour les francophones et Acadiens des provinces et territoires à majorité anglophone. Et leur avenir pourrait être lié à l’adoption de politiques d’aménagement linguistique (PAL). L’Ontario prend les devants en petite enfance.

22 mai 2014/Auteur: Lucien Chaput (Francopresse)/Nombre de vues (24422)/Commentaires (0)/
Aménagement linguistique et culturel

Aménagement linguistique et culturel

Le Nouveau-Brunswick bonifie la vision éducative

Plusieurs organisations francophones au Nouveau-Brunswick saluent la Politique d’aménagement linguistique et culturel (PALC), lancée officiellement le vendredi 9 mai. Selon des représentants acadiens, il était temps que ce type d’aménagement se développe comme en Ontario.

22 mai 2014/Auteur: Louis-Marie Achille (Francopresse)/Nombre de vues (24113)/Commentaires (0)/
Le plaisir de jardiner... à l’école

Le plaisir de jardiner... à l’école

Un journaliste dans les tomates

Initiative originale à l’école d’immersion Massey, à Regina, où une vingtaine d’élèves ont appris à planter des tomates.

22 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (22559)/Commentaires (0)/
Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Six élèves du Pavillon secondaire des Quatre-Vents (PSQV) de Regina vont traverser la Saskatchewan à vélo

Mardi 20 mai, six élèves de l’école secondaire Laval de Regina et six accompagnateurs se sont élancés à vélo de l’école Sans-Frontières de Lloydminster (CÉF) pour atteindre Bellegarde, le vendredi 23 mai. Ce parcours cycliste s’inscrit dans le cadre de l’évènement sportif La Grande Traversée (LGT), qui a débuté à Victoria le 12 mai dernier et s’achèvera à Québec le 13 juin prochain.

20 mai 2014/Auteur: Alexandre Daubisse (EV)/Nombre de vues (38625)/Commentaires (0)/
Dossier spécial Petite enfance 2014

Dossier spécial Petite enfance 2014

Mai, le mois de l’éducation de la petite enfance

Le 14 mai est la Journée d’appréciation des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance. Découvrez notre dossier sur la petite enfance. 

15 mai 2014/Auteur: Mychèle Fortin/Nombre de vues (27765)/Commentaires (0)/
RSS
Première2627282930323435

 - dimanche 16 juin 2024