Skip Navigation
Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement

Mon chez-moi fransaskois : un projet inspirant pour les artistes

Frappés par l’impossibilité d’organiser des spectacles en personne durant la pandémie, les artistes fransaskois se retrouvent sans gagne-pain. Dans ces circonstances, le Conseil culturel fransaskois (CCF) leur a offert le projet Mon chez-moi fransaskois, une initiative qui non seulement les rémunère, mais qui met aussi en valeur les communautés.

Le projet Mon chez-moi fransaskois avait pour but de créer une vidéo et une chanson en relation avec six communautés fransaskoises. Pour ce faire, les artistes ont conversé avec des aînés pour mieux connaître leur histoire et trouver l’inspiration. En outre, les artistes étaient jumelés à un talent artistique local.

D’une durée moyenne de huit minutes, les vidéos ainsi créées incluent des extraits de la rencontre avec les aînés, une présentation du talent local, ainsi que la chanson composée dans le cadre du projet.

Le CCF a effectué un appel d’offres pour choisir les artistes qui allaient travailler dans chaque communauté. Certains ont choisi leur région natale, comme Véronique Poulin avec Zenon Park. Cette dernière, en parlant avec Hélène Marchildon, s’est vu conter des histoires de son grand-père Henri, lui aussi natif du village.

C’est aussi le cas d’Étienne Fletcher, originaire de Regina. « J’ai tout de suite eu l’idée de discuter avec Laurier Gareau », indique-t-il. L’auteur-compositeur-interprète se rappelle encore les activités organisées par l’historien et dramaturge lorsqu’il était élève. Grâce à ces échanges, l’artiste en a appris davantage sur l’histoire de la paroisse Saint-Jean-Baptiste dont il avait énormément de souvenirs.

De belles rencontres

D’autres artistes ont été mis en relation avec des communautés qu’ils connaissaient peu, comme Mario Lepage avec North Battleford. « C’était intéressant d’apprendre à connaître cette communauté dans le nord de la province qui a joué un grand rôle dans l’histoire de la Saskatchewan », retient l’artiste originaire de Saint-Denis. Le chanteur s’est entretenu avec les aînées Louise Prince et Clarence Briand qu’il décrit comme « très généreuses avec leurs histoires ».

Alexis Normand, quant à elle, est allée à Bellevue pour discuter avec Jennie Beaudais et « déambuler dans les rues du village » avant de commencer à écrire. « Je ne me suis pas trop préparée pour ma visite, confie l’artiste, car je voulais que la chanson reflète la rencontre. » La chanteuse s’est finalement inspirée des souvenirs d’enfance que Jennie Beaudais a partagés avec elle pour écrire une « berceuse d’amour ».

Shawn Jobin s’est penché pour sa part sur la ville des ponts. Saskatoon constitue pour le rappeur une véritable communauté d’accueil, s’y étant lui-même installé lorsqu’il était au secondaire. Avant de se mettre à écrire, il a consulté Wilfrid Denis et Jeanine Poulin, les sachant impliqués dans la communauté et généreux de leurs connaissances.

La communauté de Ponteix a, elle, été assignée à Annette Campagne. L’auteure-compositrice connaissait un peu la communauté pour y avoir coordonné le projet Ma génération en musique il y a quelques années. Elle y a retrouvé Guy Roberge, un éleveur local de bisons qui lui a fait visiter le musée et l’église de la ville. Elle a finalement décidé d’écrire sa chanson au sujet d’Henri Liboiron, l’oncle de Guy Roberge, qui a beaucoup contribué à la vie du village.

Des binômes réussis

Une composante du projet était de jumeler les artistes avec des talents artistiques locaux. Le CCF avait par exemple jumelé la guitariste Elizabeth Tkachuk avec Véronique Poulin. Ensemble, elles ont joué un morceau canadien-français rappelant les soirées dansantes de Zenon Park.

Shawn Jobin, lui, était associé à Joe Jackson, un violoniste autochtone francophile aux racines francophones qui avait composé pour l’occasion une partition inspirée des chansons canadiennes-françaises traditionnelles. Shawn Jobin a accompagné sa création avec un slam poétique. L’osmose a fonctionné alors même que les deux artistes ne s’étaient jamais rencontrés avant le jour de l’enregistrement.

Alexis Normand a travaillé avec Dominique Fréchette, 11 ans, à qui elle avait donné des cours de chant au début de la pandémie. Connaissant bien sa voix, l’artiste s’est sentie à l’aise pour travailler avec la jeune chanteuse, inspirée aussi par un tour conjoint du village.

Enfin, Étienne Fletcher a fait équipe avec la chanteuse réginoise Samantha Nyenimana. Bien qu’il s’agissait d’une première collaboration, il dit avoir été « vraiment impressionné par son talent ».

Au-delà de la musique

Certains artistes avaient pour mission d’incorporer des œuvres non musicales dans leur vidéo. C’est le cas d’Annette Campagne qui a discuté avec le chef cuisinier Walter Chizzini, directeur du Centre culturel Royer. Originaire de Milan, en Italie, le gastronome a vécu en France avant de s’établir à Ponteix avec sa famille. Pour le projet, ce dernier lui a montré la recette d’une quiche aux brocolis et aux crevettes.

Mario Lepage a mis de l’avant les œuvres de Mia Georget, 14 ans. Passionnée de dessin, l’adolescente a été opérée d’une tumeur rare au cerveau la laissant partiellement paralysée, notamment à la main droite qu’elle utilisait pour dessiner. Elle a malgré tout appris à travailler de la main gauche et continue de créer des œuvres à l’aide de son ordinateur. Les profits qu’elle retire de la vente de ses créations sont utilisés pour payer ses traitements ou sont reversés à des organismes à but non lucratif.

Chaîne Youtube de l'Assemblée communautaire fransaskoise

Imprimer
19625

Emmanuel MassonEmmanuel Masson

Autres messages par Emmanuel Masson
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Mot du directeur général du CEF

Mot du directeur général du CEF

Mot du directeur général du CEF.

5 juillet 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (6719)/Commentaires (0)/
École St-Isidore

École St-Isidore

École St-Isidore

3 juillet 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (6522)/Commentaires (0)/
École Notre-Dame-des-Vertus

École Notre-Dame-des-Vertus

Bravo aux élèves de NDV pour les belles chansons à la fête de la Saint-Jean-Baptiste à Zénon Park. 

3 juillet 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (6726)/Commentaires (0)/
École Père-Mercure

École Père-Mercure

Nos élèves et la communauté se sont rassemblés pour souligner la fin de l'année avec un dîner BBQ et une après-midi de jeux. Merci à tous les parents et membres du personnel qui ont aidé à l'organisation !

3 juillet 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (6313)/Commentaires (0)/
École de Bellegarde

École de Bellegarde

Le mois de juin a été rempli d’activités !

3 juillet 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (4932)/Commentaires (0)/
Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023.

6 juin 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (5185)/Commentaires (0)/
Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023.

23 mai 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (4231)/Commentaires (0)/
Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Ottawa investit 4,1 milliards de dollars dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028. Si de nouveaux investissements sont prévus notamment en immigration, en immersion et en petite enfance, le gouvernement libéral a brisé sa promesse électorale de financer le postsecondaire en français de manière permanente à raison de 80 millions de dollars par an.

16 mai 2023/Auteur: Inès Lombardo — Francopresse /Nombre de vues (5844)/Commentaires (0)/
Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Fin avril, une délégation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) s’est rendue au Burundi et au Niger sous la houlette de son directeur général Ronald Ajavon en vue d’établir des partenariats avec les autorités locales. Certaines personnes de la communauté ont critiqué les dépenses encourues, estimant que le CÉF devrait se focaliser sur d’autres priorités plus locales. Monsieur Ajavon clarifie sa démarche.

12 mai 2023/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (7610)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

11 mai 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (4286)/Commentaires (0)/
ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (4509)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (3894)/Commentaires (0)/
Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Le Centre éducatif Gard’Amis, à Regina, dessert la petite enfance depuis 1987. Première garderie francophone de la province, cette coopérative à but non lucratif a même commencé à acquérir des propriétés en 2017 pour répondre aux besoins toujours croissants des familles fransaskoises.

27 avril 2023/Auteur: Sarah Vennes-Ouellet – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (6602)/Commentaires (0)/
Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Après une entente signée le 5 avril, des étudiants du Collège Mathieu auront accès dès septembre prochain au programme de Relations publiques de deux ans du Collège La Cité à Toronto.

18 avril 2023/Auteur: François Bergeron (L’Express)/Nombre de vues (6389)/Commentaires (0)/
L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

Précurseur et prêcheur de l’approche dialogique en enseignement depuis 36 ans, le professeur Norman Cornett était l’invité d’honneur d’une discussion à la Cité francophone de l’Université de Regina les 28 et 29 mars. L’événement, ouvert au public, a soulevé des échanges de fond entre les membres du personnel enseignant et les étudiants.

15 avril 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (6339)/Commentaires (0)/
RSS
135678910Dernière

 - dimanche 22 décembre 2024