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Il y a 400 ans: le premier agriculteur de Nouvelle-France

Louis Hébert, le premier cultivateur en Nouvelle France

Louis Hébert, le premier cultivateur en Nouvelle France

Photo: Bibliothèque et archives nationales Canada
Si on vous demande quel événement important pour la Francophonie, le Québec ou le Canada s’est déroulé il y a 400 ans, vous allez probablement vous creuser les méninges. Et bien, il s’agit du retour à Québec, après l’un de ses nombreux voyages en France, de Samuel de Champlain. Et avec lui, il amène Louis Hébert, le premier agriculteur de la Nouvelle-France.  Celui-ci est accompagné de son épouse, Marie Rollet, et de leurs trois enfants.

Louis Hébert est le fils de l’apothicaire de la reine Marie de Médicis, Nicolas Hébert, et de Jacqueline Pajot. La nièce de sa mère épouse Jean de Biencourt de Poutrincourt, ami de Pierre Dugua de Mons qui avait reçu une concession en Nouvelle-France. De Poutrincourt rêvait de fonder une grande colonie agricole en Amérique. Ce lien de parenté expliquerait l’intérêt de Louis Hébert pour l’Acadie et on le retrouve donc à Port-Royal en 1606. Une île et une rivière portant le nom d’Hébert se retrouveraient sur une carte de l’époque. Ce même été, Hébert, Champlain et Poutrincourt longent la côte vers le sud-ouest et ils firent une petite plantation où se trouve maintenant Gloucester au Massachusetts. En 1607, retour en France. De retour en 1610 à Port-Royal avec le groupe de Poutrincourt, Hébert y soigne Blancs et Indiens. Port-Royal étant détruit en novembre 1613, Hébert est contraint de retourner en France.

Avant ses aventures en Acadie, Louis Hébert s’était marié à l’église Saint-Sulpice en 1601, avec Marie Rollet, veuve du défunt François Dufeu. Lors de leur arrivée à Québec, ils avaient trois enfants: Anne, Guillemette et Guillaume.

C’est à l’hiver 1616-1617 que Louis Hébert rencontre de nouveau Samuel de Champlain.  Celui-ci cherche des appuis pour sa colonie à Québec. Il a obtenu de la compagnie de traite des fourrures qui contrôle la région du Saint-Laurent un contrat favorable pour Hébert : 200 couronnes par an pour ses services comme apothicaire, le gîte et la nourriture pour lui et sa famille pendant la période de défrichage. Il y a dû y avoir de sérieuses discussions à la maison avant de prendre la décision. Hébert avait la piqûre de l’aventure mais Marie avait aussi les deux pieds sur terre: l’avenir, l’éducation de leurs enfants, le futur de ceux-ci, la sécurité à Québec, les ressources financières, le peu de peuplement. Les arguments de Louis ont dû l’emporter car ils vendent tout, vont à Honfleur pour le départ où ils apprennent que la Compagnie ne fait pas honneur à ses engagements. Ils embarquent quand même et le départ se fait le 11 mars 1617. Le navire arrive à Tadoussac le 14 juin 1617 après une traversée qualifiée de difficile avec un quasi naufrage.

Ils sont un des rares couples, lui le premier cultivateur et elle une des rares femmes dans la colonie avant l’arrivée des Filles du Roy. Outre Champlain, Hébert fut le seul à cultiver la terre malgré toutes les restrictions imposées par la compagnie de traite des fourrures. En 1620, Champlain le nomme procureur du roi. Il devint propriétaire des terrains se situant entre la basilique et le séminaire. Il décéda durant l’hiver 1626-1627 d’une mauvaise chute sur la glace. Marie se remarie deux ans plus tard avec Guillaume Hubou.

Leur fille Anne contracte le premier mariage à survenir au Québec en épousant Étienne Jonquet. Guillemette se marie avec Guillaume Couillard et aura dix enfants: ce sera la lignée du premier ministre québécois actuel Philippe Couillard. Son fils Guillaume aura un fils qui mourra jeune et lui-même décédera aux mains des Iroquois. Il n’y a pas de ligne masculine des Hébert de la famille de Louis Hébert.

Marie Rollet et sa famille furent les seuls à demeurer à Québec pendant l’occupation anglaise des frères Kirke, sera là au retour de Champlain et assistera à sa mort. Elle s’occupera de jeunes amérindiennes et décédera 1649. Oui, il y a 400 ans, un couple arrivait dans la vallée du St-Laurent. On leur doit leur amour de ce pays, leur persévérance, leur volonté de travailler cette terre. On peut célébrer ces deux personnages, ce couple dans nos fêtes de la Francophonie, dans le cadre des célébrations de la Journée internationale des femmes et dans le cadre du 150e de ce pays qu’est le Canada. Une année à retenir: 1647!

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Michel VézinaMichel Vézina

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