Communautés francophones accueillantes: Go West Franco!
La moitié des communautés francophones accueillantes (CFA) au Canada se situe dans l’Ouest et les Territoires. Du moins si on se fie aux subventions accordées par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) pour faciliter le soutien des nouveaux arrivants francophones au Canada.
Des 14 communautés sélectionnées, 7 proviennent de l’Ouest, des Territoires et du Nunavut. En dépit de la pandémie, les activités se mettent en place grâce aux organismes membres de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA). Le montant octroyé par les subventions fédérales s’échelonnent sur une période de 3 ans, soit jusqu’en mars 2023.
Les heureuses élues ont été choisies notamment en collaboration avec les Réseaux en immigration francophone (RIF) et la FCFA. En moyenne, pour l’Ouest, chaque communauté nommée reçoit près de 380 000 $ pour une période de trois ans. Quelque 100 000 $ pour les Territoires et le Nunavut. Au total, le programme versera 12,6 millions $ à l’ensemble des 14 communautés.
Ouest qu’on s’installe ?
Au Manitoba, à 50 km au sud-est de Winnipeg, c’est la région de la Rivière Seine, avec les municipalités de Taché, la Broquerie et la Ville de Sainte-Anne, qui mettra l’accent sur les services communautaires, les loisirs et la santé.
Que ce soit Calgary, en Alberta, ou Prince George, en Colombie-Britannique, ces deux communautés accueillantes viseront à répondre aux besoins des nouveaux arrivants de manière à favoriser l’intégration, l’inclusion, mais aussi la rétention de toutes ces nouvelles personnes.
Sandrine Lebon
Sandrine Lebon est chargée de projets au sein de l’Assemblée communautaire fransaskoise.
Crédit : gracieuseté de l’ACF
Et comment fait-on pour retenir les gens dans une localité en situation minoritaire ? « En partenariat avec le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS), on montre aux nouveaux arrivants comment faire un c.v., explique Sandrine Lebon, chargée de projets pour les CFA de Gravelbourg et Moose Jaw, au sein de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF). On fait aussi des ateliers sur des sujets aussi divers que la santé mentale, l’entretien d’une voiture ou la cuisine ».
Histoire de partager le vécu de ces gens venus d’horizons aussi divers que le Congo, le Maroc ou l’Île Maurice, des entrevues radiophoniques sont réalisées avec ces nouveaux Fransaskois à la radio communautaire.
L’école est aussi une bonne courroie de transmission d’informations aux CFA pour leur indiquer qui vient d’arriver. « L’important, c’est de pouvoir les approcher individuellement », conclut la chargée de projets.
Francophonie nordique
En 2016, à la suite du dernier recensement, Statistique Canada dévoilait que les provinces canadiennes et territoires qui avaient connu les plus fortes hausses en matière de bilinguisme étaient les Territoires du Nord‑Ouest, le Nouveau‑Brunswick et le Yukon. En termes de pourcentage, celui-ci était à près de 15 %. Donc, pas surprenant de constater que la ville de Whitehorse ait été choisie parmi les 14 destinations accueillantes en matière de francophonie.
Jeanne Brais-Chaput est gestionnaire en immigration au sein de l’Association franco-yukonnaise (AFY). Les premiers projets à voir le jour à Whitehorse dans le cadre du programme triennal des CFA sont une formation sur la francophonie au Yukon, un programme de jumelage bénévole entre Yukonnais et nouveaux arrivants, ainsi qu’une journée d’accueil. « Avec la COVID-19, c’est plus compliqué, mais on commence à mettre tout ça en place », explique celle qui commencera bientôt sa 5e année au pays des aurores boréales.
En ce qui concerne la gestion des CFA, la gestionnaire d’origine québécoise apprécie le fait qu’il y ait de réels échanges parmi les responsables des 14 CFA grâce, notamment à la coordination de la FCFA. « On peut ainsi s’inspirer, souligne Jeanne Brais-Chaput, des pratiques des uns et des autres. »
Calendrier des activités de l'initiative Communauté francophone accueillante Saskatchewan
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