Skip Navigation
Nouveau système d'abonnement Fonds l'Eau vive banniere

Les Amis de l’Institut français se prononcent: l’ACF mise sur des acquis fragiles

En cessant brutalement le mois dernier les travaux du Comité de mise en œuvre (CMO) des recommandations du Groupe de travail de la rectrice sur l’avenir de l’Institut français, l’Université de Regina a affaibli les capacités des Fransaskois à se doter d’une éducation universitaire stable et durable dans leur langue.

Les Amis de l’Institut français expriment leur profonde déception et désaccord avec la façon dont l’Université de Regina s’est acquittée de ses responsabilités à l’endroit de l’éducation universitaire de langue française. Dans un contexte de négociation pour l’établissement des termes de référence qui devront guider le développement de la future Cité universitaire francophone, l’Université de Regina a refusé catégoriquement de considérer le modèle de gouvernance proposé par les trois membres nommés par l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) au sein du CMO, prétextant des règlements, des modalités, des politiques et des pratiques universitaires incompatibles avec les exigences fransaskoises.

Mais lois, codes et règlements doivent-ils restés inchangés pour satisfaire une majorité déterminée à garder son monopole ou ses priorités? Si cela avait été le cas, la fransaskoisie n’existerait pas. Devant l’intransigeance de l’université sur cette question, craignant de perdre le statut académique promis, et malgré des termes de référence incomplets, l’ACF décida de congédier, sans les avertir, ses membres au CMO afin de répondre aux exigences de l’université, se félicitant d’avoir gagné un statut académique – pourtant bien fragile – et engageant la communauté à faire preuve – une fois de plus – de vigilance.

Oui, nous serons vigilants. Plus qu’avant même! Devant une décision aussi soudaine qu’imprévue, la communauté fransaskoise a le droit de se questionner sur les raisons d’une telle précipitation sur des enjeux la concernant directement et touchant sa participation au sein d’une gouvernance mixte université-communauté. Combien de fois faudra-t-il courber le dos pour ne pas déplaire à une majorité arrogante décidée à ne pas répondre adéquatement à nos légitimes revendications? Combien de fois faudra-t-il tendre la main pour justifier notre inaction? Combien de fois la peur de tout perdre nous fera-t-elle hésiter? Car il s’agit bien de peur et non pas de prudence, comme nous aimons le croire. 

Depuis les trois dernières années, l’Université de Regina a fait preuve d’une mauvaise foi manifeste et de peu de respect en tentant par tous les moyens de ralentir les travaux du Groupe de travail sur l’avenir de l’Institut français et du Comité de mise en œuvre. Les délais entre les rencontres de ces comités pouvaient parfois s’étaler sur plusieurs mois pour ainsi créer une fausse impression de manque de temps. 

L’université n’a jamais pris le temps d’examiner et de discuter des modèles de gouvernance existant dans d’autres institutions postsecondaires canadiennes, prétextant le manque de moyens financiers, alors que ce travail est un préalable essentiel à toute démarche sérieuse de ce type, compte tenu des enjeux.

Puis, comme si le temps redevenait soudainement important, l'université, prenant au dépourvu les représentants fransaskois, exigea que le CMO termine son travail dans un délai de quelques jours et lui soumette des termes de référence affaiblis par d’importantes lacunes sur la gouvernance de la nouvelle Cité universitaire francophone et ce, malgré la désapprobation des représentants fransaskois. L’université, usant d’intimidation, n’a laissé d’autre choix à l’ACF que d’accepter ses conditions au risque de perdre le statut académique de la nouvelle unité francophone. L’ACF a accepté, préférant miser sur de fragiles acquis.

Si un modèle adéquat de gouvernance solide pour encadrer l’éducation universitaire en français n’existe pas, alors il faut en imaginer un nouveau, le discuter et le créer. C’est pourtant bien ce qu’ont proposé de faire les trois représentants fransaskois au CMO sans se faire entendre, en dépit de leur engagement, de leur expérience et de leur compétence dans le dossier de l’éducation postsecondaire fransaskoise.

Malgré ce revers, la communauté fransaskoise doit exiger le respect intégral des 35 recommandations initiales. Elle doit continuer à revendiquer des bases solides d’une éducation universitaire durable et cohérente – que ne lui garantit pas le seul statut académique. Elle a enfin le droit d’exiger une éducation universitaire à la hauteur de ses besoins et de ses aspirations, appuyée par un financement stable.

Les Amis de l’Institut français ont toujours eu comme mission de défendre les intérêts de toute la communauté francophone saskatchewannaise à l’égard des besoins en éducation universitaire en langue française. Nous avons toujours été vigilants dans le passé et le resterons avec plus de fermeté, s’il le faut, devant les tentatives de l’université de freiner le développement de l’éducation universitaire fransaskoise. 

Michel Dubé
Porte-parole des Amis de l’Institut français

Article précédent Un atelier d'Edith Jolicoeur: brancher la fransaskoisie
Prochain article La Cité universitaire francophone et le postsecondaire fransaskois
Imprimer
26751

Michel Dubé (Courrier du lecteur)Courrier du lecteur

Autres messages par Michel Dubé (Courrier du lecteur)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Le CSF accepte les conclusions de la vérificatrice provinciale

Le CSF accepte les conclusions de la vérificatrice provinciale

 Il y a plus d’un an, le Conseil scolaire fransaskois a entamé un long processus de redressement, nécessitant la mise en place de pratiques de gestion financière et de gouvernance améliorées. Selon le CSF, ces pratiques vont dans le sens des recommandations exprimées dans le rapport qui a été rendu public aujourd’hui.

3 décembre 2014/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (31802)/Commentaires (0)/
Rencontre sur l’avenir de l’école fransaskoise de Lloydminster : Des discussions presqu’uniquement en anglais

Rencontre sur l’avenir de l’école fransaskoise de Lloydminster : Des discussions presqu’uniquement en anglais

L'attrait des anglophones pour l'école fransaskoise est-il uniquement culturel et linguistique?

Grâce à la nouvelle stratégie numérique de la Société Radio-Canada, le grand public a pu assister par Webdiffusion à la rencontre qu’a organisée le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) avec les parents dont les enfants fréquentent l’école fransaskoise Sans-Frontières de Lloydminster. La direction du CÉF et le président du Conseil scolaire fransaskois ont voulu faire le point avec la vingtaine de participants sur la situation du financement de cette école dont la fermeture est sur l’écran radar avec son déficit annuel de 650 000$. 

27 novembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (27008)/Commentaires (0)/
Conseils scolaires francophones: La démocratie scolaire en crise?

Conseils scolaires francophones: La démocratie scolaire en crise?

La participation électorale a chuté et des conseils scolaires en milieu minoritaire gouvernent sans l’intérêt du public. Un défi de légitimité s’annonce.

27 novembre 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (22725)/Commentaires (0)/
Rencontre entre le Collège Mathieu et le ministre Doherty

Rencontre entre le Collège Mathieu et le ministre Doherty

Le 6 novembre dernier, des représentants du Collège Mathieu se sont rendus à Regina où ils ont rencontré le Ministre de l’Enseignement supérieur, Kevin Doherty, à son bureau du Palais législatif. La délégation était composée du président Réal Forest, du vice président René Archambault ainsi que du directeur général Francis Kasongo.

27 novembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (29007)/Commentaires (0)/
Programmes d’échanges linguistiques : Let’s discover Canada!

Programmes d’échanges linguistiques : Let’s discover Canada!

Kelly Larkin Conway est la nouvelle agente de promotion des programmes de langues officielles proposés par le gouvernement de la Saskatchewan. Cette nouvelle recrue vient renforcer les rangs du personnel bilingue du gouvernement provincial. 

20 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (27910)/Commentaires (0)/
Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Robert Craig, lauréat du prix Prix Alpha Sask

Grâce à la communauté fransaskoise j’ai pu garder mon français

Cette année, le prix Alpha Sask récompensait un texte répondant à la thématique Pourquoi avez-vous décidé d’apprendre le français? C’est totalement par hasard que Robert Craig est tombé sur l’affiche du concours, pendant sa pause café. C’était le dernier jour pour envoyer les textes. Il a décidé de tenter sa chance. En effet, il avait bien des choses à dire sur son histoire d’amour avec le français.

20 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (27909)/Commentaires (0)/
Parents et petits à Prince Albert

Parents et petits à Prince Albert

Des activités ludiques... en français!

Si vous vous promenez du côté de la bibliothèque John M. Cuelenaere à Prince Albert, le samedi matin vers 10 h, vous assisterez à  la venue d’une joyeuse troupe mêlant parents et enfants et ayant pour but la découverte du français de façon amusante.

20 novembre 2014/Auteur: Ahmed Hassan (EV)/Nombre de vues (32604)/Commentaires (0)/
École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

École St-Isidore : de bonnes raisons pour se réjouir

Terry Gaudet nommé l’entraîneur de performance masculine de l’année par l’Association de Volleyball de la Saskatchewan.

À l’École St-Isidore, il y a cette année bien des raisons de se réjouir. On vient de mettre la dernière touche au plancher tout neuf du gymnase, un sol de sport Pulastic. Cette nouvelle acquisition arrive à point nommé. En effet, l’école et la communauté de Bellevue, en collaboration avec la communauté de Wakaw, seront les hôtes du tournoi de volleyball de la ligue provinciale masculine 3A de la Saskatchewan High School Athletics Association (SHSAA) 

20 novembre 2014/Auteur: Jennie Baudais (CÉF)/Nombre de vues (35255)/Commentaires (0)/
Les jeunes s’emparent du Parlement

Les jeunes s’emparent du Parlement

REGINA - Le Parlement franco-canadien du Nord et de l'Ouest (PFCNO) se déroule chaque année et rassemble les jeunes francophones des provinces du Nord et de l'Ouest du Canada. Cet évènement national donne la chance aux jeunes qui ont entre 16 et 25 ans de donner leur propre avis à propos des politiques adoptées par le Parlement officiel et, bien sûr, de se faire plein d’amis.

13 novembre 2014/Auteur: Anonym/Nombre de vues (34279)/Commentaires (0)/
Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

L'éducation au coeur des discussions au Rendez-vous fransaskois 2014

SASKATOON - Cette année, l’édition 2014 du Rendez-vous fransaskois se déroulait à Saskatoon sous le thème de l’éducation. En ouverture, samedi le 8 novembre, la présidente nouvellement réélue de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Françoise Sigur-Cloutier, a rappelé l’importance de cette thématique. Ainsi, selon elle, ‘’toute la valeur de notre communauté dépend de cette cause’’

12 novembre 2014/Auteur: Arnaud Decroix/Nombre de vues (34046)/Commentaires (0)/

Postsecondaire : petit voyage dans le temps

Au Rendez-vous fransaskois, le kiosque de l’Eau vive permettait de faire un petit voyage dans le temps en se promenant dans les albums de l’hebdomadaire des 30 dernières années. Les gens s’amusaient à regarder les photos des membres de la communauté à une époque où les cheveux étaient plus foncés ou plus fournis.

12 novembre 2014/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (26894)/Commentaires (0)/
Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Mais que font les professeurs quand ils ne sont pas en classe?

Congrès annuel de l’Association des professeurs de français de la Saskatchewan (APFS)

Quand vous regardez le calendrier scolaire de votre enfant, vous voyez toutes ces journées mystérieuses : perfectionnement professionnel, session de planification, conventions... Et je suis sûre que vous vous demandez ce que ce font les enseignants au lieu d’être en classe avec votre enfant. 

6 novembre 2014/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (29201)/Commentaires (0)/
L’École Valois à l’heure de l’Halloween

L’École Valois à l’heure de l’Halloween

PRINCE ALBERT - Sous les yeux du Père Valois, le fondateur de la seule école francophone de Prince Albert, et avec l’accord de M. RIVARD, directeur des lieux, les chaises, les tables et les enfants studieux ont laissé place à des locataires d’un soir à savoir des fantômes, des animaux de la nuit, des toiles d’araignée et beaucoup d’autres personnages.

6 novembre 2014/Auteur: Ahmed Hassan Farah (EV)/Nombre de vues (30217)/Commentaires (0)/
« Ne pas perdre ma langue! »

« Ne pas perdre ma langue! »

Jamie Gignac de Vonda au Campus St-Jean

Il y a deux ans, la Fransaskoise Jamie Gignac, alors élève de 12e année à l’école Providence de Vonda, s’est retrouvée devant un dilemme : quoi faire au terme de ses études secondaires? « J’ai changé d’idée au moins cinq fois en cours d’année », avoue candidement la jeune femme. 
29 octobre 2014/Auteur: Étienne Alary/Nombre de vues (32560)/Commentaires (0)/
Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Mgr de Laval lutte contre la faim, avec enthousiasme

Certains auront du mal à y croire. « La faim existe au Canada »1, qui fait partie des 10 pays les plus riches de la planète. Les élèves de l'école Mgr de Laval de Regina ont décidé de faire quelque chose.

22 octobre 2014/Auteur: Luc Bengono/Nombre de vues (29668)/Commentaires (0)/
RSS
Première2223242527293031Dernière

 - lundi 23 décembre 2024